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Lutte contre le phénomène des enfants de la rue : Un nouveau projet de "Médecins sans frontière"

Publié le mercredi 20 octobre 2004 à 06h16min

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L’ONG Médecins sans frontière (MSF) a défini un projet dit "d’assistance médico-psycho-sociale des enfants de la rue et des jeunes filles de Ouagadougou". Pour s’exécuter, elle entend le mettre en œuvre avec la collaboration du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Pour ce faire, le ministère de l’Action sociale et MSF se sont rencontrés le 15 octobre dernier à Ouagadougou à l’immeuble Baoghin.

Environ 5 000 enfants et jeunes vivent dans la rue au Burkina Faso, nous renseigne le dernier recensement de 2002 réalisé par l’UNICEF. Les premières enquêtes réalisées en 1990 faisaient état de 3 055 jeunes en difficulté dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. En 1997, la Croix-Rouge belge dénombrait 3 370 enfants en difficulté. Le "Projet d’assistance médico-sociale des enfants de la rue et des jeunes filles de Ouagadougou" vise en effet, à favoriser l’intégration de ces enfants et jeunes filles de la rue dans le tissu social.

Comme stratégie, Médecins sans frontière (MSF) privilégie l’approche communautaire pour lutter contre le fléau des enfants de la rue. Une approche à laquelle est associée celle dite médicale pour réparer les sévices moraux et autres dommages subis par les enfants. L’éducation psycho-sociale constitue de l’avis de MSF une catharsis permettant aux enfants de réhabiliter les valeurs normatives de la société MSF apporte des soins de santé curatifs et préventifs aux enfants et veille à leur formation professionnelle. L’ONG forme les aînés de la rue en secourisme afin qu’ils lui viennent en aide dans ses activités.

L’ampleur du phénomène de la rue

Médecins sans frontière estime que "le problème est complexe et il demande l’investissement et l’énergie de tous". Selon l’ONG, la pauvreté explique en grande partie, la situation des enfants de la rue. "Les enfants de la rue son des victimes d’un système qui nous dépasse mais contre lequel nous devons lutter ensemble : l’injustice et la discrimination" notifie RSF.

Rejetés et sans aucune protection, les enfants se retrouvent dans la rue. La première catégorie se compose principalement d’enfants qui exercent de petits métiers dans la rue (vente ambulante de diverses amrchandises, charretiers...) mais qui n’y dorment pas car bénéficiant d’un domicile chez un parent, un tuteur ou un ami. Font partie également de ce groupe, les enfants dits "garibous", les guides d’aveugles ou de personnes âgées. La seconde catégorie est celle des enfants qui n’ont plus de contacts réguliers avec leur famille et la rue est devenue leur demeure habituelle.

Ces derniers en 2002, étaient estimés à 700 au Burkina, selon l’UNICEF. La troisième catégorie est composée de filles domestiques de 12 à 19 ans. Elles se livrent parfois à la prostitution pour survivre. Pour Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, "Médecins sans frontière constitue un modèle qui, à n’en pas douter, contribue à la prise de conscience des populations de la problématique des enfants de la rue".

Babou-Nébon BAMOUNI (Stagiaire)


"Soyons sensibles"

Combien sommes-nous dans cette belle ville de Ouagadougou qui, de travers, soit dans nos "belles caisses" ou sur nos ronflantes JC ou nos grinçantes "Silmandés" observant les enfants de la rue comme des moins que rien. Dieu seul sait ! Soyons sensibles aux souffrances, aux malheurs de ces innocents et vulnérables, victimes de nos injustices, de nos mépris, de notre escroquerie, de notre exploitation éhontée. Quelle que soit la faute commise par un enfant, il ne doit pas être renvoyé dans la rue.

Cela n’est qu’un crime odieux. Et nous ? Qu’avons-nous à amasser toutes les richesses, à s’abriter autant, à jouir de ce monde laissant des milliers d’enfants nager dans cet enfer de la rue ? Changeons de mentalité et faisons le bien. Le Bon Dieu nous récompensera car celui qui fait du bien à un plus petit, le fait à l’endroit de Dieu, nous apprennent les Saintes Ecritures.

Babou-Nébon BAMOUNI

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