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Présentation de lettres de créance à Kosyam : Tous ont été reçus… sauf le Malien

Publié le vendredi 23 mars 2012 à 01h32min

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Cinq diplomates accrédités au Burkina Faso devaient remettre leurs lettres de créance au Président du Faso, le 22 mars 2012. Il s’agissait d’Aydin Sefa Akay (Turquie), de Ben Mou’atash Ben Jamaan Alanzi (Arabie Saoudite), de Farhat Bouazza (Maroc), de Mamadou Makhtar Gueye (Sénégal) et de Mamadou Traoré (Mali). Tout s’est passé comme prévu ; le petit couac ayant été l’absence du dernier cité, qui n’a pas foulé le tapis rouge de la présidence. L’évolution de l’actualité dans son pays d’origine, le Mali, avec la prise du pouvoir par les militaires y était certainement pour quelque chose.

En pareilles circonstances, le cérémonial est presque immuable et semble pratiquement le même dans toutes les démocraties qui se respectent. Le véhicule qui conduit le nouvel ambassadeur pénètre dans l’enceinte du palais présidentiel. Le visiteur pour qui c’est certainement un grand jour est accueilli à sa descente par les tambours de la Garde nationale. Après cet honneur, les pieds de l’invité ont le temps de goûter à la douceur de l’interminable tapis rouge déployé à l’occasion, avant d’atteindre le perron de l’auguste édifice.

L’ambassadeur est accueilli par le patron du protocole d’Etat, l’ambassadeur Léon Yougbaré, qui le conduit dans le saint des saints. Poignée de main entre l’hôte et le nouveau venu, lecture et remise des lettres de créances. Le diplomate est ensuite prié de s’asseoir et c’est parti pour un brin de causette. Après, c’est à qui le tour…
Quatre personnalités se sont pliées à cet exercice dans cette matinée ensoleillée du 22 mars 2012 à Kosyam : Aydin Sefa Akay de la Turquie, Ben Mou’atash Ben Jamaan Alanzi de l’Arabie saoudite, Farhat Bouazza du Maroc qui a pour l’occasion revêtu la tenue traditionnelle, et le Sénégalais Mamadou Makhtar Gueye.

Mais, avant que le ballet diplomatique ne démarre, beaucoup conjecturaient sur la venu ou non du nouvel ambassadeur du Mali au Burkina Faso, d’autant plus que la veille, un coup d’Etat militaire survenait dans son pays, balayant le président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré. Un agent du service de la Communication de la Présidence viendra mettre fin aux spéculations en annonçant que le diplomate malien ne sera pas là. Pour la petite histoire, Mamadou Traoré avait déjà remis les copies figurées de ses Lettres de créance au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé. A quelle mafé (Ndlr : Spécialité culinaire malienne) sera-t-il maintenant mangé ? Les prochains jours ou mois nous en diront davantage.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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