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Au coin du palais : Quand le suspect en appelle à la justice

Publié le mercredi 15 février 2012 à 02h28min

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AZ, un jeune de 25 ans est accusé de vol de deux portables et d’effets d’habillement par deux sœurs, DT et ST. Les faits se seraient passés le 30 décembre dernier selon les parties en présence. AZ estime avoir été accusé à tort. « Je pense que j’ai déconné. J’ai déjà volé et on m’a attrapé ! C’est pour cela que cette fois encore on m’accuse », a-t-il déclaré à la barre le vendredi 10 février 2012. Pour la partie civile, AZ se serait introduit nuitamment aux environs de 3 heures du matin dans leur chambre et a pu voler 14 complets de pagnes chez l’une, et 7 chez l’autre. Elles ont affirmé devant les juges avoir reconnu AZ dans un blouson et un bonnet noirs, et tout cela dans une chambre qui n’était pas éclairée à l’heure qu’il faisait.

Seulement, les deux sœurs se sont livrées à une suite de contradictions lors de leurs témoignages. A titre d’exemple, concernant l’heure du forfait, elles ont parlé de 2 heures du matin pendant les enquêtes préliminaires alors qu’à l’audience elles parlent de 3 heures. La grande sœur, DT, a affirmé plus tard que la porte était fermée à clé et que l’accusé est entré par effraction, alors que la petite sœur dit l’avoir rabattu après une sortie. Disant avoir vu AZ prendre cette fuite, elles n’ont pas également pu dire si l’accusé dans cette fuite avait par devers lui son butin. Elles ont en plus affirmé que AZ est venu d’abord voler les effets avant de revenir ensuite pour les portables et que c’est en ce moment seulement qu’elles l’ont vu.

En justice, on dit qu’il est mieux d’ « avoir un fautif dehors que d’avoir un innocent dedans ». Ce qui a plus pesé dans la relaxe du prévenu, c’est qu’il est celui qui a porté l’affaire devant la gendarmerie. Si les deux sœurs n’ont pas pu obtenir les 200 000 et 50 000 F CFA qu’elles voulaient au cas ou l’accusé était condamné, elles ont tout de même échappé à la requête de l’avocat de la défense qui a demandé que ce soit elles qui payent 500 000 F CFA au titre des dommages et intérêts.


Encore une affaire de multiplicateur de billets

DO qui a été condamné à l’audience de ce vendredi 10 février à 18 mois fermes et à 300 000 F CFA d’amendes, a escroqué avec l’aide de son acolyte, la somme de 75 000 F CFA chez DM un particulier. Courant janvier 2012, DO et son complice avec en tête un plan bien ficelé, ciblent leur victime. DO pour commencer, demande l’adresse d’un marabout que DM la victime dit ne pas connaître.
Alors son complice, entre en scène, disant qu’il connaît ce dernier dont il loue les hauts faits. Ils vont réussir plus tard à séduire par leur adresse DM à qui ils disent pouvoir multiplier son argent. Le complice de DO est prié d’aller chercher un sachet dans lequel ils placent les 75 000 F CFA que leur « pigeon » venait de remettre.

Pendant qu’il détient un autre sachet dans lequel sont dissimilés des bouts de papiers, le sieur DO réussit très facilement à échanger les sachets, remettant alors celui contenant les papiers à DM. Ce dernier ne se rendra compte de la supercherie qu’une fois rentré chez lui. Selon l’adage qui dit que le voleur revient toujours au même endroit, c’est toujours dans les mêmes rues à la recherche d’une prochaine victime que DO sera arrêté. Déjà condamné en 2009 à 12 mois fermes pour les faits d’escroquerie, ce dernier retournera à la MACB, mais cette fois pour 18 mois. Ce nième coup pourrait faire penser que le maraboutage est un business juteux, au point que n’importe quel individu peut user du titre de marabout ou de voyant et diseur de bonnes nouvelles, pour prendre au piège les personnes avides de gain facile.


Peut-on s’affranchir de la drogue ?

GO a comparu devant le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso et a écopé la peine de 6 mois de prison pour détention illégale et consommation de cannabis.
Ce jeune de 34 ans, qui ne s’est pas gêné d’adopter n’importe quelle position pour être à l’aise, a avoué qu’il prend la drogue depuis l’âge de 15 ans. Son procès a presque été une scène de théâtre. GO qui affirme ignorer l’interdiction de son activité, indique pourtant que lorsqu’il va pour s’approvisionner, il substitue le nom drogue par « mina », terme dioula qui veut dire « affaire ». Cultivateur de son état, il soutient que sans stupéfiant, il ne peut travailler. Il a même avoué devant les juges qu’après sa libération, il ne pourra pas se passer de la drogue dont il est dépendant.

Rassemblés par Tièlmè Innocent KAMBIRE

Sidwaya

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