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Vision de L’Express sur… : Le contrôle technique automobile

Publié le vendredi 2 mars 2012 à 02h06min

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La capitale burkinabè, Ouagadougou est reconnue de par le monde comme « capitale des deux roues ». Tout comme dans sa capitale, dans tout le reste du pays des hommes intègres, les deux roues sont le moyen de déplacement le plus répandu. Cependant, il n’y a aucun doute que le parc automobile du pays a connu un essor fulgurant au cours des dernières années. Cela grâce au dynamisme du marché des véhicules d’occasion, communément appelés « France au revoir ». Et ce type de voitures constitue l’essentiel des automobiles qui circulent dans nos rues et sur nos routes. La sécurité n’est pas toujours le souci premier au moment de l’achat, mais plutôt le coût. C’est donc dans le souci d’assurer un maximum de sécurité à la circulation que le Contrôle technique des véhicules automobiles (CCVA) a été institué et rendu obligatoire.

Bien entendu cela a un coût. Un prix que beaucoup de propriétaires de voitures rechignent à débourser. D’où ce « jeu du chat et de la souris » auquel se livrent nombre de propriétaires de voitures avec les forces de sécurité. Et pourtant, même si nous sommes dans un pays pauvre, il faut reconnaître que les frais demandés pour le contrôle technique sont insignifiants, comparativement au nombre de vies humaines que cette opération permet de sauver. Le contrôle porte en effet sur les organes de sécurité du véhicule comme le système de freinage et l’éclairage. Pour ce qui est des frais, ils ne sont que de 8 000 FCFA pour les véhicules particuliers et pour une validité de 12 mois ; de 8 000 à 25 000 F CFA pour les véhicules de transport en commun et de marchandises.

La durée de validité étant de 6 mois pour les taxis et véhicules de transport de marchandises et de 3 mois pour les autres véhicules de transport en commun. Lorsqu’on observe la situation de nos véhicules de transports (de personnes comme de marchandises), la surcharge est la chose la mieux partagée ; avec tous les risques que cela implique. Les frais demandés pour le contrôle technique ne valent même pas les recettes d’une demi-journée. Pourtant, ils sont tous prêts à crier à tue-tête que le contrôle technique coûte excessivement cher. Soutenir cela, c’est exagérer. Comparaison n’est pas raison, mais l’assurance coûte au bas mot 60 000 FCFA. On nous rétorquera que l’assurance dédommage en cas de « pépins », ce qui n’est pas le cas du contrôle technique. Certes ! Mais, l’effet attendu du contrôle technique est de sauver des vies humaines. Selon une étude récente sur le coût du transport, il est avéré que le Burkina Faso a les coûts les plus élevés dans la sous-région.

Les résultats de cette étude ont même fait l’objet d’une rencontre entre autorités et transporteurs. Le transporteur qui soumet régulièrement ses véhicules au contrôle technique est même gagnant sur le plan économique. Car, en s’assurant du bon état de fonctionnement de son outil de travail, cela lui évite de se retrouver fréquemment dans le décor, et donc de perdre sa cargaison. Et si l’assurance intervient, sa prochaine prime d’assurance montera elle aussi en flèche. Sans oublier le manque à gagner pendant que le véhicule est immobilisé pour réparation. S’il est encore récupérable. Pensons-y !

Aly KONATE (alykonat@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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