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Autant le dire … : Elections couplées : à chacun son rôle, sinon…

Publié le mercredi 14 mars 2012 à 00h35min

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Face aux prochaines élections municipales et législatives couplées de décembre, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a pris le taureau par les cornes. Et il a bien raison car en Afrique, les élections sont très souvent sources de conflits et de tensions sociales. Aussi, pour mieux prévenir plutôt que d’attendre après pour guérir, Luc Adolphe Tiao et son gouvernement ont entamé des rencontres périodiques avec les acteurs politiques. Question de les impliquer et partager avec eux, tout le processus d’organisation et de réussite d’élections couplées que le pays organise pour la première fois.

D’abord Luc Tiao affirme : « Les partis politiques du Burkina Faso sont dans un esprit de dialogue. J’ai apprécié la courtoisie de nos entretiens. J’ai pu aussi constater que beaucoup d’appréhensions existent quant à l’organisation des élections couplées de 2012. Nous nous sommes évertués à les rassurer en présence de la CENI. Tout devrait aller mieux pour les élections à venir ». Ce qui n’est déjà pas mal si les uns font l’effort de dialoguer et comprendre les efforts des autres. Le dispositif juridique sera revu pour conformer la tenue de ces élections à la Constitution, au Code électoral et au Code des collectivités territoriales.

C’est dire que de ce côté, il ne devrait y avoir aucun problème. Ensuite, en réponse aux sollicitations de la classe politique, le gouvernement va adopter un fichier et une carte d’électeur biométrique ; va prendre les dispositions pour le financement des opérations électorales. Il ne s’arrêtera pas là. Aussi, il sera initié très prochainement une campagne intensive d’établissement d’actes de naissance en prévision du recensement biométrique des électeurs, ainsi que le recensement administratif des populations des communes à statut particulier de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso qui ont fait l’objet de nouveau découpage. Mais, tout cela ne suffisant pas, il a été entrepris une opération d’assainissement du fichier des partis politiques légalement reconnus dans le but de mieux responsabiliser les acteurs politiques au regard du rôle que leur confère la Constitution.

En effet, la question est d’importance car la plupart des partis politiques au Faso n’existent véritablement qu’à l’orée de consultations électorales. Puis, ils entrent tous ou presque en hibernation une fois l’élection passée. Et pourtant, la Constitution, à leur sujet dit ceci en son article 13 : « Les partis et formations politiques se créent librement. Ils concourent à l’animation de la vie politique, à l’information et à l’éducation du peuple ainsi qu’à l’expression du suffrage. Ils mènent librement leurs activités dans le respect des lois. Tous les partis ou formations politiques sont égaux en droits et en devoirs. Toutefois, ne sont pas autorisés les partis ou formations politiques tribalistes, régionalistes, confessionnels ou racistes ».

Pour être conforme à la Constitution, tout parti politique ou formation de partis politiques qui ne respectent pas ces dispositions tombe immédiatement sous le coup de la loi. Et devrait en principe répondre. Combien sont-ils les partis politiques qui animent véritablement la vie politique, concourent à l’éducation et à l’information du peuple et à l’expression du suffrage ? Dans une interview, Mélégué Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale avait bien dit que le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis. Il n’a pas tort quand on analyse ce qui se passe réellement sur le terrain politique.

Enfin, le chef du gouvernement tente de convaincre davantage : « j’ai rassuré les partis politiques que même si cette année nous traversons une période difficile en raison de la situation alimentaire, nous avons l’obligation de trouver les moyens nécessaires pour que ces élections se tiennent. Il ne devrait pas avoir de problèmes pour le financement de l’ensemble de l’opération électorale ». On comprend le souci du gouvernement de faire de ces élections une véritable expression de la démocratie. Car, tout porte à croire qu’il ne veut pas que des ratés viennent de son côté. Aux autres donc de convaincre les électeurs à s’inscrire massivement et à aller effectivement voter le jour du scrutin. Pour éviter que ces élections portent atteinte à la paix et à la stabilité politique et sociale. Ainsi, chacun aura joué son rôle.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 14 mars 2012 à 11:48, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Autant le dire … : Elections couplées : à chacun son rôle, sinon…

    Je m’excuse si ce sujet n’a pas de rapport l’article, mais je sais que le sujet a fait l’objet de railleries de la part de ce fameux MAMANE de RFI avec ses bagatelles histoires de Bio...Bio ce matin sur RFI, pour faire allusion à la biométrie.

    Je suis énervé contre ce type !

    - Je m’en prends ce matin à ce monsieur nommé MAMANE qui intervient dans RFI avec ses histoires de GONDWANA à faire dormir debout !

    Voilà un gars qui, avec ses historiettes est entrain de banaliser les africains. C’est ce comportement que l’Eglise à adopté au moment de la colonisation en Afrique !

    De qui se moque t-il celui-là ? Le fait de pouvoir vivre en France suffit-il pour rayer les africains chaque jour sur une antenne internationale ?

    Si la France est le paradis tout trouvé pour lui, qu’il sache que ce n’est pas la même chose pour tout le monde ! ! !

    Les chefs d’Etat africains devraient collectivement se plaindre auprès de RFI contre cette plaisanterie de mauvais goût.

    Et d’ailleurs quels enseignements tire-t-on de cette chronique fantaisiste ? RIEN sinon de que des moqueries !

    C’est ridicule ! Et RFI ne doit pas servir de tribune pour banaliser les peuples !

    On s’en fout de cette comédie de mauvais goût et le sieur MAMANE peut aller au conservatoire à Paris pour y démontrer ses talents s’il en a

    - MAMANE devrait traiter de l’exemple de son pays, le Niger ! S’il ne le sait pas, moi Yamyélé je vais le lui dire ici et maintenant :

    Le Niger est entrain de vouloir construire une usine de sucre à Dosso ! Allez-y comprendre !

    Une usine de sucre demande de grandes quantités d’eau pour irriguer les champs de canne à sucre et faire fonctionner l’usine (Arrosage de la canne récoltée au moment du broyage, refroidir les turbines, faire la melasse, etc.).

    En plus, il y a des usines de sucre chez tous les voisins du Niger, et qui n’arrrivent même pas à fonctionner à 100% de leurs potentialités !

    Au lieu d’importer chez ces voisins à des prix préférentiels négociés, le Niger veut aussi construire ‘’sa’’ propre usine pour produire ‘’son’’ propre sucre dans le sable sahélien ! !

    Ce sera un éléphant blanc, cette usine de sucre dans le Sahel nigérien !

    - MAMANE, avec ça, où mets-tu l’intégration économique ouest-africaine prônée par la CEDEAO et l’UEMOA ? Où mets-tu tout simplement l’intégration africaine ?

    Voilà des sujets auxquels tu devrais t’attaquer au lieu de railler chaque jour les africains sur les antennes de RFI pour avoir à manger ! !

    D’ailleurs, c’est ici en Afrique qu’on a besoin de tes talents si tu en as, et non en France ! Revient ici te valoriser ! !

    - Attention à toi ! Je risque de prendre l’initative de créer un groupe anti-Mamane et de déposer une plainte contre toi et RFI si cette mauvaise plaisanterie de mauvais goût continue ! ! !

    A bon entendeur, salut !

    Par Kôrô Yamyélé au Burkina Faso !

    • Le 14 mars 2012 à 17:07 En réponse à : Autant le dire … : Elections couplées : à chacun son rôle, sinon…

      mon koro,on te force pas à écouter rfi et pourquoi meme tu boycotte nos stations nationales de radio pour écouter rfi ? c’est parcequ’elles ne sont pas crédibles. moi personnellement j’ai jamais écouté la personne dont tu parles mais je suppose qu’il fait bien son travail puisque tu l’écoutes,tu en parles sinon on serait débarqué depuis longtemps pour faute d’audience. en quelque sorte tu contribues à sa notoriété

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