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Affaire Hermann Yaméogo : Djibrill Bassolé répond au ministre guinéen de la Sécurité

Publié le vendredi 22 octobre 2004 à 07h29min

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En réaction aux affirmations du ministre guinéen de la Sécurité sur les ondes de notre confrère RFI, Djibrill Yipènè Bassolé, selon nos sources, vient de lui adresser une lettre confidentielle, où il réaffirme la volonté du Burkina à promouvoir la paix et la sécurité dans la sous-région… Bassolé en a profité, pour réaffirmer au Guinéen, qu’une rencontre entre des groupes hostiles au Burkina faso s’est bel et bien tenue à Conakry, en septembre dernier…

Information Sidwaya… Le ministre de la Sécurité, Djibrill Yipènè Bassolé, a envoyé à son homologue de la République de Guinée une lettre en vue de s’inscrire en faux face aux déclarations faites par celui-ci sur les ondes de Radio France internationale, le 20 octobre 2004. Selon nos sources, le ministre burkinabé de la Sécurité a tenu à souligner au ministre guinéen sa disponibilité à promouvoir une bonne coopération en matière de paix et de sécurité entre les deux pays et dans la sous- région ouest africaine.

Mais au sujet des propos tenus par le ministre guinéen sur RFI, Djibrill Y. Bassolé a rappelé à son attention, la tenue effective à Conakry, courant septembre 2004, d’une concertation entre des groupes d’individus qui auraient en commun leur hostilité contre le Burkina Faso.

Et cela, à la lumière des investigations que les services de la Sûreté de l’Etat ont entreprises autour des activités de Me Hermann Yaméogo. Il est apparu en effet que l’intéressé a effectué deux visites à Conakry successivement en mai et en septembre 2004. Il aurait été hébergé à la case n°3 de la cité Belle vue. Au cours de son second séjour, il a eu selon la lettre de Bassolé, une séance de travail sur une opération de déstabilisation du Burkina Faso. Etaient présents à cette réunion entre autres nationalités, des représentants de la Côte d’Ivoire et de la Mauritanie :
- Monsieur Digridi, Conseiller du Président Gbagbo,
- le Colonel Niawa Kossi Assé, l’Attaché militaire auprès de l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Conakry,
- le Commandant Ould Mohamed, neveu du président Ould Taya.

Auraient été selon nos sources également présents avec Me Hermann Yaméogo des Burkinabè répondant aux noms de Zoungrana Tibo, Sankara Georges, Traoré Issa et Sawadogo Lamine.

Le ministre burkinabè de la Sécurité affirme par ailleurs que, ses propos tenus le 18 octobre dernier au cours de l’interview accordée à Radio France Internationale, ne visait pas à incriminer l’Etat guinéen. Il était question pour le Burkina de dénoncer les pratiques à l’étranger d’un Burkinabè, qui portent de graves atteintes à la paix et à la stabilité de son pays.

N’est-ce pas Hermann Yaméogo lui-même qui, au cours d’un meeting public à Ouagadougou le 17 octobre 2004, a déclaré avoir été reçu par le Président Lansana Conté ? Les investigations des services de sécurité ont ainsi confirmé qu’il a effectivement été reçu par le Président de la République guinéenne à deux reprises.

Conakry, point de départ des accusations...

Djibrill Yipènè Bassolé aurait par ailleurs attiré l’attention du ministre guinéen de la Sécurité, qu’après la réunion de Conakry, Nouakchott et Abidjan procédaient officiellement à des accusations graves et intempestives sur la base d’informations mensongères qu’aurait transmises Me Hermann Yaméogo et qui ont motivé la concertation de Conakry. En rappel, l’intéressé a quitté Conakry le 25 septembre 2004 où il dit avoir assisté à une réunion d’affaires et est arrivé à Ouagadougou le 28 septembre via Abidjan.

Mais, Bassolé dans sa lettre n’aurait pas manqué de dire à la partie guinéenne, qu’après les vérifications à l’aéroport qu’ont imposées tous ces faits, une procédure de police a été établie et transmise à l’autorité judiciaire compétente.

A la lumière de cette affaire, le ministre Bassolé, selon nos sources, a conclu qu’il serait judicieux que les services techniques compétents des deux pays coopèrent étroitement pour éclairer la fameuse réunion de Conakry dont, pense-t-il, la plupart des participants, à commencer par Me Hermann Yaméogo lui-même, sont loin d’être des hommes d’affaires ordinaires.

Nos sources ajoutent, par ailleurs, que la copie de la lettre de Yipènè Djibrill Bassolé a été transmise au secrétariat exécutif de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Nous y reviendrons...

Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@caramail.com)
Sidwaya

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