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SOMIKA : En ordre de bataille contre le travail des enfants

Publié le vendredi 10 février 2012 à 00h40min

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Le travail des enfants sur les sites d’orpaillage est formellement interdit. Cependant, le phénomène persiste. Le président-directeur général du Groupe SOMIKA, El hadj Adama Kindo, a donc décidé d’inviter tous les acteurs à s’impliquer davantage dans la lutte contre ce fléau.

“Le Burkina Faso connaît depuis quelques années un boom minier avec l’installation de sociétés minières industrielles et la multiplication des sites d’orpaillage. Et aujourd’hui, l’or devance le coton et est devenu le premier produit d’exportation de notre pays. Mais cette ruée vers le métal jaune a fait naître un phénomène nouveau : celui de l’utilisation des enfants comme orpailleurs.

Sur de nombreux sites d’orpaillage, on rencontre des enfants qui mènent diverses activités alors que leur place devrait se trouver dans une classe d’école ou à la maison pour s’amuser avec leurs camarades. Ces jeunes enfants sont souvent confrontés à la violence physique et aux abus sexuels. Ils vivent aussi dans des environnements qui ont des conséquences sur leur bien-être physique et psychologique ainsi que sur leur développement.

La Société minière Kindo Adama (SOMIKA) est opposée à cette pratique qui consiste à utiliser des mineurs sur les sites. C’est pourquoi elle s’investit beaucoup dans la construction d’infrastructures scolaires et de soutien à l’éducation dans différentes provinces du Burkina Faso et dans les localités où il y a des sites aurifères pour contribuer à améliorer l’offre éducative et à scolariser les enfants. Nous invitons, de ce fait, les exploitants d’or à s’investir dans l’éducation et dans d’autres secteurs comme la santé pour booster le développement du Burkina Faso.

La SOMIKA ne cesse de donner des consignes ni de multiplier la sensibilisation pour mettre fin à ce phénomène qui compromet dangereusement l’avenir de milliers d’enfants.

Dans le même ordre d’idées, SOMIKA combat et condamne l’utilisation de produits toxiques tels que le mercure et le cyanure sur les sites aurifères. A plusieurs reprises nous avons lancé des appels et diffusé des communiqués dans les médias pour interpeller les acteurs sur le terrain sur la nécessité de s’éloigner de tout ce qui, dans le travail de l’or, nuit à la santé humaine et animale et de bannir toutes les pratiques répréhensibles.
C’est le lieu de réitérer notre appel et de condamner les comportements contraires aux lois de la République.

Mais ce travail ne peut se faire seul. Les sociétés qui font dans l’exploitation de l’or ont besoin du soutien et de l’accompagnement de l’Etat pour venir à bout de ces pratiques. Ensemble avec les acteurs étatiques, la société civile et le secteur privé, nous devrions réfléchir sur l’ampleur exacte de ce phénomène complexe qui est difficilement quantifiable et a un caractère informel. Le Burkina Faso a ratifié plusieurs conventions internationales de l’OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail ; parmi lesquelles la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), la Convention 138 sur l’âge minimum d’admission à l’emploi et la Convention 182 sur les pires formes de travail des enfants ; mieux, notre pays s’est engagé à éradiquer le travail des enfants dans l’orpaillage d’ici à 2015.

La sensibilisation doit donc se faire de façon accrue en direction des cibles prioritaires pour respecter notre engagement commun.
Nous à SOMIKA, nous continuerons notre travail de sensibilisation et de veille pour faire en sorte que les enfants ne soient pas admis comme orpailleurs et que la drogue et les produits dangereux soient boutés hors des sites.

Non à l’utilisation des enfants orpailleurs !
Non à la présence des enfants sur les sites aurifères !
Non à l’utilisation de produits toxiques !
Non à la drogue !

El Hadj Adama Kindo
Président-directeur général du Groupe SOMlKA

L’Observateur Paalga

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