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ATT, ADO et Issoufou à Ouaga : Un sommet peut en cacher un autre

Publié le mardi 14 février 2012 à 02h05min

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Les présidents Amadou Toumani Touré (Mali), Alassane Dramane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Mahamoudou Issoufou (Niger) étaient présents à Ouagadougou ce 13 février 2012 pour la Triennale de l’éducation. Ce raoût au sommet, consacré au système éducatif, est digne d’intérêt, car après la santé, l’éducation demeure en Afrique la base du développement.

Sur un continent où, dans la quasi-totalité des pays, le taux d’alphabétisation est en dessous de 50%, où les universités n’arrivent plus à contenir les cohortes de bacheliers, où les conditions d’étude sont de plus en plus précaires et où les années académiques sont sans tête ni queue, le raout principal consacré à ce conclave de premiers responsables est donc salutaire pour le développement, à la traîne. On aurait dû d’ailleurs parler depuis longtemps de fracture éducative avant l’avènement du numérique, pour évoquer cet écart alyssal.

Mais c’est connu, le propre d’un sommet est d’être rattrapé par l’actualité brûlante. Immanquablement donc, la situation au nord du Mali s’est invitée à ce cenacle, ne serait-ce que lors des têtes-à-têtes croisés.

ATT et Mahamoudou Issoufou présents à Ouagadougou, le sujet sensible du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) sera forcément évoqué avec Blaise Compaoré, dont le pays a accueilli des centaines de réfugiés, parmi lesquels plusieurs chefs rebelles touaregs.

Quelle est la réalité du terrain ? Comment éteindre les brûlots de : Tessalit, Aguelhok, Tinzawaten, Anderanboukane ou Nianfunké ?

Quel est le degré de connexion entre ces Touaregs et AQMI ?

Que faire de ces centaines de réfugiés présents au Niger et au Burkina Faso ? La problématique sécuritaire devrait donc être au menu de ce sommet, surtout qu’il se déroule dans un pays où le premier responsable est un médiateur aguerri.

L’occasion est aussi belle pour ADO d’évoquer avec Blaise la situation en Côte d’Ivoire. Certes, le service après-vente (SA-V) est bien assuré, et le pays, petit à petit, est en train de cautériser ses plaies, et de faire émerger ses fondamentaux économiques, mais les bisbilles supposées ou réelles entre ADO et Soro, ou plutôt, le mode opératoire de leur séparation reste un casse-tête, dans laquelle, le concours du président du Faso, mentor reconnu et assumé par Soro, et ami d’ADO ne sera pas de trop.

Car on a beau dire qu’il n’y a pas de nuages entre les deux têtes de l’Exécutif ivoirien et qu’on attend le mois de mai (date des 40 ans de Soro, l’âge plancher) pour le hisser au perchoir, rien n’est moins sûr.

Car, il se pourrait qu’Amadou Gon Coulibaly (SG de la présidence de la République) ou Tiémoko Yadé (membre du bureau politique du RDR) prennent la tête de l’Assemblée nationale. Or, Guillaume Soro demeure indispensable à ADO. Où ira le chef des ex-Forces nouvelles ?

Comment chacun poursuivra-t-il sa route sans l’autre, surtout sans mettre en péril ce retour à la normale en Côte d’Ivoire ?

Pour tout dire, même si cela s’est fait en aparté entre poire et fromage, les chefs d’Etat présents hier durant quelques heures dans la capitale burkinabè, ont évoqué des choses très sérieuses, dont l’éducation, avec en premier lieu l’insécurité et le désordre qui planent sur la sous-région. Un sommet dans un sommet.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 14 février 2012 à 04:11 En réponse à : ATT, ADO et Issoufou à Ouaga : Un sommet peut en cacher un autre

    Walaï k je suis prèt a parier que entre eux ils n’ont mm po bronché sur l’education... allez-y savoir.....!!!!

  • Le 14 février 2012 à 19:23, par N’dabi En réponse à : ATT, ADO et Issoufou à Ouaga : Un sommet peut en cacher un autre

    Le titre de l’article est bien évocateur de ce qui a bien pu été débattu par les quatre hommes. D’une part, ce qui se passe au Mali voisin est à mille lieux plus important que l’éducation dont on nous parle. D’autre part, l’équation ADO, Soro en CI est bien un casse-tête, car, rien est dit qu’un bon compromis serait trouvé d’ici peut entre les deux hommes.
    Donc, "un sommet peut en cacher un autre" sans pour autant dire son nom.

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