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Le gouvernement et l’affaire Guiro : “Comme le dossier est entre les mains de la justice…”(Alain Edouard Traoré)

Publié le vendredi 17 février 2012 à 01h45min

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Où en est-on avec l’affaire Guiro ? C’est la question posée au porte-parole de l’exécutif, Alain Edouard Traoré, lors du traditionnel point de presse du gouvernement, le 16 février 2012, avec Lucien Marie Noël Bembamba de l’Economie et des Finances, et Achille Tapsoba de l’Emploi sur des sujets intéressant leur département. « Au nom de la séparation des pouvoirs, nous n’en savons rien sur un dossier saisi par le justice… ». C’est à peu près la réponse du ministre porte-parole du gouvernement, aux hommes des médias.

Deux ministres étaient, le 16 février 2012, face aux journalistes, dans le cadre du traditionnel point de presse du gouvernement. Il s’agit de Lucien Marie Noël Bembamba de l’Economie et des Finances et d’Achille Marie Joseph Tapsoba de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi.

« Orientations pour le renforcement des performances de la gestion budgétaire 2012 ; conférence sur le financement de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) ; Stratégie nationale de microfinance actualisée ; Renforcement des capacités de certains établissements publics de l’Etat et sociétés d’Etat » ; tels sont les points développés par Marie Noël Bembamba à cette rencontre, la troisième du genre de l’année qui vient de commencer.

Sur le premier point, le ministre a étalé les ambitions du gouvernement en matière de développement. L’année 2012 doit, selon lui, voir s’accélérer la mise en œuvre du programme quinquennal de Blaise Compaoré. Et c’est dans cette optique, a-t-il poursuivi, que le Premier ministre a pris, à travers une circulaire adressée aux responsables d’institutions étatiques, une série de mesures pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2012.

Le chef du gouvernement a, dans ce message, souligné aux responsables concernés la nécessité de s’approprier la réglementation sur la gestion budgétaire en vue de la maîtrise de la gestion des finances publiques pour l’atteinte des objectifs de développement que s’est fixés l’exécutif. Pour ce faire, les marchés publics, a-t-il dit, doivent être assortis d’un plan d’action et de suivi-évaluation avec un rapport périodique.

Le budget 2012, a indiqué le ministre Bembamba, sera financé à 60% sur des ressources propres. Au regard du contexte international et national difficile, le gouvernement a adopté des mesures visant à réduire les dépenses et partant, à garantir le financement de celles qui sont prioritaires. Au nombre de celles-là se trouvent la suppression des cadeaux de fin d’année par les Etablissements publics de l’Etat, les sociétés d’Etat ainsi que les projets et programmes et la suppression des perdiems non prévus par un texte réglementaire.

Pour financer le budget de l’Etat, le gouvernement compte sur le secteur minier qui a besoin d’être mieux organisé. L’amélioration des délais d’exécution du budget de l’Etat, la lutte contre la fraude et la corruption par l’informatisation du système financier, telles sont, entre autres, des stratégies prévues par le gouvernement pour une saine gestion des deniers publics. A en croire Marie Nöel Bembamba, le non-respect des principes budgétaires ou de toutes autres règles prescrites sera sanctionné.

Le second interlocuteur des hommes des médias à ce point de presse était le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Achille Marie Joseph Tapsoba. Les échanges avec ce dernier ont porté sur « les grandes orientations 2012 des politiques de jeunesse, de formation professionnelle et de création d’emplois ; la décentralisation des services du département et le suivi des fora des jeunes ». Il sera renforcé au cours de cette année, a indiqué le ministre Tapsoba, les centres d’écoute et de dialogue mis en place dans certaines régions.

Il est prévu dans le cadre du budget 2012, a-t-il annoncé, la création de six centres de formation professionnelle dans six provinces. Outre la formation en entrepreneuriat, Achille Tapsoba a laissé entendre que son département procédera aux corrections de certaines insuffisances pour une adéquation des formations avec les besoins socioéconomiques des régions. Cela entre dans le cadre du programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes dont son département s’est doté.

Il ressort de cet outil, en termes de résultats attendus, qu’en 2012, il y aura le placement de 10 000 jeunes diplômés en stage dans les entreprises privées, les sociétés d’Etat et l’administration publique, la formation de 10 000 autres en entrepreneuriat et leur insertion à l’auto-emploi et 30 200 du monde rural dans les métiers agricoles soit en moyenne 100 par commune rurale. Interpellé sur une prétendue discrimination dans le traitement des postulants aux fonds nationaux au profit des jeunes, Achille Tapsoba a assuré que ces fonds n’ont aucune coloration politique et que tout le monde y a droit.

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a été, lui, interpellé sur quelques questions d’actualité nationale et internationale : la rébellion touaregue et l’évolution de l’affaire Guiro. Sur le dernier sujet, le ministre Traoré a fait savoir aux hommes des médias que le gouvernement n’en sait rien. Le dossier étant au sein de la justice et au nom de la séparation des pouvoirs, l’exécutif ne s’en mêle pas et se contente d’attendre le dernier mot de la justice.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 février 2012 à 08:06, par Yaa-mâam En réponse à : Le gouvernement et l’affaire Guiro : “Comme le dossier est entre les mains de la justice…”(Alain Edouard Traoré)

    Au nom de la séparation des pouvoirs...Et c’est depuis quand qu’il y a cette séparation de pouvoirs au Burkina ? N’oublions pas que la première fois qu’un juge a voulu arrêter Guiro, le ministre de la justice en personne s’était érigé en bouclier pour l’en empêcher au motif que Guiro n’était pas n’importe qui ! Et si Guiro est au gnouf aujourd’hui, on a presque demandé la permission au PF qui a accepté avant qu’on ne puisse l’arrêter( untel a appelé le ministre de la justice, qui a appelé le chef de cabinet du PF, etc).Pas facile quand même le job de ministre : être obligé de dire des choses qui n’existent pas et auxquelles on ne croit même pas soi-même. Bonne chance à tous les justiciables du Faso.

  • Le 17 février 2012 à 08:28 En réponse à : Le gouvernement et l’affaire Guiro : “Comme le dossier est entre les mains de la justice…”(Alain Edouard Traoré)

    Monsieur le Ministre ,
    Guiro est serein, selon toi qui peut juger GUIRO , tu n’as pas peur de ce dossier Mr Edouard

  • Le 17 février 2012 à 10:56, par MONOK En réponse à : Le gouvernement et l’affaire Guiro : “Comme le dossier est entre les mains de la justice…”(Alain Edouard Traoré)

    le ministre de l’Economie et des Finances devrait dès à présent ouvrir des comptes dans toutes les banques de la place en vue de permettre aux citoyens de payer directement les différentes factures (ONEA, SONABEL, ONATEL, etc,) et autres taxes (contraventions de simple police, etc,) dont ils restent redevables. Cela reduirait la manipulation et le detournement de fonds par certains agents indelicats qui ne pensent qu’à s’enrichir sur le dos des contribuales. Cela aussi freinera la course vers des postes où le détournement est possible. Les comptables et autres agents financiers devront se contenter de mettre à jour les documents comptables.

  • Le 17 février 2012 à 12:49, par le bon citoyen En réponse à : Le gouvernement et l’affaire Guiro : “Comme le dossier est entre les mains de la justice…”(Alain Edouard Traoré)

    « Par le principe de la séparation des pouvoirs », « le dossier est entre les mains de la justice », « Laissez la justice faire son travail  ». Voici les coffres forts que les autorités utilisent pour garder une affaire judiciaire aussi longtemps qu’ils veulent hors du peuple.

    Mains quand le pouvoir veut, c’est vite fait. Le dossier Justin ZONGO a été jugé presque 6 mois après et une personne qui avait organisé la marche contre la vie chère a été jugé et condamné 3 jours (72 heures) après son arrestation.

    Je n’ai rien dit

  • Le 17 février 2012 à 13:28, par le bon citoyen En réponse à : Le gouvernement et l’affaire Guiro : “Comme le dossier est entre les mains de la justice…”(Alain Edouard Traoré)

    600 tonnes de céréales au total pour la région du Sahel soit 120 T pour l‘Oudalan ; 162 T pour le Séno ; 106 T pour le Yagha ; et 212 T pour le Soum ; Le prix du sac de 50 Kg est de 6 000 FCFA ; Il n’y a pas de sac de 100 kg ;
    Voici le résultat des tapages que fait le gouvernement comme quoi on a mis à la disposition de la population de céréales à prix social.

    Si une province compte 6 départements et chaque département compte 20 villages et vous allouez 212 tonnes (je prends le maxi). On aura à peu près 35 sacs de 50 KG par village. Et il y a même des villages qui se retrouve avec 10 sacs. Je pense qu’on nous prendre pas au sérieux et ne doit pas jouer avec le vie des gens.

    J’invite aussi nos journalistes à monter sur le terrain pour nous montrer les résultats des tapages au lieu d’attendre chaque fois que les ministres vous rassemblent dans une salle pour raconter des histoires.

  • Le 17 février 2012 à 15:24, par Amadoum En réponse à : AFFAIRE GUIRO !

    A ce stade du jeu Guiro, je pense que la balle est dans le camp des journalistes et forumistes qui doivent HARCELER le gouvernement, nuit et jour, pour conduire l’affaire a bout. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de garder le sujet vif et au centre du debat. A toute occasoin, les journalistes doiVent poser dEs questions, meme hors sujet, dont les reponses ne porteront pas prejudice aux enquettes. Si le representant du gouvernement refuse de repondre a votre question, vous avez quelque chose a publier ; s’il repond, encore mieux.

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