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Vision de L’Express… : Les comptes après la CAN

Publié le lundi 13 février 2012 à 02h31min

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Tous les Burkinabé savent depuis le dernier match des Etalons à la CAN 2012, quel est le bilan sportif de la participation des Etalons à cette phase finale de la coupe d’Afrique des Nations Gabon-Guinée Equatoriale. Le bilan sportif de cette participation s comptabilise très facilement, même s’il passe difficilement, comme un « hoquet ». Trois matches, trois défaites, six buts encaissés et deux buts marqués. Maintenant ce que tout le monde attend, c’est avec les parties prenantes à cette expédition puissent s’asseoir autour d’une table et comme le dirait l’autre « vider leur sac » sur cette échec des Etalons, difficile à ruminer.

Juste avant de prendre le vol retour, la chargée de communication de la Fédération burkinabé de Football a annoncé la tenue d’une conférence de presse à l’arrivée des joueurs. Hélas notre attente fut vaine. A leur arrivée, tout ce beau monde est parti sur la pointe des pieds ou comme le dirait un confrère « la queue entre les pattes ». Le public sportif national, et le contribuable burkinabé ne saurait se contenter de ce qu’il a vu à la télé. « Comment voulez-vous que nous puissions progresser si chaque fois après un échec c’est le silence, on ne fait pas de bilan et on ne cherche pas voir ce qui n’a pas marché pour corriger nos lacunes » réfléchit en ces termes un internaute.

Ce que tout le monde attend, c’est de savoir comment le budget de 2 milliards et quelque, voté par le gouvernement a été utilisé. Mais il n’y a pas que ça, il y a aussi les 250 millions des miniers du Burkina Faso et des dix millions de la Commission de l’Union monétaire Ouest africaine. En tenant compte du parallèle avec le Sénégal, un autre pays de l’UEMOA qui affirme que l’Union a débloqué 10 millions pour chaque pays de sa zone qualifié pour la CAN 2012, c’est donc dire que le Burkina Faso a aussi bénéficié de ce fonds.

Ce bilan, tous azimuts devrait concerner tout le monde : l’équipe nationale certes, mais aussi tout ce monde qui a accompagné les Etalons à cette CAN. Elle doit se faire avec le bureau de l’Union nationale des supporters des Etalons qui ont été aux côtés de l’équipe à Malabo. C’est aussi grâce aux soutiens de l’état que l’UNSE a pu convoyer une soixantaine de supporters. Jacob Barry président de l’UNSE, doit faire son bilan à la nation, les moyens mis à leur disposition pour cette expédition mais aussi des difficultés rencontrées par les supporters des Etalons sur le terrain.

Pour sa part la fédération Burkinabé de football a le devoir de rendre compte des moyens réels mis à leur disposition pour cette CAN tout en justifiant leurs usages. Enfin le département des sports et loisirs au centre de ce bilan doit nous faire ressortir les fonds décaissés sur le budget retenu par l’Etat pour cette CAN et ce qui a été absorbé à ce stade. C’est avec ce devoir de rendre compte à la nation qu’on pourra tirer des leçons de cette expédition Guinéenne. Il est inadmissible qu’après un échec, l’on reste toujours dans le silence pour avancer. C’était le cas lors du retour des Etalons Cadets de la coupe du monde au Mexique.

Ainsi toutes les parties prenantes sont invitées à s’asseoir autour de la table pour faire un bilan afin comme le dit très souvent « que le contribuable Burkinabé sache ce qui a été fait de son argent investi pour cette CAN ». Il faut que le football burkinabè puisse sortir de l’ornière et en jouant cartes sur table on pourra alors trouver la meilleure formule pour pousser le sport roi burkinabè vers l’avant.

Firmin OUATTARA

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 13 février 2012 à 13:05, par Docteur Foot En réponse à : Vision de L’Express… : Les comptes après la CAN

    Dans les temps qui courent, il n’y a plus de grandes ou de petites nations de football. La Zambie, le Mali, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Soudan ont prouve cela. Le niveau de cette CAN m’a paru d’ailleurs plus élevé que celles qui ont connu la présence des traditionnels grands (Égypte, Cameroun, Nigeria...

    Finalement, il n’y a que les éternels plaisantins, ceux qui ne se mettent jamais au sérieux pour défendre les intérêts ou les couleurs de leur patrie, ceux qui passent leur temps a jouer avec leur pays et qui ne s’organisent pas qui passent toujours a cote de la plaque.

    Honnêtement, le Burkina avait intrinsèquement le niveau de cette CAN. C’est aussi une grande équipe. Mais, il y a bien trop de plaisantins, d’hypocrites, d’affairistes et de politiciens autour et dans le foot au Faso. En Zambie, le foot est dirigé par les footballeurs (Kalusha Bwalya) et cela se voit.

  • Le 13 février 2012 à 17:02, par 100façon En réponse à : Vision de L’Express… : Les comptes après la CAN

    Nos dirigeants doivent rende compte au peuple burkinabé (CONTRIBUABLE)de la débâcle des étalons.Nous ne sommes pas dupe, nous méritons un minimum d’égards, de respect.Tant que nous tirerons pas les leçons de cette débâcle, nous n’irons pas loin.Pitié pour le foot burkinabé.Prenez l’exemple du Sénégal.

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