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LA VERTU DES PLANTES : ACACIA NILOTICA, Pegnenga en mooré, Bagaba yiri chez les dioulas, Nèb- nèb en français

Publié le mercredi 1er février 2012 à 01h14min

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C’est un arbre au tronc unique résistant aux termites, dont la hauteur varie entre 15 et 25 m. Le Pegnenga est réparti dans les zones sèches d’Afrique tropicale et d’Asie occidentale, il préfère les sols profonds sableux-limoneux, argileux, et latéritiques. Les fleurs sont des boules jaunes d’or vif. Quant aux fruits, ce sont des gousses comportant des graines grises. La production fruitière est d’environ 8O kg par an et par arbre. C’est une espèce sahélo-soudanienne. On la rencontre en Afrique occidentale, en Arabie et en Inde en peuplement pur, grégaire ou en plantation.

Elle s’adapte aux sols sableux-limoneux drainés, les latérites, les jachères. Au Burkina Faso, l’espèce est présente presque dans toutes les régions sauf dans la vallée du Sourou et la Comoé. Bagaba-yiri a une gomme qui est utilisée dans les friandises et dans la fabrication des bonbons. Ses racines aident dans le traitement de la carie dentaire, les inflammations diverses. Les feuilles soignent la diarrhée et la dysenterie. Les feuilles de l’espèce sont utilisées pour activer le feu. En plus du bois d’œuvre, l’écorce et les fruits verts sont exploités pour leur richesse en tanin. La gomme est une fixation de colorant dans la teinture. Aussi, en agro-sylvo-pastoral, l’espèce est très appréciée par les animaux pour ses gousses et ses feuilles.

Elle est également utilisée comme haie vive, brise-vent. Au regard de son importance, il y a une installation d’essai de l’espèce à Gonsé, à Kaya et à Dori. Après une étude des experts du Centre national des semences forestières, il ressort que les semences sont récalcitrantes. De ce fait, le prétraitement à l’acide sulfurique permet de lever la dormance. En tous les cas, les études n’ont pas encore permis de cerner totalement la plante. Une nécessité de poursuite des activités de recherche s’avère donc indispensable dans la biologie et la phénologie.

Antoine AKOANDAMBOU (akoantoine@yahoo.fr) en collaboration avec le CNSF (cnsf@fasonet.bf)

Sidwaya

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