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Le ministre de la Communication à L’Obs. : « Je suis venu m’acquitter d’une dette »

Publié le lundi 19 mars 2012 à 00h32min

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Programmé plus d’une fois et remis à plus tard à autant de fois, c’est finalement le vendredi 16 mars 2012 qu’Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a pu effectuer « son » déplacement au sein de L’Observateur paalga. « C’est une visite qui a été reportée à plusieurs reprises pour des raisons indépendantes de notre volonté mais qui ne pouvait attendre davantage. Nous nous devons de rendre cet hommage légitime à L’observateur pour le travail qui est fait au quotidien dans un contexte de consolidation d’un état de droit et de promotion de la démocratie », ainsi a-t-il justifié son passage. Cette rencontre a été également mise à profit pour discuter de l’amélioration des conditions de travail des médias privés.

Cette visite, qui intervient à un moment où le journal a été interpellé par le ministre des Affaires étrangères et l’organe de régulation, le Conseil supérieur de la communication, par suite d’une interview du colonel malien Ag Mehdi dans ses colonnes, a-t-elle été une autre mise en garde ou l’annone d’une mise sous scellé ? Il n’en est rien. Elle a plutôt servi de cadre pour poser les jalons d’une plus grande dynamisation de la presse burkinabè, foi du directeur de publication, Edouard Ouédraogo : « La présence du ministre a été l’occasion pour nous d’évoquer certaines questions qui nous tiennent à cœur.

Je veux parler par exemple de la création d’une centrale d’achat qui permettra de regrouper chaque année les besoins de l’ensemble de la presse écrite en papier journal, en consommables et de passer ses commandes à un même fournisseur ; ce qui nous permettrait d’avoir à Ouagadougou des produits à des prix d’échelle. Nous avons échangé aussi sur l’acquisition d’une rotative de presse, qui peut coûter 5 à 6 000 000 000 de FCFA dont le tirage d’un seul organe ne saurait rentabiliser. Si l’Etat nous aide à installer une telle structure, cela va améliorer la qualité des productions des différents médias ».

Pour cette sortie, le porte-parole du gouvernement était accompagné de ses plus proches collaborateurs ; il s’agit de son chef de cabinet Hermann Toé ; du secrétaire général, Adama Barro ; du conseiller technique Souleymane Ouédraogo et de la directrice de la communication, Marguerite Bleigna. Arrivée peu avant 11 heures, la délégation a eu un tête-à-tête avec le directeur de publication pendant une dizaine de minutes. C’est parti pour une visite des installations avec comme guide Edouard Ouédraogo.

Les hôtes du jour sont passés dans la nouvelle salle de rédaction en finition, l’imprimerie, le service de la Programmation assistée par ordinateur (PAO). De cette étape, ils ont pris connaissance du processus de fabrication du journal, notamment de la conception au tirage du produit fini. Autre moment intense de cette visite, le face-à-face entre le ministre et la rédaction. Pendant une quarantaine de minutes, Alain Edouard Traoré, sans langue de bois, s’est prêté à l’exercice favori des journalistes.

La communication du gouvernement, la mise en œuvre de la convention collective des médias, l’impact de la rue sur la réactivité des autorités face aux dérives de certains administrateurs, le délit d’apparence ont été, entre autres, les sujets abordés au cours de cette interview (Vous retrouverez ce grand entretien dans nos prochaines éditions). Au terme de cette visite qui lui a permis de se rendre compte des réalités de L’Observateur paalga, Alain Edouard Traoré est arrivé à cette conclusion : « L’Observateur en lui-même est un monument lorsqu’on parle de médias au Burkina. C’est le paradoxe entre la modestie des installations et l’impact sur les citoyens en termes de matière d’information et de communication ».

Moumouni Simporé

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 19 mars 2012 à 16:34, par Alexio En réponse à : Le ministre de la Communication à L’Obs. : « Je suis venu m’acquitter d’une dette »

    Mr le Ministre jeg ne suis pas tot a fait d accord qu avec un fournisseur les prix seront competitifs.Cette demarche er en contracdictions avec les lois du marche,qui sont assujeties a lopfre et de la demande.Briser cette chaine par l entremise d un monopole peut creer des pots-de- vin.Ce qui n est pas souhaitable.Ma solution est un avis d appel d ofre renouvelable.

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