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Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

Publié le mardi 14 février 2012 à 02h04min

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S’il y a quelque chose que le Burkina peut se targuer d’avoir en abondance, c’est bien le soleil. Or, malgré l’importance de cette source d’énergie, le « Pays des hommes intègres » éprouve, comme de nombreux pays africains, des difficultés à se fournir en électricité. A l’heure de la crise énergétique provoquée par le renchérissement du prix des produits pétroliers et du développement des énergies renouvelables, l’on peut se poser la question de savoir pourquoi des pays comme le Burkina ne se mettent pas à l’avant-garde de la recherche sur l’énergie solaire ? A défaut de cela, l’Etat pourrait au moins encourager les ménages à utiliser ce qui existe déjà.

De nos jours, une maison peut être auto-suffisante en matière d’énergie : réfrigérateur solaire, congélateur solaire, climatiseur solaire. Mais, le problème du solaire, tout le monde en convient, c’est le coût de l’investissement qui reste hors de portée du Burkinabè moyen. Pour éclairer sa bicoque de 20 tôles, il faut songer à mobiliser un million de FCFA. Conséquence, peu de gens peuvent se la procurer. Toutefois, l’Etat peut mieux faire en généralisant l’exonération du matériel solaire importé, au lieu que ce soit seulement sur les panneaux. Toute chose qui favoriserait l’importation des matériels de production d’énergie solaire. En attendant, l’espoir, c’est cette centrale solaire de 20MW annoncée par le gouvernement burkinabè. En effet, la Société d’exploitation minière d’Afrique de l’Ouest (SEMAFO) envisage construire pour un coût de 60 milliards de FCFA, une centrale solaire de 20 mégawatts destinée à la production d’électricité au Burkina Faso.

La centrale solaire projetée représente grosso modo, 10% de la capacité de production actuelle du Burkina Faso. L’électricité produite appartiendra à la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), mais SEMAFO s’engage à lui racheter 16 mégawatts. Le projet de centrale prendra la forme d’un partenariat public-privé où SEMAFO détient une participation de 51%, contre 49% pour l’État burkinabè. En cela, il faut féliciter le ministère en charge de l’Environnement qui, dans le cadre du Projet d’appui au développement durable soutenu par Taïwan, donne l’exemple en s’équipant de plaques solaires pour sa consommation d’électricité. Ces genres de partenariat doivent se multiplier pour éviter au Burkina, comme c’est le cas aujourd’hui, d’importer près de 18% de l’énergie qu’il consomme. Car au moment où la planète entière s’intéresse aux énergies renouvelables, il est pratiquement inadmissible que le Burkina laisse passer l’opportunité du solaire qui permet de réduire les factures d’énergie et de fournir aux populations, un meilleur niveau de vie, tout en préservant l’environnement.

Une installation photovoltaïque utilise l’énergie solaire qui est gratuite et inépuisable. En outre, elle a un impact minime sur l’environnement et ses composantes sont recyclables.
Le soleil nous offre gratuitement bien plus d’énergie que nous ne pourrons jamais en épuiser. Pour subvenir aux besoins en énergie électrique du monde entier, il nous suffirait de couvrir seulement 5% de la surface du continent africain en panneaux solaires. De plus, la lutte contre la pauvreté et la préservation de l’environnement contre toutes formes de pollution constituent un atout pour la promotion de cette énergie. Le développement des zones rurales s’inscrivant dans cette lutte, la prise en compte de l’énergie solaire présente des avantages certains pour l’amélioration du cadre de vie des populations.
Elle constitue un facteur de développement qui permettra aux populations d’exercer des activités génératrices de revenus telles que le commerce, les loisirs et crée d’autres cadres d’épanouissement pour les populations, surtout la frange jeune.
Alors, arrêtons de spéculer sur les coûts de cette technologie et pour une fois que les Etats aient le courage d’investir sur quelque chose qui assurerait un avenir meilleur.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 14 février 2012 à 06:49, par magnus En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    le problème des couts c’es le dedouanement qui coûte qui cher,réduire ca a un 1/4 et vous verrez.

  • Le 14 février 2012 à 08:39 En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    Article bien à propos ! Il faut songer à associer l’Université de Ouagadougou qui forme des BTS en Energie Solaire (TSA) et l4IRSAT/CNRST qui est le Centre de Recherche par excellence sur l’énergie solaire. voyez, il ne se passe pas 3 mois sans que l’IRSAT/CNRST soit sollicité hors du Burkina comme expert à travers ses chercheurs.

  • Le 14 février 2012 à 08:41 En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    J’aurais souhaité pour ma part que l’auteur nous donne plus de détails sur les coûts de certains appareils solaires, mais le nœud gordien demeure les taxes énormes sur ces appareils qui feraient du Burkina un pays producteur d’électricité tout au moins auto suffisant dans ce domaine. Je pense que le Blaise Compaoré se fiche royalement de sa politique énergétique. Regardez ce qui se passe pour le Gaz butane et vous conviendrez avec moi que l’engouement suscité par ce produit auprès des ménages ne devrait souffrir de la moindre rupture. Or cette rupture de gaz (permanente)entraine la consommation du charbon et donc déforestation !!! Mais il s’en fout et son sinistre de ministre d’ailleurs. De toute façon ils ne payent pas l’électricité eux !!!

  • Le 14 février 2012 à 09:02, par Ib En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    Le Burkina n’importe pas seulement 18% de l’énergie qu’il consomme mais 100% : le DDO utilisé dans les centrales de la Sonabel pour la production de l’énergie électrique, étant également importé.

  • Le 14 février 2012 à 13:28, par ZORRO En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    En réalité, si on creuse d’avantage le sujet, on comprend très vite pourquoi le gouvernement ne veut pas faire la promotion du solaire et ne baissera pas les droits de douane sur ces produits.

    Prenons une facture SONABEL et voyons un peu toutes les taxes qui y figurent (TVA, Taxe de Développement de l’Electrification, Taxe de Soutien au Développement des Activités Audiovisuelles de l’État, Timbre quittance en cas de règlement de la Facture en espèce).

    Si nous prenons un abonné avec un compteur de 15A, il devra payer sur sa consommation mensuelle (119kwh) :
    1)TSDAE = 357 F ;
    2) TDE = 238 F ;
    3)Timbre = 100 F.

    ça fait banalement 695 F qu’il faut payer mensuellement sur la Facture. Si l’on fait le point, on se rend vite compte que l’État engrange beaucoup d’argent sur les factures qu’il ne pourrait jamais encaisser si la population utilisait des plaques solaires.

    Pour moi, c’est ça la vraie explication que le gouvernement ne veut pas avancer.

  • Le 14 février 2012 à 14:33, par Kmaf En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    quand ça ne chauffe pas l’africain refuge d’innover. Tout le monde sais que le pétrole et le gaz finira un jour ( environ 100 ans) mais le soleil intimé à plus de 4 milliards d’année on a pas s’inquiéter. alors les énergies renouvelable ( solaire, éolien, hydroélectrique, ...) prendrons le dessus. Regarder un peu Boubaî ils ont comprit cela.ils investissent beaucoup dans le solaire eux qui possède des puits énormes de pétrole et c’est même avec l’argent de ce pétrole qu’ils utilisent.Allemagne et la Chine ont pris les devant. ils maîtrisent la technologie et leurs ingénieurs cherchent à augmenter les rendement.
    Nous nous suivons toujours.Pour ma part la solution est la création d’un laboratoire de recherche africain car le jour où le solaire prendra le dessus nous serons toujours en arrière car même avec notre soleil les équipements seront toujours chère. Pour être indépendant il faut avoir à la fois la technologie et la ressources (solaire). c’est la le défit ........

  • Le 14 février 2012 à 17:20 En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    J’aime bien lire les passionnés de l’énergie. Le 1er constat que je peux faire c’est que à l’UO il y a un cycle court BTS en énergie solaire, un 3ème cycle pour des thèses sur la technologie solaire. Pour commencer je dirai que ceux qui font la recherche n’ont pas les moyens pour véritablement faire des progrès dans ce domaine par manque de ressources financières. Certains travaillent sur les rendements de la photopile, pourtant les conditions ne sont pas réunies pour la production de la photopile au silicium en Afrique. Les états africains auront à gagner en se tournant plus vers le solaire à concentration avant d’aller sur le solaire photovoltaïque. Ce problème de réduction des taxes sur les équipements solaires a été posé il y a des années de cela. Pour la recherche dans ce domaine elle restera balbutiante. Le Centre régional de l’Energie Solaire a fermé, la CEDEAO a ouvert il y a de cela quelques années un centre régional au Cap Vert qui n’est pourtant pas un pays très ensoleillé. L’UMEOA ouvrira peut être son centre ou institut solaire dons deux centre pour les pays de la même région. Ce dédoublement n’entraine que l’échec de grands programmes pendant ce temps un réseau recherche sur le solaire a vu avec des chercheurs du Sud et du Nord (USA, Australie).
    L’Afrique de l’Ouest ne pourra donc pas progresser dans ce domaine avec des divergence. Pour exemple, au Burkina Faso, pour les enseignants chercheurs, un bon chercheur doit enseigner or il y a des chercheurs qui ne font que la recherche et il manque les moyens pour financer cette recherche. Pour l’internaute qui parle des sorties de chercheurs burkinabè, peut il nou dire qu’est ce que les chercheurs burkinabè ont trouvé dans le domaine du solaire.
    Je développerai si je lis ta réponse

  • Le 14 février 2012 à 23:21, par Pierros En réponse à : Actu vert ! Energie solaire au Burkina : Où se trouve le problème ?

    Trêve de commentaire, le problème est purement politique. Nos gouvernants sont à la solde des colons d’hier qui ont su créer un système où le néo-colons qu’ils placent à la tête de leurs ex-colonies se sucrent et préservent en même temps leurs intérêts. Sinon les compétences sont là et la technologie aussi, cependant ils nous ont mis dans la tête de ne jamais avoir confiance en nous-même. Il suffit que l’État décide de mettre à l’épreuve nos chercheurs et il verra leur prouesse. Vous prenez la plupart des projets de recherches sont financés par l’extérieur. Nos chercheurs travaillent pour des firmes extérieures. Il nous manquera toujours la volonté politique en la matière car les vieux ne maîtrisant les nouvelles technologies sur les énergies renouvelables préfèrent aussi jouer à la conservation des vieilles méthodes de peur qu’on les déclasse.

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