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Autant le dire…. : « Maintenant, tout le monde au travail »

Publié le mercredi 7 mars 2012 à 01h33min

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Les jeunes l’ont voulu, ils l’ont eu. Les femmes l’ont voulu, elles l’ont eu. Lui, c’est le changement au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Changement qui a été opéré non seulement dans le fond, mais également dans la forme. En effet, ceux que certains pourraient appeler la vieille garde du parti a laissé la place à une génération beaucoup plus jeune. Jeune apparemment, mais vieille dans le parti. Puisque ce sont tous d’anciens membres du parti de la daba, et de l’épi. Certains sont même aussi vieux dedans que la vieille Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (ODP/MT). C’est dire qu’en réalité, et tout comme l’a dit le nouveau Secrétaire exécutif du parti, Assimi Kouanda, le parti continue sa marche vers des victoires beaucoup plus éclatantes.

C’est pourquoi, au moment où il prend les rênes du parti majoritaire, Assimi Kouanda a appelé les jeunes, les femmes et toutes les structures à se mettre déjà en ordre de bataille. Car les enjeux sont nombreux. Mais les plus urgents sont la cohésion au sein de la grande famille. D’ailleurs, il n’a pas manqué de le dire car le parti a très souvent été secoué par des crises internes, ouvertes ou non. Mais, contrairement aux vœux qui ont toujours fait sa messe de requiem, il est toujours sur les deux pieds. Mieux, il s’est toujours renforcé et au sortir de ce Vie congrès ordinaire, il semble avoir pris plus de force.

Le parti a fait un dosage bien réfléchi, qui prend en compte la composante jeune, mais également le genre femme. Non sans tenir compte de ses racines. Autrement des anciens camarades comme Naboho Kanidoua, Moïse Traoré sont restés dans la barque. Mieux, les camarades les plus expérimentés et qui ont fait leurs preuves à travers l’enracinement du parti sur toute l’étendue du territoire national ont été constitués en conseillers politiques nationaux. Pour mieux orienter les actions, conseiller les jeunes. Ils constituent ainsi le ciment, les fondements sur lesquels repose toujours le parti.

Un autre élément et non des moindres, c’est l’entrée au sein de la grande famille CDP de la Fédération des associations pour la paix avec Blaise Compaoré. Gaston Soubéïga, quand bien même on dit de lui qu’il est un produit du CDP, fait son entrée au secrétariat administratif du parti. Quant au géniteur de la FEDAP/BC, François Compaoré, il brandit davantage sa carte politique d’appartenance au parti qui a toujours présenté la candidature de Blaise Compaoré à la présidence. On peut donc dire, qu’en plus du rajeunissement et de la féminisation du parti, on a tenu compte des groupuscules ou tendances politiques qui composent depuis longtemps la classe politique à ce niveau.

Par ailleurs, en mettant à la tête du parti dont il détient la carte d’adhésion son directeur de cabinet, celui-là même qui a été son directeur de campagne au cours de la dernière présidentielle, Blaise Compaoré fait mentir tous ceux qui lui donnaient des intentions de vouloir créer un autre parti. Le CDP ne faisant plus son affaire. C’est pourquoi, et il faut le mentionner en lettres capitales, la tâche qui attend le nouveau Secrétariat exécutif n’est pas mince. En plus du défi de la cohésion, il se profile à l’horizon les prochaines élections municipales et législatives. C’est seulement dans quelques neuf mois. On comprend alors pourquoi Assimi, sans attendre a demandé à tous, et principalement à ses lieutenants de se mettre au travail sans attendre.

Ces élections, à n’en pas douter constituent le premier test qu’il faut nécessairement réussir. Pour faire mentir les mauvaises langues. Ce n’est pas impossible. A condition que, véritablement, on ne mette pas des bâtons dans les roues de la nouvelle équipe. Dont les membres semblent être de bonne foi. Au travail donc.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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