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Tournée du Premier ministre : Luc Adolphe Tiao visite des fermes en banlieue ouagalaise

Publié le vendredi 16 mars 2012 à 01h42min

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Le premier ministre Luc Adolphe Tiao, accompagné de quelques membres du gouvernement a effectué une visite dans une ferme avicole et deux fermes laitiers le 15 mars 2012 dans la commune de Koubri. Objectif : toucher du doigt les réalités vécues par les promoteurs et leur apporter les encouragements du gouvernement. Il s’est également rendu sur le site du projet de l’usine de fabrique d’aliments pour bétail, une infrastructure moderne qui permettra de produire environ 100 000 tonnes d’aliments pour bétail et même pour poisson. Son démarrage est prévu pour juillet 2012.

C’est au pas de course que se sont déroulées ces différentes visites du chef du gouvernement. Dès 9h, il se rend à la ferme avicole de Abou Ouattara, située à Nambé. Jusque là, c’est le seul entrepreneur burkinabè qui utilise des procédés industriels pour la production d’œufs et de poules. Avec une poussinière, deux bâtiments de démarrage de poulettes et deux bâtiments pour pondeuses, il réalise un chiffre d’affaires moyen de 2 milliards par an. Avec du matériel ultra-moderne, la production journalière est d’environ 45 000 œufs. « Voilà un créneau qui peut être porteur pour les entrepreneurs burkinabè », souligne le premier ministre qui demande à ceux-ci de s’inspirer du modèle de Abou Ouattara. Car, le besoin en œufs et en poulets est énorme au Burkina. Le potentiel économique du secteur de l’élevage est énorme.

La visite des membres du gouvernement répond donc au souci de promouvoir ce secteur. L’effectif des volailles de la région du Kadiogo, en 2010, était estimé à 1 656 689 têtes.
Puis, la délégation gouvernementale s’est rendu au village de Tanvi-Nakamtenga pour visiter la modeste ferme laitière « ANAJA » de Jacques Yaméogo. Celui-ci dispose de 25 vaches laitières, 12 génisses et 15 vêles et vaux. La production journalière est estimée à 100 litres de lait, avec un pic de production de 130 litres. La superficie dont dispose ce promoteur est de 18 ha dont 10 ha en exploitation actuellement.

Il dispose d’une laiterie à Ouagadougou d’une capacité de 600 litres de lait par jour. Deux étables, quatre boxes pour vaux, une grange, un centre de collecte de lait équipé en matériel de froid et un biodigesteur, voilà la composition des infrastructures réalisées dans cette ferme.
Ensuite, le cortège s’est ébranlé vers la ferme laitière du monastère de Koubri, la doyenne. Le monastère de Koubri a été pionnier dans l’élevage moderne. Cette visite est non seulement un signe d’encouragement, mais il montre également l’intérêt du gouvernement pour « l’élevage intensif qui doit être pour nous un choix », selon le premier ministre Luc Adolphe Tiao, qui reconnait néanmoins que ce type d’élevage demande beaucoup de moyens.

Dans toutes les fermes visitées, les préoccupations sont quasiment les mêmes : le manque d’aliments pour le bétail, la fiscalité élevée sur les intrants et équipements d’élevage et le manque d’un personnel qualifié. Si le chef du gouvernement a promis d’étudier avec les autres ministres la question de la fiscalité, la solution au problème d’intrants est beaucoup plus concrète. Il s’agit de la construction d’une usine de fabrique d’aliments pour bétail. C’est sur le site de ce projet que s’est achevée le périple gouvernemental. D’un financement global de plus de 5 milliards de francs CFA, la société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB-SA) devrait être fonctionnelle d’ici à juillet prochain. Elle permettra de produire plus de 100 000 tonnes d’aliments pour bétail par an. Les installations de l’usine sont basées sur un site de 8 ha à Koubri.

« Ce site fait partie du pôle industriel prévu dans le champ d’aménagement du grand Ouaga », précise le coordonnateur du projet, Dr Adama Ouédraogo. Une fois fonctionnelle, cette usine va permettre de combler le déficit en SPAI (sous-produits agro-industriels). « Pour les premières années, nous allons importer les matières premières mais nous allons travailler à substituer les importations avec la production locale », notamment avec les sons de maïs, de soja, précise le coordonnateur du projet.
Cette visite fut également l’occasion pour les membres du gouvernement de toucher du doigt le programme de biodigesteur. Cette technologie qui lui permet d’avoir de l’énergie à bas prix et peut être implanté partout à travers le pays.

En termes de chiffres, en 2010, la région du centre comptait 143 983 têtes de bovins, les ovins étaient estimés à 199 075, les caprins : 300 000, les porcins : 171 830, les équins : 1506, les asins : 54540, les chiens : 73 150, les chats : 11 760 et les volailles : 1 656 689.
A la même période, la région disposait de 17 établissements vétérinaires privés avec 37 agents du privé et 29 agents du public.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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