LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Journées parlementaires du groupe ADJ : Le bilan de la législature passée à la loupe

Publié le lundi 5 mars 2012 à 01h04min

PARTAGER :                          

Le groupe parlementaire Alternance-démocratie et justice (ADJ) a tenu les 2 et 3 mars 2012 à Ouagadougou, ses premières Journées parlementaires de l’année, sous le thème  : « Législature 2007/2012  : bilan du groupe parlementaire ADJ  ».

Le siège du chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso a connu une effervescence, ce week-end. Le groupe parlementaire Alternance-démocratie et Justice (ADJ), y a établi ses pénates, les 2 et 3 mars 2012, autour du thème : « Législature 2007/2012 : bilan du groupe parlementaire ADJ ». Selon le président du groupe parlementaire ADJ, le député Hama Arba Diallo, son organisation politique a voulu s’imprégner du travail abattu par ses élus, en dépit des multiples difficultés auxquelles ils ont fait face. « Malgré le nombre limité de nos représentants au sein de l’Assemblée nationale, nous estimons que nous avons un bilan positif, mais modeste et réaliste », a confié Hama Arba Diallo aux journalistes, à l’ouverture des travaux.

De son avis, ce bilan aurait mieux reflété les intérêts fondamentaux du peuple burkinabè, si seulement le groupe ADJ avait eu la latitude souhaitée au sein de l’Assemblée nationale. Malgré cette situation, le président de l’ADJ a salué la cohésion qui a caractérisé son groupe parlementaire, aussi bien dans son fonctionnement que dans ses prises de positions. Et le président du groupe parlementaire de se réjouir du fait que les populations refusent désormais que leur destin soit confisqué par des dirigeants peu soucieux de leur bien-être. Une nouvelle dynamique, selon lui, est en marche dans le monde et cette donne est irréversible au Burkina Faso.

« Chaque peuple a sa manière propre à lui de s’exprimer et le nôtre a eu un moment pour observer ses dirigeants, les interpeller, mais aujourd’hui, il refuse toute dictature quelle que soit sa forme… », a-t-il martelé. Le député Hama Arba Diallo a poursuivi en relevant que les réponses aux préoccupations du moment (pauvreté, crise alimentaire) ne se retrouvent, ni dans le repli sur soi-même, ni dans l’exploitation des peurs et des ignorances. « Les réponses ne se trouvent pas non plus dans un laisser-faire, laisser-aller contraire à notre culture et à nos traditions sociales », a-t-il ajouté. Comme remède à cet état de fait, à l’entendre, « c’est une société apaisée, décrispée qui anticipe mieux les problèmes et qui les surmonte par le dialogue et la concertation qu’il nous faut ».

Et de poursuivre que c’est une vie politique modernisée donnant toute leur place aux femmes et aux élus se consacrant pleinement à leurs fonctions qu’il faut au Burkina. Toute chose qui, selon M. Diallo, a toujours été la boussole du groupe parlementaire ADJ. Intervenant sur la question de l’alternance, Arba Diallo a souligné que ces journées parlementaires ont lieu à un moment où le parti au pouvoir tient son congrès dans un contexte de soif d’alternance manifestée par le peuple et à laquelle semble avoir répondu le président dudit parti. Mais, prévient-il, le peuple doit rester vigilant. Au sujet des élections couplées de 2012, le député Diallo a indiqué qu’elles sont une occasion offerte au peuple de donner une nouvelle configuration à l’hémicycle.?

« Notre souhait est que tout le processus devant aboutir à ces élections couplées, soit le plus transparent possible, afin de nous assurer un scrutin libre, équitable et transparent, accepté par tous », a-t-il formulé. Déjà, Hama Arba Diallo a tenu à saluer le travail remarquable entamé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour relever ce défi majeur. Au terme des deux jours de travaux, les participants ont fait des recommandations portant, entre autres, sur la réorganisation du temps de passage du Premier ministre devant l’Assemblée nationale pour son discours sur l’état de la nation, la création d’une commission de contrôle budgétaire, la révision du code électoral. Créé le 4 juin 2007, le groupe parlementaire ADJ compte 12 députés, issus de sept partis politiques de l’opposition.

Didier OUEDRAOGO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique