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Bilan à mi-parcours de la SNC : Rattraper encore ce qui peut l’être

Publié le jeudi 29 mars 2012 à 02h24min

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La semaine nationale de la culture Bobo 2012 bat son plein. Le comité d’organisation a organisé une conférence de presse le 28 mars 2012 au siège de la SNC à Bobo-Dioulasso pour faire le bilan à mi-parcours du déroulement des activités. Si la plupart des activités sont organisées à plus de 50%, des difficultés subsistent. Problème d’hébergement, de transport, programme non disponible…, mais Jean-Claude Dioma et son équipe s’affairent chaque jour pour rattraper ce qui peut encore l’être.

Le budget de la SNC est passé de 600 millions en 2010 à 400 millions en 2012. Il était prévisible qu’on rencontrerait des problèmes organisationnels. Ce fut le cas. De la cacophonie dans la programmation des activités avec un programme changeant, avec des lieux et dates de déroulement d’évènements non concordants. C’est la plus grosse ratée de cette 16e édition de la biennale culturelle. Difficile d’avoir un programme fiable. C’est à la fin de la conférence de presse que les journalistes présents ont pu se procurer le « vrai programme ».

A cela, s’ajoutent des problèmes d’hébergement de certains artistes, notamment ceux de la région autonome du Houet. Ils manquent de matelas. Explication des organisateurs de l’évènement : les matelas ont été déplacés à Dédougou à l’occasion de la célébration de la fête de la femme (08 mars). Ils n’ont pas pu être retournés à temps. En concertation avec les principaux concernés (artistes de Bobo), des nattes servent de couchette pour pallier la situation.

Occupation anarchique de l’espace de la foire, manque de zone piétonne, problème d’insécurité sont les autres difficultés auxquels font face les festivaliers. A noter que deux journalistes se sont faits subtilisés leur matériel de travail (dictaphone, porte-feuilles avec toutes les pièces d’identité). Le problème de sonorisation également ne facilite pas le travail des troupes en compétition. Certaines troupes furent obligées de reprendre leur spectacle parce que les membres du jury avaient de la peine à suivre. Il ne s’agit pas d’un problème de sonorisation, mais de coordination entre l’équipe technique et les troupes en compétition, déclare-t-on côté organisation. C’est le même prestataire qui a assuré pour l’édition 2010, avec professionnalisme.

Le matériel est performant et adapté, se défend le secrétaire permanent de la SNC, Dansa Bitchibali. Le problème ? « L’équipe d’Africalia ne connait pas les artistes participants », soutient-il. « Certains artistes ne s’astreignent pas à la balance. Ils viennent juste avant l’heure de leur passage », soutient-il. Mais, pour pallier ces problèmes de coordination, le comité d’organisation assure que dès ce mercredi, les techniciens de la SNC qui s’occupaient jusque des plateaux off seront au théâtre de l’amitié pour appuyer l’équipe d’Africalia.

Quelques stands restent jusque là inoccupés. La faute à la situation politique au Mali, en partie. Les artistes maliens n’ont pu faire le déplacent. A ceux-ci s’ajoutent ces exposants qui ont fait des réservations mais n’ont pu honorer leur engagement financier. Pendant que ces stands chôment, il a fallu construire de nouveaux stands à certains endroits pour répondre à la demande.

Heureusement que tout n’est pas négatif dans cette biennale. Loin s’en faut. La maison de la culture est prête et abrite certaines manifestations. Les plateaux de spectacle off se déroulent sans trop de couacs. Le niveau des artistes présents est assez relevé. L’ensemble des activités prévues sont réalisées à plus de 50%. Pour les difficultés liées à la programmation, on essaie de rattraper ce qui peut encore l’être, soutient le président du comité d’organisation, Jean Claude Dioma. Quatre jours après le démarrage de l’évènement, « les choses sont plus ou moins bien maîtrisées par le comité d’organisation », affirme-t-il. L’évènement est victime de son succès, soutient-on.
A noter que plus de 2000 artistes prennent part à cette 16e édition de la SNC.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 mars 2012 à 14:50, par fongnon En réponse à : Bilan à mi-parcours de la SNC : Rattraper encore ce qui peut l’être

    du fait meme que les compétition du gpnal ne soient plus en direct a la tele un recul grave pour la snc.une active far ki se pass dan notr pays et kon nes pa capabl de la fair suivr,si ce nes des reportage amateur.la tnb ne jou pa son rol

  • Le 29 mars 2012 à 14:55, par AT En réponse à : Bilan à mi-parcours de la SNC : Rattraper encore ce qui peut l’être

    Il faut revoir l’organisation de la SNC de fond en comble en tenant essentiellement de deux aspects, à savoir valoriser la (ou les cultures) burkinabè et aussi faire des affaires (notamment les touristes... on vit dans un monde capitaliste et il ne faut pas l’oublier). L’aspect festif (les annimations grand-public au plateau de Yéguéré...etc) n’est que de l’apperitif.

    Les defauts de l’organisation de cette année selon moi :

    1)La manifestation a été très peu médiatisée ; on n’avait même l’impression qu’elle n’aurait pas lieu cette année. Ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est que c’est une manifestation qui n’intéresse pas seulement les bobolais ni même les burkinabè uniquement, donc il faut beaucoup communiquer et déjà 3 mois avant l’évènement on doit sentir les prémices de la chose pour que les uns et les autres puissent le mettre dans leur programme.

    2) Il y a un désordre indescriptible dans la programmation et l’exécution des activités au quotidien ; or en principe un programme quotidien rigoureux devrait etabli et publié notamment par voie de presse. Par exemple il m’est dificile de savoir quelles troupes vont se produire aujourd’hui au théâtre de l’amitié, à la maison de la culture...etc ; et c’est la journée de quelle communauté ...Tout est flou.

    3) Et comme l’ont dit certains exposants à la télé c’est le "bordel"(passez-moi l’expression) dans la cour du siège de la SNC(lieu de l’exposition) et finalement on ne sais plus si c’est la SNC oubien une foire cosmopolite de Shanghai.A l’avenir il faudra sérier les exposants devant avoir accès à l’aire dédiée à la SNC. Si on veut faire du commerce général il faudra songer à faire par exemple des stands à l’extérieur, une sorte de rue marchande aux abords du boulevard.

    NB : Ce post n’a pas pour but de pousser Mr Beyon à sauter des gens de leurs postes dèh...

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