Monsieur le Directeur,

Dans un souci d’équité et d’équilibre de l’information, nous sommes contraints de vous apporter pour publication, en guise de droit de réponse, les éléments d’informations suivants, suite à l’article paru dans votre publication du 21 février 2012. L’écrit intitulé « le koupelogo, un rapport qui fait des mécontents » s’est voulu sensationnel par son titre et il l’a effectivement été, tant il est difficile de dissocier son contenu de celui d’un tract contre les députés Patrice Diessongo et Darankoum Eric. Pourquoi cet article, censé rendre compte à chaud d’un événement qui s’est déroulé le 28 janvier 2012, est écrit si tardivement près d’un mois après les faits, le 21 février 2012 ? Pour une meilleure appréciation de cet article, nous informons les lecteurs du "Pays" que l’auteur de l’article n’était pas sur les lieux pour couvrir la réunion du 28 janvier dont il parle comme s’il avait été témoin oculaire. Pour son article, il s’est simplement contenté d’un autre rapport qui n’est même pas celui de la rencontre du 28 janvier.

C’est le fameux rapport écrit par le seul directeur provincial de la campagne, et qui a été adressé à la direction nationale de la campagne. Contrairement à ce qui est écrit dans cet article, le Directeur n’a jamais donné lecture de son rapport au cours de la réunion. Il a simplement fait oralement un résumé du rapport qu’il a produit pour la direction nationale de la campagne. Les détails qui ont fait l’objet de débats ne sont même pas ressortis dans sa présentation. Seuls les camarades qui avaient eu accès à ce faux rapport, l’ont exploité et se sont exprimés sur certains points qui leur ont semblé non conformes au vécu de la campagne. Puisque l’auteur de l’écrit n’était pas dans la salle pour couvrir la rencontre, il ignorait que les extraits du rapport tendancieux du directeur, qu’il a choisis et qui incriminaient les députés, sont ceux-là mêmes qui ont été relevés, débattus et rejetés par les intervenants qui ont exigé, à l’unanimité, que le Directeur reprenne son rapport en extirpant les griefs injustifiés contre certains leaders de la province. Si l’auteur de l’écrit avait été présent, il aurait également noté que les intervenants ont souligné la contribution dynamique et déterminante des députés durant la campagne.

Les députés ont rappelé que pendant la campagne, contrairement à certains qui se sont contentés de rester sur place au siège à Ouargaye, sans mettre pied dans aucun secteur ni dans aucun village des huit (8) communes pour battre la campagne, les députés, ont, eux, par contre, sillonné des villages et des hameaux de cultures de tous les départements de la province. Les intervenants ont tenu à rappeler que l’arbre ne devant pas cacher la forêt, les brillants résultats du koulpelogo sont le fruit d’une longue lutte et de la constante prééminence du parti dans la province lors de toutes les consultations depuis 1991. Là où le bât blesse le plus également, c’est l’insulte faite à tous les militants de notre parti au Koulpelogo à travers des propos qu’ils n’ont jamais tenus et qui leur ont été gratuitement attribués. Il s’agit des allégations du genre « le candidat n’a rien fait pour le Koulpelogo »...Outre nos militants, des journalistes venus couvrir l’événement étaient également présents dans la salle ce jour, et personne ne peut témoigner avoir entendu un quelconque reproche fait à notre candidat. Bien au contraire, ce jour, comme lors de toutes nos grandes rencontres provinciales, les militants du Koulpelogo ont saisi l’occasion pour exprimer leur reconnaissance à Son excellence monsieur le président du Faso, pour son attachement à notre province et ses nombreuses réalisations concrètes qui ont triplé en moins de 10 ans dans les secteurs des enseignement primaire et secondaire, de la santé, de l’eau, des routes pour ne citer que ceux-là.

Dans l’article, de nombreux points qui suscitent des observations et des interrogations subsistent encore, mais nous n’y reviendrons avec forts détails que si cela s’avérait nécessaire. Par exemple, pourquoi l’écrit, censé rendre compte de la cérémonie de remerciement et du bilan financier de la campagne, a totalement occulté ce dernier point ? Pourquoi un seul mot n’a été dit sur les débats très animés autour du volet financier que d’aucuns ont jugé très scandaleux ? Monsieur le Directeur, notre réaction, à travers ce droit de réponse, se veut débarrassée de tout esprit de polémique. Elle vise simplement à éviter aux lecteurs de bonne foi et même à l’auteur de l’article, de tomber dans le piège des mercenaires de la plume pour lesquels cette période est particulièrement fertile et féconde au Burkina Faso.

En espérant qu’une suite sera donnée à notre requête, Monsieur le Directeur, nous vous prions, de croire à l’expression de notre profonde gratitude.

Ouagadougou, le 15 mars 2012

Patrice DIESSONGO Eric Darankoum

Le Pays