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Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

Publié le vendredi 17 février 2012 à 01h23min

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La guerre imposée à la République du Mali par les Touaregs bat son plein. Mobilisation sans précédent de troupes, de logistiques et de matériels militaires. Tout ou presque passe avec de virulentes attaques et contre-attaques qui n’ont d’autres effets que de semer ruines et désolations sur leur passage. C’est dans ce contexte que les autorités maliennes ont opté pour une autre forme de bataille.

Celle-là, plutôt diplomatique, loin du théâtre des affrontements armés, froufroute comme un jeu de chaise musical. Cela s’entend dans la mesure où chacun réagit promptement à l’offensive de l’autre. Quand le ministre des Affaires étrangères du Mali, Soumeylou Boubeye Maïga dit que, suite à la bataille de Aguelhoc, plusieurs dizaines de soldats de l’armée régulière ont été emprisonnés, ligotés et achevés par des groupes salafistes, membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), les responsables de la rébellion le démentent aussitôt. Ils prétendent qu’ils n’ont pas engagé de Salafistes dans les combats : « il y a quelques jeunes originaires de Kidal, Gao et Tombouctou qui étaient dans les griffes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui ont été récupérés.

Ils font partie du mouvement. On est loin de ces groupes terroristes ». Qu’à cela ne tienne, tout porte à croire que les deux parties en désaccord sont d’accord que le rapport de force sur le terrain ne suffira pas à déterminer l’issue de la guerre. A ce jeu, chacun fait table rase sur les exactions commises par ses troupes pour ne relever que celles commises par le camp adverse. Voilà qui met du coup le gouvernement malien et la rébellion dans un gratouillant embarras. De fait, les autorités viennent indirectement de donner une réponse, qui ne fera certainement pas plaisir, aux familles des « soldatesques » disparus qui leur demandaient des explications.

Quant au MNLA éclaboussé par le carnaval sanglant et la kermesse tragique du 24 janvier dernier, il va attirer sur lui les projecteurs des organisations de défense des droits humains. De l’intérieur comme de l’extérieur, les voix de ces structures vont s’élever pour demander lumière et justice sur les violations des droits des prisonniers. Mieux, d’autres pousseront l’outrecuidance à fouiner le nez sur les autres champs de bataille, rien que pour brandir des évènements similaires. A ce rythme, c’est le mouvement en rase campagne qui va assister impuissamment au bourrelet de ses très rares soutiens extérieurs. Voilà qui est embêtant pour le mouvement qui revendique l’adhésion des Touaregs, des Peulhs, des Sonrhaï et des Arabes qui, si seulement cela était avéré, pourrait commencer à se fissurer.

Tout pourrait s’accélérer par la volonté des leaders du MNLA, accusés à tort ou à raison, de chercher à coller les rustines avant que l’Etat malien signataire du traité de Rome, en attente des résultats de la commission d’enquête, ne les poursuive devant les juridictions internationales. Il ne serait alors pas surprenant que les supposés ou réels Salafistes et Djihadistes rament en posant des peaux de banane sous les pieds de leurs compagnons pour faire échec à leur éviction du mouvement. Cette cacophonie ambiante devrait profiter à l’armée malienne qui, forte des leçons tirées des cuisants revers, n’a plus intérêt à laisser parader la moindre erreur. Cela dit, il ne s’agit pas seulement de renforcer les effectifs militaires sur le front, mais plutôt de les doter des armements de grands calibres à même de rivaliser avec ceux que les rebelles ont tiré des stocks d’armes de l’ex-guide libyen.

De même qu’il serait intéressant que les autorités de Bamako fassent davantage jouer les filières des amis d’ami en vue d’amener les pays voisins, comme la Mauritanie et la Libye, à renforcer la sécurité à leurs frontières. Cette dynamique devrait permettre d’assurer le musèlement de l’insurrection armée avec le strict contingentement des possibilités de ravitaillement. De la sorte, si rien n’est fait pour changer le cours des évènements, le MNLA va être condamné à mourir de ses propres turpitudes comme ce fut le cas avec les précédentes rébellions.

Adama BAYALA (badam1021@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 février 2012 à 04:38, par lloyd En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    Rien de nouveau dans l’article ? et puis le titre ne colle pas avec le contenu, alors cherchez plus messieurs les journalistes parce que vous êtes dans le monde entier !

  • Le 17 février 2012 à 10:44, par Issa BADO En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    bel article !
    Vivement que Dieu protège le Mali !

  • Le 17 février 2012 à 11:39, par duck77 En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    La Diplomatie ne peut pas résoudre ce problème. Il faut que les occidentaux, comme en Libye votre une résolution 1943 permettant à l’OTAN de protéger les populations par des frappes sur ces colonnes de rats et de leurs ravitaillements.
    Il faut agir vite pour éviter les massacres.

  • Le 17 février 2012 à 12:19 En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    "La guerre imposée à la République du Mali par les Touaregs bat son plein". Arrêtez de mettre tous les touaregs dans le même sac. Après, il ne faut pas s’étonner que d’autres ethnies s’en prennent à eux il y a 1 ou 2 semaines dans le reste du Mali. Il s’agit d’une rébellion de quelques centaines de personnes à majorité touareg avec des connexions avec les réseaux de trafiquants et ACQMI.

  • Le 17 février 2012 à 13:12, par chè En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    un vrai journaliste va sur le terrain pour faire une bonne analyse de la situation au lieu d ecrire n import quoi assit dans un m milieux de oi ouaga.il faut vous depenser un effort

  • Le 17 février 2012 à 15:14, par Alliendé En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    Mr le journaliste, Touareg n’est pas un mot français. Même si Mossi est devenu du français (au lieu de Mossé), faites l’effort de bien écrire vos titres. Je pense qu’il faut que le ministre de la communication envisage ramener un certain nombre de soit disant journalistes à en classe de seconde pour reprendre tout le cycle de formation.

  • Le 17 février 2012 à 15:19 En réponse à : Mali : La rébellion touarègue acculée de toute part

    Article touffu, confu et nul dans son ensemble.

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