LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Autant le dire… : Association des parents d’élèves ou d’enseignants ?

Publié le mardi 14 février 2012 à 02h00min

PARTAGER :                          

Les Associations des parents d’élèves vont continuer de faire parler d’elles tant que l’autorité n’aura pas pris toutes ses responsabilités pour voir plus clair dans ces associations-là. Après les accusations qui ont fusé de partout et qui ont fait trait à la mauvaise gestion des cotisations des parents d’élèves, il y a un autre phénomène qui se passe actuellement dans les Hauts-Bassins. Principalement à Bobo-Dioulasso. Et ce, avec la complicité avérée ou non des responsables d’établissements ou encore l’administration déconcentrée. On se rappelle qu’à son arrivée, le ministre Albert Ouédraogo, pour voir clair dans la gestion des établissements et remettre un peu d’ordre avait demandé de renouveler tous les bureaux des Associations des parents d’élèves et de mères éducatrices.

Ce qui a été fait dans la douleur dans certains établissements. Puisque, naturellement les bureaux qui avaient cumulé beaucoup de mandats sans rendre compte à qui que ce soit depuis des années ont été balayés par cette bourrasque. Et cela se comprend aisément puisqu’il y avait des personnes qui attendaient ces moments pour non seulement rendre des comptes, mais surtout se faire élire et s’approcher enfin de la soupe. La soupe des parents d’élèves. Et c’est bien le lieu de le dire ainsi.
Les textes qui régissent les Associations des parents d’élèves disent que les enseignants dans les établissements où ils exercent sont parents de fait. Autrement, ils ne cotisent pas d’argent comme le font les vrais parents d’élèves, mais le fait qu’ils y enseignent leur donne le droit de faire partie de l’Association. Et c’est justement à ce niveau que se pose le vrai problème.

D’abord les cotisations des parents d’élèves. A quoi servent telles ? Dans certains établissements, pour ne pas dire la plupart, les querelles qu’il y a entre les APE et les administrations relèvent tout simplement de la gestion de ces fonds que nous cotisons à chaque rentrée des classes. Dans bien des cas, les enseignants ou l’administration se plaignent de ne pas en bénéficier. Dans les cas où l’APE (son président) et l’administration (le proviseur ou le directeur) s’entendent, c’est qu’ils « mangent ensemble ». Sur le dos de pauvres parents qui s’endettent pour leur bien-être.

Ensuite, quand ils ne s’entendent pas, ils font appel aux enseignants qui les aident à récupérer l’APE. Et c’est ce que nous vivons actuellement à Bobo-Dioulasso. Dans les établissements où les élections des bureaux APE ont été reprises, c’est là où les enseignants n’ont pas eu voix au chapitre. Autrement, partout où ils ont été battus, ils se sont organisés autrement, ont relevé quelques irrégularités imaginaires et ont demandé la reprise des élections. Pour enfin les remporter et mettre main basse sur les caisses des APE. La plupart des établissements publics ou semi-publics dans la ville de Bobo sont actuellement dans ce cas. Au lycée Ouezzin Coulibaly, on a repris l’élection du bureau. Au lycée Mixte d’Accart-ville, c’est le même cas. Au lycée National, la situation est pareille. Au Sanny Sanon, c’est du même au pareil.

Voilà une autre situation qu’il va falloir résoudre une bonne fois pour toute. Car aucun parent d’élève ne sera content de cotiser de l’argent pour entretenir des enseignants dans des établissements. Alors qu’ils sont déjà payés par nos impôts et nos taxes. S’ils ne peuvent pas nous rendre ce qui nous revient de droit, qu’au moins nous soyons paritaires dans les bureaux. Car les parents d’élèves, c’est d’abord nous. Si la situation doit rester telle qu’elle est actuellement, il ne serait pas exclu qu’en début d’année des parents refusent de cotiser sans qu’on leur fasse le bilan exhaustif des cotisations précédentes. Prenez un lycée comme le Ouezzin où il y a au moins 6 000 élèves et où les parents cotisent 5000 Frs par an. Cela fait au bas mot 30 millions de F CFA. Qu’en fait-on depuis des années ? En tout cas, le Ouezzin est encore plus vétuste qu’il ne l’était.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 14 février 2012 à 11:53 En réponse à : Autant le dire… : Association des parents d’élèves ou d’enseignants ?

    monsieur le journaliste votre article pose un problème de vie associative mais il est superficiel par conséquent il ressemble plus à de la diffamation. que dit les textes sur la gestion des fonds ? quelle structure étatique est l’interlocutrice de ces associations ? quel est l’état de fonctionnement réel des APE dans es lycées cités dans l’article ? portez au grand jour l’information juste et utile pour susciter le changement là où cela est indispensable.

  • Le 14 février 2012 à 13:40, par ANNAN En réponse à : Autant le dire… : Association des parents d’élèves ou d’enseignants ?

    t’exprimes-tu en tant que journaliste ou en que parent d’élèves ?Journalistiquement,tu n’est pas objectif.Tu ne fais que des allégations et des affabUlations.En tant que parent d’élèves,dis réellement ce qui s’est passé dans l’établissement où fréquentent tes enfants.Crois-tu que tous le corps enseignant complote contre les parents tout en sachant qu’ils sont eux-mêmes parents.

  • Le 14 février 2012 à 15:48, par NONO En réponse à : Autant le dire… : Association des parents d’élèves ou d’enseignants ?

    analyse très superficielle.POURQUOI L.ANCIEN BUREAU A FRAUDE LORS DES 1ERES VOTES ?VOUS NE MAITRISEZ PAS LES TEXTES QUI RÉGISSENT LES APE.LES SYNDICATS D.ENSEIGNANTS ONT TOUJOURS DÉNONCE LA MAUVAISE GESTION DES APE.COMBIEN DE PARENTS S.INTÉRESSENT RÉELLEMENT AUX APE ? ESPÉRONS QUE LA RELECTURE DES TEXTES PERMETTRONT UNE MEILLEURE GESTION DE CES ASSOCIATIONS.

  • Le 16 février 2012 à 17:12 En réponse à : Autant le dire… : Association des parents d’élèves ou d’enseignants ?

    Cet article est simplement écrit sur demande. Il ne rend compte de rien, il accuse sans preuve et l’objectif est bien clair.Il convient à "un parent d’élève mécontent" mais pas à un journaliste.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance
Burkina : De la maîtrise des dépenses énergétiques des Etats
Burkina Faso : Combien y a-t-il de langues ?