Au moment où s’annonce inéluctablement la période des élections couplées législatives et municipales de 2012, les directions des formations politiques s’activent afin de ne pas manquer le virage aux élections de la fin d’année 2012 qui sont une première pour le Burkina Faso. A elles s’ajoute donc le redécoupage administratif des deux grandes villes du pays, à savoir : Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ce redécoupage aura, à n’en point douter, une incidence sur les élections futures. Afin de s’assurer un succès auxdites élections, les partis politiques regroupés autour du chef de file de l’opposition ont conviés certains de leurs militants pour une séance de formation sur le redécoupage des arrondissements des deux villes.

Ils seront, à leur tour, des formateurs pour d’autres n’ayant pas pris part à la formation initiale. Pour Me Bénéwendé Stanislas Sankara, chef de file de l’opposition, le redécoupage compte comme risque que les électeurs ne « pourraient ne pas se retrouver dans leur circonscriptions électorales. » Il a également fait remarquer que sans formation basique des militants, point de victoire et par conséquent, point de changement par les urnes. Le chef de file de l’opposition a, en sus, fait comprendre que le redécoupage pourrait être source de confusion pour les électeurs et de perdition des voix. Afin de bénéficier des informations nécessaires, les partis politiques de l’opposition se sont attachés les services de la direction technique des services municipaux, de la mairie centrale de Ouagadougou.

Le formateur Yacouba Traoré a d’abord confié qu’il fallait informer les militants des partis politiques sur les nouvelles dimensions de la commune de Ouagadougou et notamment des arrondissements. La formation proprement dite sera l’occasion d’outiller les partis politiques sur le redécoupage dont la loi a été adoptée en décembre 2009 et le décret d’application en janvier 2010. Aussi, cette formation s’inscrit-elle dans la dynamique d’information entamée depuis le 13 janvier 2012. « Il faut que tous les partis politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité au pouvoir soient outillés pour connaître les nouveaux arrondissements, qui passent de 5 à 12 et les secteurs qui passent de 30 à 55 ».

Les militants formés seront à leur tour des formateurs pour les autres militants à la base mais, la formation de Ouagadougou est la première puisque Bobo-Dioulasso est également concernée.

Aimé NABALOUM

Le Pays