Selon les indiscrétions distillées dans les chancelleries africaines très intéressées par cette nomination, l’ancien Premier ministre burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo sera désormais assuré d’occuper ce poste très stratégique pour son président et aussi pour son pays. En effet, la lutte qui opposait le Bénin au Burkina Faso pour ce poste n’est plus d’actualité. Après sa désignation à la présidence de l’Union Africaine, élection à laquelle l’appui du Burkina n’aurait pas été étranger, le président béninois Yayi Boni aurait retiré la candidature de son ancien ministre en charge des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou. Ce qui laisse finalement la voie libre au Burkinabè.

Si le choix du président ivoirien Alassane Ouattara vient à se confirmer à la tête de la Cedeao, celui-ci sera un soutien de taille pour Kadré Désiré Ouédraogo et pour son pays. Pour avoir déjà servi en 1985 comme Secrétaire exécutif adjoint chargé des Affaires économiques de la Cedeao, l’actuel ambassadeur du Burkina auprès de la Commission européenne à Bruxelles a le profil de l’emploi. Même que cette probable élection réjouit déjà dans les couloirs de certaines institutions africaines et européennes, compte tenu du gabarit intellectuel et diplomatique de l’homme, bien instruit des relations internationales. Et maintenant que toutes les conditions sont réunies pour qu’il soit nommé sans accroc, on peut dire que c’est son heure qui a sonné. A moins d’un séisme de dernière minute.

Bark Biiga

Fasozine