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Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

Publié le mercredi 8 février 2012 à 01h45min

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Le samedi 4 février dernier, les travailleurs de la société Tan-Aliz, accompagnés de leurs épouses et de leurs enfants ont débarqué au domicile de la P-D.G. de la société, Alizèta Ouédraogo, pour manifester leur ras-le-bol par rapport aux difficultés qu’ils vivent. Ayant trouvé qu’elle était absente, ils ont quand même fait le pied de grue pendant quelques heures.

C’est aux environs de 15 heures que les travailleurs de Tan-Aliz, accompagnés par leurs épouses et leurs enfants, sont arrivés au domicile d’Alizèta Ouédraogo, P-D.G. de la société.
Avec à leur tête, Jean Félicien Kafando, délégué CGTB, et Madi Kaboré, délégué du personnel. A une dizaine de mètres du portail, ils sont accueillis par un homme en civil : « Bonjour … la PDG est absente, elle est en voyage et j’ai été mandaté pour vous recevoir, vous savez le lieu n’est pas indiqué pour des manifestations d’ordre corporatiste ». Les délégués rétorquent : « qui êtes vous ? On ne vous connais pas ». Puis des agents enchaînent spontanément : “On ne le veut pas comme interlocuteur, on veut parler à Gando, c’est tout”.

L’interlocuteur du jour se présente : « Je suis Koussoubé ; je fais partie de la sécurité présidentielle et j’assure la sécurité de madame ». Visiblement agacé par notre présence, il nous lance sur un ton calme et posé : « Faites vos photos et circulez » ; dans le même temps il s’obstine à échanger en aparté avec les délégués : “Ecoutez, je suis Samo et vous des Mossi ; on va se comprendre”. “Oui c’est bien la parenté à plaisanterie mais mon ami faut laisser ça d’abord”, lui lance Madi Kaboré, délégué du personnel. Par contre, il refuse de nous piper le moindre mot sur son mandat et piaffe d’impatience de nous voir quitter les lieux.

« Nous ne sommes pas venus ici pour casser ou pour brûler ; nous avons entrepris cette démarche pour nous faire entendre, et attirer l’attention de l’opinion publique nationale et même internationale sur les brimades que nous endurons depuis quelques années à la société Tan Aliz », déclare Jean Félicien Kaboré. Nous avons choisi de manifester au domicile de la P-D.G. parce qu’elle ne veut pas nous écouter, elle ne veut pas négocier. A l’interne, après plusieurs invitations à la négociation, la direction nous a toujours opposé une fin de non-recevoir, nous nous heurtons à un mur de silence et pour cela, nous avons débrayé au moins six fois à l’usine, poursuit- il.

Les délégués affirment avoir sollicité par deux fois la médiation du ministre de la Fonction publique, Soungalo Ouattara, et de l’Inspection du travail afin de parvenir à un règlement à l’amiable. Madi Kaboré déclare :« Durant toutes ces médiations, ni le DG Mahamoudou Ouédraogo encore moins la P-D.G. n’y ont participé ; ils se sont toujours fait représenter par le directeur des Ressources humaines, Ablassé Congo, qui s’est toujours contenté de dire qu’il est venu écouter pour rendre compte et qu’il n’avait pas de pouvoir décisionnel ».

Que reprochent-ils exactement à Alizèta Ouédraogo ? Selon Jean Félicien Kafando, depuis quelques années, le climat social au sein de la société n’a cessé de se détériorer. En 2007 déjà, 71 travailleurs avaient été mis en chômage technique sans motivation puis licenciés finalement. En 2009, c’était au tour de 45 autres agents, et enfin, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est encore et toujours la mise en chômage technique de 68 agents sans motivation. Un agent en chômage technique ne perçoit plus que 30% de son salaire. Pour Madi Kaboré, avec déjà des salaires de misère et les prêts contractés auprès des banques, ils ne perçoivent presque plus rien.

Outre les mises en chômage technique qui ne respectent pas les règles et procédures prévues, les travailleurs affirment qu’ils n’ont pas de tenue de travail adéquate alors qu’ils manipulent des produits souvent dangereux. Il continue en ajoutant : « Figurez-vous que nous n’avons même pas de toilettes à Tan Aliz ; nous faisons nos besoins dans la nature ». Puis les travailleurs déplorent le fait qu’ils n’arrivent pas à se faire servir des médicaments malgré le fait qu’ils détiennent des bons de pharmacie. « C’est un flou artistique qui entoure cette affaire de bons de pharmacie ; les officines refusent systématiquement de nous servir, c’est la loi de l’omerta qui règne à la direction …la pharmacie de l’hôpital nous a fait comprendre que Tan-Aliz lui doit plus de 14 millions de Francs CFA et cela explique leur refus de lui fournir les médicaments, ajoute-t-il.

Les délégués se disent particulièrement remontés contre la P-D.G. de la société qui prétend qu’elle n’a pas assez d’argent pour satisfaire leurs revendications. Pour le délégué Jean Félicien Kaboré, « le vendredi, madame a distribué des billets de banque aux indigents et bien d’autres choses à son domicile puis elle est allée faire la même chose à Gourcy, et le comble, c’est qu’elle a fait un don de plus d’une dizaine de millions à l’hôpital Yalgado », puis d’ajouter en haussant le ton, de nos enfants ne vont plus à l’école parce que nous n’avons rien pour honorer les frais de scolarité, nous n’avons plus rien à manger chez nous, et pire, certains d’entre nous sont malades, on ne demande pas sa charité, nous voulons seulement nos droits et plus de considération. « Lorsque vous ramassez un fruit de karité par terre, n’oubliez pas de remercier le vent qui l’a fait tomber », lance un agent.

Nous nous sentons méprisés, nargués et surtout délaissés ; nous avons interpellé à plusieurs reprises le gouvernement mais jusque là rien n’y fit. A la question de savoir si la société traverserait des difficultés financières, les délégués sont formels et répondent par la négative ; ils affirment qu’aucun document, aucun rapport ne fait état d’une telle situation. Selon le délégué syndical CGTB, la direction a laconiquement prétexté un manque de matière première c’est-à-dire des cuirs et peaux, alors que des pays voisins du Burkina et même plus lointains à savoir le Nigeria et le Sénégal viennent s’approvisionner régulièrement au Faso.

Les travailleurs ont quitté les lieux aux environs de 17 heures et ont promis de revenir très prochainement, plus nombreux et plus déterminés, pour faire le pied de grue jusqu’à ce que leur cause soit entendue.
En attendant d’entrer éventuellement en contact avec la direction pour entendre sa version, espérons que la sagesse habitera les différents protagonistes afin qu’ils parviennent à un dénouement heureux dans les meilleurs délais.

Jean Stéphane Ouédraogo (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 février 2012 à 02:33, par BOB En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    La belle mère présidentielle toujours floue dans ses affaires.

    • Le 8 février 2012 à 12:11 En réponse à : OK c etait des accusations mensongeres

      A quoi sert il d’aller distribuer du sucre a l hopital et de l argent aux indigents si on ne paie pas ses propres employes ? Certains operateurs economiques preferent distribuer l’argent a leurs cousins, freres...en ville (pour etre vus et etre populaires) et refusent d’aider leurs propres enfants avec de l’argent.
      Pour Kanazoe, on m’a explique qu’en fait ce n est pas Kanazoe qui ne payait pas ses employes. C etait plutot des entreprises sous-traitantes de OK qui empochaient l’argent avec Kanazoe et a leur tour ne reversaient pas les salaires aux employes. Seulement comme les ouvriers voient partout sur le chantier ecrit OK, ils croient qu’ils sont employes par OK alors qu’ils sont employes par une entreprise sous-traitante de OK. J’avais en son temps critique OK pour cela et apres ce que j’ai entendu a Ouaga, je m’excuse aupres de l’entreprise OK. Pour Gando, il nous faut attendre la version de Gando aussi, sinon nous allons l’accuser et peut etre que les accusations des employes se reveleront fausses...comme cela a ete le cas avec OK.

      • Le 8 février 2012 à 17:02, par je pleure mon faso En réponse à : OK c etait des accusations mensongeres

        OK c’était peut être faux. Soit ! mais pour Alizeta Gando j’avoue que je ne serais pas surprise que cela soit vraie car en matière de paiement c’est la croix et la bannière dès qu’on a affaire à cette dame. Allez demander aux prestataires de la chambre de commerce !!! depuis la mort de OK, impossible de se faire payer des services pourtant sous contrat dûment signé et exécuté. Madame refuse d’apposer sa signature sur les chèques en argant qu’elle ne comprend pas où qu’elle n’est pas au courant alors qu’il existe un service financier qui controle et justifie chaque dépense. Si elle peut faire ça à la chambre de commerce qui n’est pas une de ses sociétés, je n’imagine même pas ce que ça doit être quand c’est elle la PDG. Pauvres de nous !!!

  • Le 8 février 2012 à 02:48, par Mande En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    La securité presidentielle n’a rien à faire chez Gando. Si Madame Ouedraogo se sent menacée, qu’elle s’adresse à la police ou à la gendarmerie.

    A quel titre doit-elle beneficier de la protection de la securité presidientielle ? Et les autres citoyens du Faso ?

    Heureusement que le garde est un Samo donc a quelque chose dans la tete. S’il avait été un Kafando, Zida ou Ouedraogo, je vous laisse imaginer la suite.

    Yacou met de l’ordre ! C’est un conseil d’ami

  • Le 8 février 2012 à 04:22 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Voyez-vous les amis,

    C’est qu’en même surprenant le comportement de certains de nos opérateurs économiques.

    Avant Alizèta-Guando, c’était les employés de Kanazoé Oumarou qui se plaignaient de non régularité de leur salaire. Aujourd’hui c’est le tour de Alizèta-Guando. Vu que les gens sont rendu au point où ils manifestent avec leurs enfants et leurs femmes, je pense qu’il faut prendre ça très au serieux !

    Vu qu’au Burkina Faso, nous sommes aussi sur la terre des HOMMES, il est important que l’on se rappelle que tout peut arriver à tout le monde et n’importes quand !

    Vu le climat social actuel au Faso, c’est respectable et honorable la demarche pacifique des employés.

    Boulougou Compaoré

  • Le 8 février 2012 à 05:13 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    on fait le malin,alors qu’on ne paie meme pas ses employes.cette injustice ne restera pas impunie.

    • Le 8 février 2012 à 07:48, par ya kang la riibo En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      si apres plusieurs tantatives les negociations n’ont pas donnees moi je vous conseil de ne plus perdre votre temps avec des marchent ou sit tin.Sortez et debrouiller vous autrment

    • Le 8 février 2012 à 09:43, par mahamane gandy En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      En tout cas le proverbe cité dans le texte est vrai.On s’enrichit d’une manière et on oubli les acteurs principaux de cet enrichissement.
      Après le régime de Blaise compaoré beaucoup de supposé riches vont souffrir et voire même vont quitter le pays sinon y aura feu.
      Que dieu bénisse le Burkina et bénisse les pauvres travailleurs qui souffrent pour avoir ce qui leur revient de droit.
      Mes amis du courage l’avenir vous donnera raison un jour.

  • Le 8 février 2012 à 07:49, par Nabiga En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    La PDG de Tan-Aliz donne le mauvais exemple. Ses deux centres de tannages qui empuantient les quartiers où ils sont implantés sont une catastrophe. Les residents de Kossodo et de la Zone du bois savent de quoi je parle. Quand l’harmattan s’installe et que le vent tourne, on ne peut plus respirer dans ces quartiers. Comment laisse-t’on s’installer et fonctionner en pleine ville des usines polluantes sans stations d’épuration des eaux usées ? Que fait le " Ministere de l’Environnement et du Cadre de Vie ? Mon oeil !

  • Le 8 février 2012 à 10:57 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Ca m’etonne que quelques individus (pas plus d’une vingtaine) se revendique emplyés de Tan-Aliz. Ou sont parts les centaines d’autres travailleurs ? ont ils ete satisaits ?. il y a du flou dans cette revendication.

  • Le 8 février 2012 à 11:26 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Ah les travailleurs de TAN ALIZ !!! Vous savez bien que votre patron doit autant de millions à ses fournisseurs et qu’il n’arrive même pas à canaliser les peaux brutes du pays qui partent ailleurs(pauvre Burkina) ! Ce que je vous propose est de négocier franchement avec votre employeur au lieu de faire un bras de fer contre lui. Demander lui pourquoi il n’arrive pas à vous satisfaire comme vous le voullez ! Il paraitrait même que quand on vous donnait du travail souvent c’était un refus total contre l’impuissance de vos différents responsables de sections. Dites vous bien une chose : La différence entre les hommes c’est le travail.
    A bon entendeur, salut !!!

  • Le 8 février 2012 à 11:34, par Avocat défenseur En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Pourquoi tant de jalousie au sujet de cette bonne dame qui se bat bien et a acquis honnêtement sa fortune ? pourquoi tant d’aigris ? La dame là est bien. elle a l’argent. elle est très belle. Sa fille est mariée au petit président. elle vient d’être la patronne de tous les argentiers du Burkina. ETC. je sais que c’est à cause de sa que tout le monde est jaloux d’elle. Et puis elle est très gentille aussi. moi en tout cas je ne vais pas gâter son nom. je me rappelle qu’un jour elle m’avait donné un million de CFA. Il faut la laisser tranquille. en tout cas celui qui la touche, me vera sur sa route. son argent c’est son argent. elle n’est pas obligée de donner a tout le monde. elle donne a qui elle veut.
    Allez, tanti, ne t’occupe pas de ces aigris. avançons. les jaloux vont maigrirrrrrrrr
    Kiakiakiakiakiaaaaaa

    • Le 8 février 2012 à 12:57 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      celui qui dit que ALIZETA lui a donne un million donc c’est une bonne personne quel egoisme.il faut payer d’abord ses employés avant de sortir distribuer l’argent. cette femme est passée championne dans le fait de ne pas honorer ses engagements. et puis que fait la securité presidentielle chez elle ?on se fout de nous dans ce pays.QUELQU’UN NE SAIT PAS QUE CE SONT LES ABUS DE SES PROCHES QUI VONT LE FAIRE PARTIR S’IL NE FAIT PAS ATTENTION

    • Le 8 février 2012 à 13:18, par yacou En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      Bonjour toi parallèlement tu n’est pas intelligent sinon tu ne devrais pas écrire ça commença même si elle t’a donné 20 millions ça n’empêche qu’on essaie de la corriger celle commet des erreurs. ce qui est sur c’est parce que nous ne pouvons pas sinon garder pour l’au delà.

    • Le 8 février 2012 à 14:44 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      hahahahaha le griot ventrilope
      elle t’a donné 1 million et donc elle est honnete,gentille,travailleuse etc....!
      mon oeil...faut pas facher les gens

  • Le 8 février 2012 à 11:40 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Vous les travailleurs ! Vous savez bien que l’Etat lui même n’a pas pu gérer le secteur cuir !Si vous trouvez que c’est difficile chez Gando, cherchez vous pendant qu’il est temps !

    Bon courage à Gando !! Bon courage aux travailleurs de Gando !!

  • Le 8 février 2012 à 12:23, par sss En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Vous voyez chers concitoyens le pays des hommes intègres n’est bourré que de malhonnêtes.Comment des gens qui ne voient pas la poutre qui est dans leur œil pourront enlever la paille qui est dans l’œil de son prochain ?.des responsables qui briment le droit des honnêtes citoyens pour se faire des honneurs:tout cela n’est que vanités et malédictions à eux et à toutes leurs familles.Cher president j’ai honte d’être burkinabè si tu vas toujours rester muet sourd et aveugle.

  • Le 8 février 2012 à 12:40 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    C’est quand même dommage que la présidente de la chambre de commerce de tout un pays donne une telle image de sa propre entreprise...quel repère peut elle montrer a ses collègues ? Courage aux travailleurs et surtout ne lâcher pas,les obstacles seront nombreux,mais tenez,continuer la lutte,faites beaucoup de bruit autour de cette affaire,la honte finira par l’amener a vous écouter et prendre en compte vos revendications.
    Une chose est sure,tout se paye sur terre...tôt ou tard !

    • Le 8 février 2012 à 14:43 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      On verra bien qui aura raison ! En attendant c’est Gando qui a raison ! conseillons nos braves travailleurs à aller chercher mieux ailleurs et laisser tranquille cette bonne dame qui a su raison gardé ! Elle a travaillé et elle a mérité !

      SVP Travailleurs de TAN ALIZ ; créez des Socétés privées pour devélopper aussi le Burkina comme Gando l’a faite ! Ayez des initiatives et ne dormez point ! Si vous dormez de la sorte, en cas de votre pretendue revolution, vous serez toujours les derniers !

      A bon entendeur ; salut !!!

      • Le 8 février 2012 à 19:18, par yasida En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

        Mon cher c’est facile de dire aux gens d’aller créer des entreprises privées. Tu sais cette société-là tu sais à combien elle l’a eu, à 1 Frs cfa symbolique et la signature du contrat entre elle et l’Etat a été exécuté un dimanche.
        Aide-moi alors à créer ma société immobilière :
        - va à la CNSS prendre 10 milliards.
        - demande à l’Etat de te déguerpir quelques milliers d’ha parce que tu as les moyens pour rendre la ville belle.
        - construis des villas de location avec tes 10 milliards, arrange-toi pour négocier des tranches de paiement pour 20 ans.
        - va voir les banques pour qu’elles te paient tes maisons en location 20 milliards, payables en 2 tranches, 1 milliard par an. La banque pourrait rentrer dans ses sous en remettant en location tes bâtiments.
        ET REMETS-MOI rapidement les 10 milliards cette année et les autres 10 milliard l’année prochaine.
        - Je te fais cadeau d’1 milliard et tu es riche et je suis riche.
        CE N’EST PAS SI COMPLIQUE DE PASSER DE CHOMEUR A MILLIARDAIRE AU BURKINA. Tu as la recette et c’est gratuit.

  • Le 8 février 2012 à 12:45 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    qui son ceux qui ecrivent ces betises.cette femme va causer la chutte du president vous verrez
    de grace paye ces pauvres gens .ils te demandent pas l’aumone c’est leur droit

  • Le 8 février 2012 à 13:02, par le mendiant En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Webmaster, je suis en hors sujet mais please publie moi.
    Chers internautes, qui peut me donner un pagne de 8 mars. Je ne rentre plus à la maison car ma femme me le revendique bruyamment. Aussi, quel journaliste ou quel forumiste peut me dire comment le monopole a été donné à celui qui fabrique actuellement ces pagnes ? On aurait beaucoup de sources d’approvisionnement dans le pays que les prix seraient plus bas mais hélas, il n’y a qu’un seul grossiste. Même pour les médicaments qui sont des produits sensibles on a plusieurs grossistes mais pourquoi pour les pagnes c’est un seul Burkinabè (agissant pour son propre compte privé) qui a le droit d’avoir un monopole ?Il faut qu’on m’explique que les journaliste posent la question au ministre de la femme et à celui du commerce.

    • Le 8 février 2012 à 17:29, par TAO En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

      Mon ami, tu as raison. Il faut qu’on arrête même avec l’histoire des pagnes de 8 mars. Nous avons un peuple à majorité analphabète ; ce qui complique les choses. Des femmes qui ne font rien pour leur famille restent là tout le temps à faire la bagarre à leur mari pour le pagne de 8 mars. C’est très dangereux. Pour un pays qui cherche la voie du dvt, ces habitudes ne sont pas de nature à booster ce dvt. Des femmes n’ont rien d’autre chose à proposer que de discuter des pagnes de 8 mars pendant ce mois de février jusqu’au 15 mars. Avec ça, on veut se dvlopper ? Les femmes doivent prendre conscience et célébrer le 8 mars d’une autre manière que de s’habiller et passer au djondjoba. Quand je vois que la majorité des femmes passent leur temps à discuter d’accoutrement, de modèles de coiffure, de modèle de couture, de produits de beauté, et j’en passe, je suis découragé et je me demande où allons nous ? Avec ça, on peut se dvlopper ? On peut lutter contre la pauvrété ? On peut sortir de la misère ? Pauvres femmes réveillez vous, sinon vous serez surprises.

  • Le 8 février 2012 à 13:11 En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Ces genres de manifestations, ils ne le comprennent pas. Vous pouvez faire greve de la faim , rien et personne ne vous ecoutera. Mais si vous brulez un pneu, là là là ils vous prendront au serieux.

  • Le 8 février 2012 à 13:40, par Queen En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Avocat Défenseur, excuses moi mais c’est ton probleme d’accord ? 1 million c’est quoi ????? si un million te mets dans cet état ben dis donc !!!!

    On te parle de la façon dont Gando a traité et continu de traiter ses employés, on à rien à foutre que sa fille t’ai donné un million... tu es si fasciné par un million de francs CFA ???? en tout cas pour quelqu un comme toi je vois.

    Personne n’est jaloux ici, aigri pourquoi ? tu n’as pas honte d’écrire ça ici ? c’est vous autres les leshboth de ce pays là...que Dieu nous en garde.

    Dieu pour tous.

    Ce qui est sur tout se paie ici bas ex employés et que Dieu vous donne de trouver des emplois pour survenir à vos besoins quotidiens...Amen.

  • Le 8 février 2012 à 16:21, par Solo En réponse à : Travailleurs de Tan-Aliz : “Gando, on meurt de faim !”

    Au dela de cette affaire, certaines réactions ici me font frémir : des travailleurs font part de leur détresse, des conditions de travail inacceptable, couplé à des salaires bas et des des licenciements abusifs. Et qu’est ce qu’on dit ici ? "Laissez la bonne femme tranquille, Que les travailleurs se créent des sociétés’’. Franchement quel âge avez vous ? (à ceux qui ont écrit ca). Perso j’en ai 22, et ca m’empêche pas de saisir la gravité de la situation. Gando est entrain de tuer ses employés. Ceux qui se taisent et ceux qui font preuve de sarcasme sur cette affaire les enterre.

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