LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

Publié le vendredi 24 février 2012 à 02h02min

PARTAGER :                          

La Présidente du Conseil supérieur de la Communication, Béatrice Damiba, a reçu en audience, le mardi 21 février 2012, le directeur général de l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Le Colonel Alain Dabiré, accompagné de deux de ses proches collaborateurs, est venu comprendre à la source les raisons qui ont prévalu à l’arrêt de la diffusion des téléfilms de sensibilisation à la sécurité routière, sur les antennes de la Radiodiffusion télévision nationale du Burkina (RTB).

C’est dans la salle du Conseil que la présidente du CSC a reçu, le mardi 21 février 2012, la délégation de l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Elle avait à ses côtés le Conseiller Joseph Kahoun, président de la commission chargée de la liberté de la presse, de l’éthique, de la déontologie et du suivi des normes publicitaires, le secrétaire général du CSC, Jean-Paul Konseibo et le chef du département des études et des programmes, Servace M. Dabou, ainsi que le chef du bureau de presse et de la communication, Hortense Zida. Objet de l’audience, la suspension de la diffusion de la série de téléfilms sur les écrans la radiodiffusion télévision du Burkina. Le Colonel Alain Dabiré a inscrit sa démarche dans la volonté de s’informer sur les raisons qui ont prévalu à la suspension et sur la conduite à tenir par la suite.

« Nous ne savons pas ce que nous n’avons pas respecté, nous voulons savoir ce qu’il y a lieu de faire, surtout qu’il y ait une suite que nous avions prévue », a expliqué le directeur général de l’ONASER. La Présidente du CSC a introduit en saluant la démarche, tout en signifiant à ses interlocuteurs que le Conseil supérieur de la communication, conformément à la procédure normale, ne s’adresse pas aux annonceurs, mais aux médias qui diffusent le message de publicité. Et que c’est à titre exceptionnel que l’ONASER a été reçu ce jour, en raison de la demande d’audience initiée. « Nous ne régulons pas ceux qui annoncent, nous régulons ce qui se passe sur le support », a-t-elle éclairé. La première responsable du CSC a alors expliqué la procédure de saisine du CSC par le public et celle de l’auto-saisine par le CSC, lui-même.

Dans le cas présent, c’est ce qui s’est passé, sur décision de la 78è session du collège ses conseillers tenue, le 1er février 2012, session qui s’est penchée sur une note d’étude des documents audiovisuels en cause. La recommandation du conseil a été sous-tendue par l’article 23 du Code de la publicité qui dispose que « Aucun message publicitaire ne doit contenir des scènes de violence, des scènes provoquant la peur… » Il y a aussi, a ajouté la Présidente du CSC, le séminaire tenu en juillet 2009 sur le thème « La protection de l’enfance et de l’adolescence contre la violence dans les médias », et par extension les personnes sensibles.

Des lettres ont été adressées au ministre chargé des transports et à celui de la Communication, porte-parole du gouvernement, pour attirer leur attention sur deux points fondamentaux qui altèrent la qualité et le bien-fondé des téléfilms : la récurrence de scènes violentes et choquantes dans certains d’entre eux ; leur diffusion à des heures de grande audience, même si celle-ci est précédée de la signalétique « âmes sensibles s’abstenir… », mention qui du reste restreint l’auditoire ou exclut une bonne partie du public que les messages concernent. Les lettres, a précisé Béatrice Damiba, n’ont pas demandé l’arrêt des téléfilms, mais la reprise des scènes de violence qui sont susceptibles de provoquer des problèmes psychiques ou psychologiques chez certaines personnes. A ces explications, se sont jointes celles du Conseiller Joseph Kahoun qui a insisté sur les principes qui guident les interventions du CSC : « Nous ne sommes pas des censeurs, nous n’intervenons qu’a postériori.

C’est pour cela que, malheureusement, nous ne sommes intervenus qu’après la diffusion. Nous avons juste interpelé le support », a-t-il commenté, non sans avoir salué la démarche de sensibilisation de l’ONASER. Les autres interventions ont abondé dans le même sens, en s’appuyant sur le rôle de régulation du CSC et son devoir de protéger les droits humains, surtout ceux des couches vulnérables. « Nous partons d’ici véritablement édifiés sur un certain nombre de réalités », a indiqué le colonel Alain Dabiré qui a lui-même admis que des critiques lui avaient été formulées sur les aspects incriminés des téléfilms. Il a assuré que l’ONASER saura tirer les enseignements de l’entrevue pour se conformer aux normes en vigueur. La présidente du CSC a conclu la rencontre en formulant ses encouragements au Colonel Dabiré et à ses collaborateurs, tout en réitérant ses félicitations pour l’initiative salvatrice.

Hortense ZIDA, chef du Bureau de presse et de communication du CSC

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 février 2012 à 08:33, par Niki En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Et moi qui croyais que l’ONASER faisait oeuvre utile. Les scènes décrites dans les spots ne traduisent-elles pas le vécu quotidien des burkinabé ? Les enfants et les âmes sensibles cesseront-ils d’être vulnérables lorsqu’ils seront confrontés dans nos rues à des situations pires que celles écrites dans ces spots ?

    • Le 24 février 2012 à 15:26, par Wouff... En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

      Les positions seront toujours partagées sur cette campagne de sensibilisation.

      Tantie Bea, n’avait pas besoin de cela pour faire la Pub de son institution calquée sur le modèle français par ailleurs ...
      Je ne remets pas en doute la sincérité de sa démarche , mais qu’elle sache que la peur, aussi peut véhiculer un message.
      Dans le domaine,les pays qui ont décidé de faire de la sécurité routière un priorité, un problème de santé publique mènent des campagnes chocs de ce genre. Et les statistiques qui prouvent l’efficacité disponible...
      Puisque son institution est calquée, sur ce fameux modèle français, il serait donc bien de tourner ses caméras dans ce pays ( ce n’est pas le seul exemple, et je ne fais pas l’apologie de la France) pour voir ce qui ce passe.
      La sécurité routière est prise au sérieux ( permis à point, radars, alco-test .... opération coups de points comme au temps de CDR et j’en passe.... )et une campagne choc dénommée "insoutenable" en boucle dans les médias. Et je vous assure que cela sensibilise...
      Je vois d’aucun déjà qui vont me parler de culture et de contexte social. Je ne suis pas psychologue, mais je sais que pour faire des omellettes il faut casser des oeufs. ( on ne peut pas plaire à tout le monde).
      Aussi choquantes qu’elles peuvent etre ces images , je peux vous assurer qu’elles reflètent le quotidien de million de burkinabè, et que parmis les plus prudents des prudents , certaines scènes nous montrent nos négligences et nous amènent à etre plus raisoné en circulation.

      Enfin je suis persuadé que Jérôme le sinistre n’a peut-être pas vu la campagne ce qui l’a amené ou il est ...

      Wouff....

      • Le 24 février 2012 à 23:17, par SAKURA En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

        le WOUFF je suis totalement daccord avec toi les tanti bea ne vivent pas le quotidien de nous burkinabé en circulation.dans les pays ou la securité routiere est un defi majeur tous les moyens sont mis pour que le taux daccidenté diminue quand bien meme quil faut choquer.lONASER meme na rien dit coté choc.et franchement ya qua voir vraiment que dans ces pays la on recolte les fruits.Bravo a lONASER.

      • Le 25 février 2012 à 16:30 En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

        J’ ai beaucoup de respect pour le Colonel Dabire qui fait partie de nos officiers les plus integres et effaces. Mais il faut reconnaitre qu ; il reste militaire/gendarme. Le "choc", la peur, comme lements dissuasifs ont leur limite. Quand on executait publiquement les voleurs sous Napoleon, il se trouvait dans la foule des individus pour voler les autres. En 1988, on nous presentait des emissions sur les sideens, quand tu voyais ca, tu n’avais meme plus envie de bander meme devantla jolie Cleopatre. Mais a force de nosu bombarder de ces images, tu regardes ca et tu sors directement pour aller te servir au theatre populaire. Donc la peur n’est pas le meilleur moyen de dissisuation. C ; est une arme qui s’emousse trs vite. Donc, moi je trouve que Tanie Bea et Colonel Dabire sont les Hommes de la semaine. Ils ne sont pas en panne. Quand j’ai rencontre le Colonel Dabire a un feu rouge, j’ai crie felicitation, mon colonel et il m’ a poliment fait un geste de la main. Je ns suis pas sur de voir Tanti e Bea mais je ne manquerai pas de la feliciter aussi si je la rencontre. Ils e sont parle en civilises et c’est une tout une lecon.

        LOP

  • Le 24 février 2012 à 11:20, par ZORRO En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Je comprends tout à fait la démarche du CSC même si elle peut causer beaucoup de désagréments comme c’est le cas ici. Je crois qu’il faut que le CSC intervienne a priori. Autrement dit, on donne l’œuvre au CSC pour avis, et si son avis est favorable, on peut passer à la diffusion. Cette démarche aurait l’avantage d’éviter que des spots soient modifiés sur censure du CSC, avec tous les frais que cela implique.

  • Le 24 février 2012 à 12:37, par scream En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Certe il ya les reglement, mais les loi sont faites pour protege et doivent etre actualisee au contexte actuel.
    Qui ne souhaiterai pas que son enfants soit choqué possitivement que victime d’un accident ? faite un tour a yalgado au tromato et vous comprendrai.

  • Le 24 février 2012 à 14:32, par fasom En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    C’est triste d’arrêter la diffusion du film de l’ONASER à la Rtb, cela démontre que la décision est commandée par d’autres personnes en haut qui ne veulent que l’image du Burkina à l’extérieur par la RTB sur satelite soit ternie ; mais cependant grâce à ces films, beaucoup de citoyens ont changer leur comportement en circulation. A quand es ce la télévision qui éduque au Burkina ?

  • Le 24 février 2012 à 15:14, par Baziausta En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Je n’ai rien contre l’ONASER mais je pense qu’il vaut mieux démocratiser le code de la route à cette forte proportion de Burkinabè surtout les jeunes qui roulent à tombeau ouvert. Je propose que la télévision consacre un certain temps à enseigner le code de la route par semaine en lieu et place de cette émission. Que les auto-écoles n’en fassent pas un problème car l’émission de fera qu’aider leurs apprenenants étant donné qu’elle ne permet pas de passer le permis sans passer par eux.

  • Le 24 février 2012 à 17:02, par IRA Zakaria En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Si vous saviez combien d’enfants tendent les télécommandes à leurs parents juste après le journal télévisé pour changer de canal,vous sauriez que le conseil a raison.Un petit fou n’est pas mieux portant qu’un accidenté.

  • Le 24 février 2012 à 17:16 En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Alain tu as commence a comprendre (s’il en etait encore besoin). Nul besoin de bavardage
    bon courage en tout cas
    SOME

  • Le 24 février 2012 à 17:42, par Agmagedon En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Sage démarche, mon colonel !
    Tanti Béa, je crois qu’il faut des exceptions a tout : cette pub n’est pas de nature commerciale, elle est pour le biens de tous, surtout des âmes sensibles !

  • Le 24 février 2012 à 17:48, par un parent d’élève En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    excusez moi si je suis hors sujet.
    la publicité de telecel où une fille (élève) réclame à son père un téléphone portable, car elle a bien travaillé ce trimestre mérite d’être examiné. oui, il me semble que le règlement intérieur des établissements d’enseignement secondaire interdit l’accès du téléphone portable au sein de l’établissement. j’interpelle donc le CSC et le ministère des enseignements secondaire et supérieur sur la question. rappelons nous l’histoire de LTO en 2008.merci
    un parent d’élève

    • Le 28 février 2012 à 09:44, par un autre parent d’élève En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

      Je suis tout à fait d’accord avec parent d’élève. Moi aussi je suis très sceptique devant cette publicité. pour les raisons suivantes :

      1. Vu l’âge de la fille qui doit être une adolescente mineure autour de 13-14 ans, j’estime qu’il y a meilleure façon de parler à son père. J’aurais compris si c’était une fillette qui n’avait pas encore l’âge de la raison (jusqu’à 9ans par exemple.
      2. L’enfant doit il reclammer quand le père fait un cadeau à la mère ? c’est une dérive.
      3. Un portable comme cadeau parce que l’enfant a un résultat scolaire satisfaisant me semble pas être une bonne idée surtout que cela emane de l’enfant, est-ce pour imiter ses amis ?
      4. Le remerciement de papa avec "merci surtout à telecel" m’a interloqué. Pourquoi ?
      5. Le clin d’oeil que la fille fait ne présage pas du bon. Si je vois ma fille à cet âge, faire un tel clin d’oeil je dois m’inquiéter, car si de façon naïve elle le fait en certains milieux des hommes sans morale peuvent vite l’interpréter et bonjour la gaffe.
      Pour ces différentes raisons, et dans le souci de protéger nos enfants, je crois que le CSC doit se pencher sur cette publicité pour rectifier le tir.

  • Le 24 février 2012 à 17:49, par Abeille En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Je ne partage pas tout a fait le point de vue de CSC. Mais elle est dans ses pérogatives.

    Ne faut il pas choquer pour faire prendre conscience ? Ces jeunes de 12 à 18 qui roulent à tombeau ouvert dans les ruelles de Ouaga ou ailleurs au BF, que faut il faire pour changer les comportements ?

    IL manque le bon sens.. donc pour moi il faut choqué... pas mauvaise comme méthode aussi... Si cela est eficace ?

  • Le 24 février 2012 à 20:10 En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Bravo au CSC, ma fille de quatre années coupait la TV dès le passage du générique à cause des scènes souvent violentes. Sans oculter l’oeuvre salvatrice de l’ONASER, je souhaiterais que leur message de sensibilisation reste dans le respect des textes du CSC. Nous n’avons pas besoin de scènes violentes pour sensibiliser, le problème principal c’est le scénario : il laisse à désirer et trop long pour une pub !

  • Le 24 février 2012 à 20:48, par yakiro En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    les enfants sont brancher a des scenes de cinemas plus horribles que la senbilisation de l`ONASER.

  • Le 5 mars 2012 à 20:39, par Sidbèè (En Quête De Verité) En réponse à : Suspension du film de l’ONASER à la RTB : Le Colonel Dabiré vient comprendre les raisons auprès du CSC

    Je m’excuse d’intervenir aussi tardivement sur un point me p araît d’une grande importance.
    Le CSI a sans doute fait son travail. Mais helas c’est très REGRETTABLE d’être si PLEIN de SOLICITUDE pour une question de vie ou de mort. L’ONASER que je soutiens de manière INCONDITIONNELLE en que Militant Independamment pour la Securité Routière fait son travail . JE proteste contre une telle mesure.
    Pensez-vous CSI que ces scènes dites violentes sont plus VIOLENTES que ce que j’appelle de mon propre cru LES CRIMES ou ( DELITS) DE SURVIE par exemple ? Pensez-vous ces scènes sont plus choquantes que le comportement INDIGNE ET CRIMINELLE des certains usagers de la route qui font de depassements à 50km/h dans une espace de 1m,20 entre d’autres usagers soucieux de leur vie et des camions remorques à des vitesses criminelles de 50km/h sur des sections de routes residentielles ?
    Pensez-vous que ces scènes sont plus violentes que celles de l’excision ?
    Q’importe.
    Je proteste contre l’etat des lieux. Je proteste contre l’hypocrisie de ceux qui s’en plaignent, les mêmes qui ne savent pas ce que courtoiesie routière veut dire, les mêmes qui ignorent que la vie de leurs enfants est aussi menacé que de vivre en Irak à une certaine periode.
    JE suis indigné ET Recommande que ces emissions de l’ONASER reprennent SANS AUCUNE MODIFICATION

    Un Militant Farouche en Faveur de la Securité Routière.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique