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INSECURITE AU BURKINA : Vers un renforcement du dispositif sécuritaire

Publié le jeudi 22 mars 2012 à 00h19min

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L’insécurité des Burkinabè prend de l’ampleur et ce phénomène inquiète les élus nationaux. En vue de comprendre les dispositions prises par le gouvernement pour juguler la question, ces derniers ont interpelé le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jérôme Bougouma. C’était le mardi 20 mars 2012 à l’Hémicycle.

Attaques à main armée, troubles à l’ordre public et actes de vandalisme à la suite de manifestations sur la voie publique, accidents de la circulation routière et affrontements au cours de conflits sociaux sont devenus légion dans notre pays. Cette insécurité observée depuis quelques temps inquiète les Burkinabè. En vue de comprendre les dispositions prises par le gouvernement pour minimiser les conséquences de ce phénomène, les élus nationaux ont interpellé le gouvernement à travers une question orale suivie de débat, le mardi dernier.

Le ministre Bougouma a fait savoir que son département, pour contrer l’insécurité, va mettre l’accent sur le renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles des forces de sécurité intérieure ; le renforcement de la fonction renseignement, la participation communautaire ; le renforcement de la communication ; le renforcement du dispositif de prévention et de répression ; le renforcement de la coopération internationale et régionale. Mais à court, moyen et long termes, le département de Jérôme Bougouma compte créer une structure de sécurisation des sites miniers, une unité des forces spéciales d’intervention rapide, etc. Avant d’en arriver aux perspectives, le ministre Jérôme Bougouma a présenté, aux députés, l’état des lieux de la sécurité au Burkina Faso au cours des derniers mois. Laquelle situation, de l’avis du ministre, n’est pas très reluisante.

criminalité transfrontalière

Il a cité le grand banditisme qui prend de l’ampleur dans nos cités. Jérôme Bougouma a souligné que durant le premier trimestre en cours, 36 cas d’attaques à main armée ont été enregistrés contre 14 dans le dernier trimestre de l’année 2011. Pour lui, cette criminalité grandissante est la résultante de la prolifération des armes légères acquises à la faveur des récentes crises ivoirienne, libyenne, malienne, ainsi que lors des mutineries au sein des forces de sécurité dans notre pays. Elle est aussi accentuée par le trafic illicite et l’usage des stupéfiants, la criminalité transfrontalière et la perméabilité des frontières. Le ministre a mentionné que les régions les plus touchées sont celles de l’Est, du Centre, du Centre-Sud et du Centre-Nord. Parlant des troubles à l’ordre public et des actes de vandalisme, le ministre a fait cas des récents événements de Bobo-Dioulasso, de Boussouma, du site minier de Pelegatenga, etc.

Aussi, il est revenu sur les nombreux cas d’accidents de la circulation routière, les affrontements et conflits sociaux et la situation sécuritaire au nord du Mali. Jérôme Bougouma a mentionné que face à ces différentes manifestations de l’insécurité, le gouvernement a engagé des actions englobant des actions judiciaires et des actions de terrain. Cela a consisté en la surveillance permanente du territoire, en des interventions ponctuelles, en des opérations de ratissage de zones criminogènes et en des actions de sensibilisation. Ces actions, de l’avis du ministre de la Sécurité, ont permis de démanteler 28 réseaux de bandits et de récupérer plus d’un milliards de F CFA des mains des bandits.

Laquelle somme a été restituée aux propriétaires légitimes. A la suite de la communication du ministre, les parlementaires ont posé des questions d’éclaircissement. Le député Laurent Bado, a suggéré au gouvernement de lutter plutôt contre les causes et non les conséquences de l’insécurité.

Ambèternifa Crépin SOMDA

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 22 mars 2012 à 15:01, par ZAROS En réponse à : INSECURITE AU BURKINA : Vers un renforcement du dispositif sécuritaire

    Le député Laurent Bado, a fait une très bonne suggestion au gouvernement qui de lutter plutôt contre les causes et non les conséquences de l’insécurité. Personne ne peut dire que ces récents cas de braccage ne sont pas les conséquences de la radiation des militaires mutins de l’armée et de la récente révocation de plus de 130 policiers.N’oublions pas que presque tous ces citoyens remerciés de leur service ne savent rien faire d’autre de métier que celui des armes.L’éfféctif des jeunes en quête d’emploi étant élévé, leur chance se reduit. Pour se nourrir et peut être avec leur famille ces derniers n’ont recourt qu’au seul metié qu’ils s’y connaissent avec pour cible la population civil. A qui la faute ? Il faut que le gouvernement prennent des mesures idoines afin de trouver une issue favorable à ses militaires et policiers pour que le peuple vive en sécurité. La solution n’est pas de lutter seulement contre l’insécurité mais plutôt de lutter contre ses causes qui ne sont la plupart du temps que la négation au minimum vital de l’homme. Ainsi l’instin de survie prend le dessus sans pour autant se soucier de la nature des actes qui seront posés mettant ainsi la population burkinabè dans une impasse.Nous esperons que des éfforts seront déployés pour renforcer la sécurité nationale sans pour autant aliéner le droit au minimum vital du burkinabè lamda.{{}}{{}}{{}}}

  • Le 22 mars 2012 à 15:54 En réponse à : INSECURITE AU BURKINA : Vers un renforcement du dispositif sécuritaire

    Slt !! Il faut instaurer la peine de mort pour ces délinquants qui refusent de gagner leur pain à la sueur de leur front au lieu de perturber la quiétude des honnêtes citoyens !!!

  • Le 22 mars 2012 à 21:15, par Le Banforalais En réponse à : INSECURITE AU BURKINA : Vers un renforcement du dispositif sécuritaire

    Bonsoir à tous,
    on aura beau lutter contre le banditisme mais tant que nos autorités ne vont pas s’attaquer aux racines du mal, cela restera vain. La radiation de de ces militaires et policiers est une grande bêtise de la part du gouvernement ou pardon de celui qui l’a fait. Le Burkina aurait à gagner dans cette lutte en ouvrant des écoles de metiers ( mécanique, soudure, plomberie, cuisinier.....) et j’en suis certain, on verra dans quelques années une regression effective de la délinquance. A part les concours de la fonction publique, le burkinabè ne sait rien d’autre faire. s’il arrive à faire un metier, il est bricoleur et cela se voit dans presque tous les secteurs informels du faso. Lorsque vous leur confié un boulot, il procède par tatonnement au risque de causer plus de mal que de bien. Manque de formation...

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