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Présidentielle sénégalaise, second tour : A vos marques, candidats !

Publié le vendredi 23 mars 2012 à 01h27min

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Plus que deux jours et les citoyens du pays de la Téranga se rendront aux urnes ; l’enjeu de cette consultation populaire est des plus importants pour chacun des deux candidats retenus pour ce second tour crucial. En lice, deux postulants que tout oppose. Le premier, Abdoulaye Wade : 85 ans au compteur, dont 12 passés au pouvoir ; il postule un troisième mandat, objet de tous les litiges et de toutes les contestations qui produisirent les troubles que l’on sait avant le premier round. Gorgui émergea en pole position du premier tour avec le score honorable (mais décevant pour le PDS) de …

Le challenger (inattendu pour beaucoup, il faut le reconnaître), Macky Sall, fut l’un des premiers ministres de Gorgui, désormais dans l’opposition ; il a pour lui l’avantage de la jeunesse, et paradoxalement, il peut se targuer aujourd’hui de prendre à son compte le slogan « Sopi » (le changement) qui porta Gorgui au pouvoir en mars 2000.
Mathématiquement, au regard du report des voix annoncé, le Vieux sortirait perdant de l’élection du 25 mars 2012. La raison ?

Elle est simple : tous les ténors de la scène politique sénégalaise ont porté leur soutien à Macky Sall pour le second round ; presque curieusement d’ailleurs ; au final, on aura aux côtés du jeune loup des poids lourds au nombre desquels Tanor Dieng du PDS, Moustapha Niasse de l’AFP, Idrissa Seck et autre Youssou N’Dour, le maître du mbalax. Gorgui, lui, compte sur ses fidèles d’entre les plus fidèles, mais surtout il fonde le plus pur de ses espoirs sur la réserve de voix que constitue la masse des abstentionnistes du premier tour ; et, de fait, elle est importante. A tel point que serait futé celui qui, à l’heure actuelle, serait en mesure de dire qui, d’Abdoulaye Wade ou de Macky Sall, saurait l’emporter, et de combien.

Tout au plus devrait-on souhaiter la même sérénité que l’on observa au premier tour, en dépit de tous les signes avant- coureurs qui ne présageaient cependant rien de bon. Mais tout de même, on se risque à souhaiter, ne serait-ce que par désir de changement, que le vieux s’efface, au profit de son désormais ex-petit protégé ; en souhaitant toujours que ce dernier mette les bouchées doubles pour faire oublier au pays de la Teranga que les dérapages politiques de ces dernières années lui ont valu la perte de son titre élogieux de « phare de la démocratie en terre africaine » ; dans la foulée, il pourrait s’échiner à redresser la barre du navire battant pavillon sénégalais, dans les domaines cruciaux de bonne gouvernance, liberté de la presse, lutte contre la corruption, le népotisme ainsi que le clientélisme, pratiques devenues monnaie courante ces dernières années. Autant de travaux d’Hercule qui s’annoncent pour le petit Macky Sall. Mais pour cela, il lui faudrait d’abord remporter le scrutin du 25 mars. Encore quelques petites heures et les choses seront claires. Et vivement que le meilleur l’emporte !

Par Jean Claude Kongo

L’Observateur Paalga

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