Cette délégation multidisciplinaire était composée de huit (8) membres. Elle séjourne en Côte d’Ivoire du 1er au 17 février pour mettre au point, selon Madame Nannette Ahmed, des recommandations du Secrétaire Général des Nations Unies suite à une demande formulée par le Conseil de Sécurité dans le cadre de la résolution 2000 relative à la structure de la force de l’ONUCI. Les experts de l’ONU auront aussi à faire le point sur la situation sécuritaire, non seulement sur la situation préoccupante de l’Ouest du pays, mais aussi et surtout sur la réorganisation, d’une manière générale, des forces de sécurité après la crise post-électorale. Les investigations de la délégation prendront également en compte l’organisation des élections législatives de décembre 2011. Elle aura aussi à évaluer les progrès réalisés dans la construction des capacités nationales.

Pendant l’entretien qui a duré environ deux heures, Madame Ahmed et Monsieur Badini ont passé en revue plusieurs sujets relatifs à : la situation sécuritaire, notamment la reforme de l’armée nationale ; la relance économique avec le retour des investisseurs et le point d’achèvement du PPTE auquel tend le pays ; les questions politiques avec la reprise des élections législatives dans 11 circonscriptions électorales le 26 février 2012 ainsi que la certification desdites élections par le Représentant Spécial du SG/ ONU ; la réconciliation nationale qu’ils estiment comme étant une œuvre de longue halène ; la libre circulation des personnes et des biens ; la situation des droits de l’homme après la crise post-électorale ; la poursuite du soutien de la communauté internationale à la Côte d’Ivoire et la coopération régionale nécessaire pour l’éradication de l’insécurité transfrontalière. Sur ce dernier sujet, ils souhaitent la réactivation des structures de lutte contre la circulation des armes et l’implication effective de la CEDEAO, étant entendu que les Etats pris individuellement auront des difficultés objectives pour venir à bout de ce fléau, vu l’ampleur du phénomène.

Au cours de son séjour, la mission d’évaluation des Nations Unies rencontrera toutes les parties prenantes nationales, régionales et internationales impliquées dans la sortie définitive de la crise ivoirienne. Pour mieux évaluer la situation et s’imprégner des réalités sur le terrain, la délégation a eu déjà à effectuer des visites dans les camps de réfugiés à l’Ouest de la Côte d’Ivoire et au Liberia.

La facilitation agissant sous le couvert de l’Union Africaine et adoubée par l’ONU, le Représentant Spécial du Facilitateur a répondu à toutes les questions des experts onusiens en expliquant à la délégation, le rôle, le fonctionnement et les préoccupations de son bureau conformément à la mission qui lui a été confiée.
Le chef de délégation a salué le rôle prépondérant joué par le facilitateur dans la sortie de crise. Madame Ahmed a par ailleurs exprimé son soutien personnel à la facilitation qui constitue une expérience novatrice dans les règlements de conflits en Afrique.

Au terme de leur mission, Madame Nannette Ahmed et sa délégation feront au Secrétaire Général de l’ONU, des recommandations relatives à l’état d’avancement du processus de sortie de crise, au recadrage, si nécessaire, de l’action de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, conformément au contexte socio-politique actuel. Notons que le mandat de l’ONUCI prend fin le 31 Juillet 2012 selon la résolution 2000 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Service communication du Bureau du Représentant Spécial du Facilitateur