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SNC 2012 : L’orchestre de l’Université de Ouagadougou représentera la région du Centre

Publié le mardi 20 mars 2012 à 01h09min

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Pour la 1ère fois, l’orchestre de l’université de Ouagadougou représentera la région du centre à la semaine nationale de la culture. Depuis un mois environ, les membres de l’orchestre ont intensifié les répétitions. Objectif : revenir avec le premier prix dans la catégorie orchestre.

Face à des troupes de renom tels que l’orchestre national de l’armée, le centre de formation « la dernière trompette » ou encore la troupe de Saaba, l’orchestre de l’université de Ouagadougou a confisqué l’unique place qualificative de la région du centre à la semaine nationale de la culture Bobo 2012 en catégorie orchestre. C’est donc la première fois que l’orchestre de l’université participe à la biennale de la culture burkinabè. Mais, le plus dur reste à venir.

Il faudra confirmer la performance réalisée face à ses concurrents du centre dans quelques jours à Sya. Là, il s’agit d’un challenge national. Les étudiants de Zogona se disent prêts à relever ce défi. L’essentiel n’étant pas seulement de participer, mais plutôt de triompher. « On est prêt pour aller affronter les autres concurrents. On a le potentiel pour terminer à la première place du podium et on est certain de revenir avec le trophée », se convainquent-ils.

Pour traduire ces paroles en réalité, les pensionnaires du campus de Zogona effectuent au moins trois répétitions par semaine. Retranché dans une salle du restaurant universitaire centrale, l’orchestre peaufine les derniers réglages. Il est composé de deux batteurs, quatre guitaristes, trois percussionnistes, deux pianistes et cinq chanteurs. Mais, ils ne seront que dix sur scène à la SNC, et deux encadreurs. Mathias Ouédraogo alias Matico est le coordonnateur général de l’orchestre ainsi que des troupes et clubs culturels de l’université à savoir le ballet, le slam, le théâtre, le récital et l’humour. Placés sous la tutelle du CENOU, les clubs culturels de l’université visent à promouvoir la culture au sein des campus universitaires. Un budget est alloué à ce volet, pour que des étudiants qui ont du talent puissent l’exprimer.

Encadreur de l’orchestre, Matico est aussi le chanteur principal du groupe. Il en est aussi le directeur artistique. Il fut déclaré meilleur musicien chanteur de l’université de Ouagadougou en 2007. Mais, son premier album est toujours attendu sur le marché. En attendant, il met sa composition à la disposition de l’orchestre qu’il encadre et dirige sur les arrangements et les titres. La qualification aux phases finales de la SNC est en soi une victoire pour Matico. Mais, actuellement, lui et ses camarades ne rêvent que du premier prix à Bobo 2012.

L’orchestre dispose du matériel performant. Les membres sont également motivés et très optimistes. Mais les finances constituent le nœud gordien. Le soutien promis par l’université tarde à arriver. En attendant, l’orchestre se débrouille avec les cotisations de ses membres pour assurer les répétitions.

Par la voix de son encadreur, l’orchestre en appelle à l’université et au ministère des enseignements secondaire et supérieur. « On va représenter le monde universitaire à la SNC et jusque là, on n’a reçu aucun soutien », s’insurge-t-il. Mieux, il plaide pour un accompagnement permanent. « Donnez si ce n’est que le prix du carburant aux membres de l’orchestre et on promet de représenter valablement le monde universitaire dans le monde de la culture », implorent les membres de l’orchestre. Car, « l’université, ce n’est pas seulement les études, c’est aussi le lieu de la promotion de la culture burkinabè ».

Pour sa participation à la SNC, les thématiques abordées par l’orchestre de l’université de Ouagadougou restent un secret pour le moment. Question de ne pas prêter le flanc aux concurrents. « Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on aborde des thèmes actuels pertinents », souligne Matico.

Les membres de l’orchestre consentent à d’énormes sacrifices pour maintenir la cadence au niveau des études et de la musique. Pour ce qui est de la semaine nationale de la culture, ils ont bénéficié d’une réquisition en bonne et due forme. Ce qui n’est pas le cas pour les autres manifestations auxquelles ils prennent part.
En plus du rêve pour le sacre suprême à Bobo 2012, l’orchestre de l’université de Ouagadougou envisage la sortie d’un nouvel album. Une vingtaine de titres seraient déjà prêts. « Le producteur qui va nous accompagner ne va pas regretter parce qu’on a travaillé. Nous sommes pour la révolution musicale », soutiennent-ils. « Nous, ici, on veut promouvoir la vraie musique », insistent les membres de l’orchestre.

A quelques jours de l’ouverture de la biennale culturelle burkinabè, l’optimisme semble être la chose la mieux partagée à l’orchestre de l’université de Ouagadougou. « Nous sommes sûrs de remporter le premier prix », clament-ils en chœur. Les adversaires sont donc avertis.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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