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Salif Guira, Promoteur de « Environnement durable & Ecologie » : Un destructeur d’ordures

Publié le mardi 31 janvier 2012 à 00h56min

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La protection du cadre de vie a suscité un certain nombre d’activités dont celles liées à la résolution de l’épineuse question des ordures. De leur transformation en objets utilitaires à leur destruction, est née une race d’entrepreneurs parmi lesquels se distingue, avec ses incinérateurs alliant efficacité et minimisation de coûts, Salif Guira, promoteur de « Environnement durable & Ecologie » (EDE). Il entend se faire une place au soleil dans « le traitement et la gestion des déchets médicaux et ordures ».

Ses incinérateurs s’illustrent comme les plus adaptés à l’environnement burkinabè pour se débarrasser des ordures de l’administration et d’autres services publics tels les hôpitaux. Il a mis en place un procédé un combustible capable de réduire en cendres toute sorte dans une enceinte dont il a lui seul le secret. Du coup, les incinérateurs et les brûleurs se distinguent des autres, la plupart importés, de part leurs prix, défiant toute concurrence, accessible à tout budget.

Ce nouveau disciple de Wangari Mataï n’est autre que Salif Guira, promoteur de « Entreprise Développement Ecologie » (EDE). Son souci pour la préservation de l’environnement l’a amené à mettre une autre corde à son activité traditionnelle : la briqueterie. « J’ai seulement entrepris de voler au secours des administrations publiques et des entreprises privées qui éprouvent de réelles difficultés à trouver une solution idoines à la problématique des déchets très encombrants et parfois dangereux que génèrent leurs activités. A mon humble avis, mes outils allient efficacité et accessibilité pour faciliter la prise en compte de cette donne écologique partout au Burkina Faso », explique-t-il.
Après une quinzaine d’années dans l’immobilier à fabriquer des briques en terre cuite, Mr Guira s’est servi de son principal outil de travail, le four, pour développer une nouvelle activité : la conception d’incinérateurs. Ce moyen de destruction des ordures a forgé en lui l’image d’un écologiste qui œuvre aujourd’hui avec les ministères en charge de l’Environnement et de la Santé pour que tout matériel usager ne soit plus une menace pour l’atmosphère et le cadre de vie. Le secteur de prédilection de Salif Guira est les centres de santé.

L’efficacité et l’efficience des incinérateurs de Salif Guira commencent à convaincre dans certains milieux. Il est sollicité pour y mettre sur pied des dispositifs débarrassant leur fardeau ordurier. Le jeune concepteur justifie son inspiration d’un transfert de technologie entre sa fabrique de briques en terre cuite et ses nouvelles occupations.
L’utilisation régulière et permanente de fours de capacité de chauffage de 1 200° a forgé en Salif Guira cette initiative au chevet de l’environnement. En plus de leur destination traditionnelle qui est les maisons, les briques en terre cuite et la technique de leur cuisson sont de plus en plus mises à contribution pour confectionner des incinérateurs au profit de tous les services et les entreprises qui en expriment le besoin. Guidée par l’esprit écologique de préserver l’environnement sous tous les aspects, son entreprise s’investit désormais à la construction, à l’équipement et à l’exploitation des incinérateurs ainsi qu’à la collecte et au traitement des ordures. Elle intervient également dans la récupération et le traitement des huiles de vidange.

Aux administrations publiques ou privé comme aux sociétés de génie civil

Contrairement aux incinérateurs importés à environ trente (30) millions F CFA l’unité dont le suivi et l’exploitation posent parfois problème et remontent jusqu’à deux cents mille (200 000) F CFA par mois pour la consommation d’hydrocarbures, ceux proposés par « EDE » paraissent plus alléchants. A six (6) millions F CFA pour l’acquisition, les « incinérateurs made in Burkina » n’ont besoin que de soixante mille (60 000) F CFA d’huile de vidange traitée pour offrir entière satisfaction. Tout en bénéficiant, à souhait, de l’assistance et des conseils continus du promoteur. « Etant donné que le Burkina Faso n’est pas un pays énergétique, les utilisateurs gagneraient à minimiser les coûts et à réaliser des économies. Sans me vanter, mes incinérateurs présentent des avantages certains : fonctionnant à base d’huile de vidange traité, ils ne dégagent ni de fumée, ni d’odeur nauséabonde et ne présentent aucun risque pour l’environnement. C’est une avancée notable dans la lutte contre la pollution », soutient Salif Guira, promoteur de « EDE ».
Voilà un quinquennat maintenant que ce jeune homme de trente-sept (38) ans, marié et père de trois (3) enfants s’est donné pour sacerdoce la destruction des ordures notamment ceux d’un traitement difficiles comme les déchets médicaux. « Le souci de traiter les ordures de bureau et des activités médicales a suscité de nombreux promoteurs se réclamant des professionnels d’incinérateurs. Il appartient aux usagers d’observer de la prudence pour différencier les vrais constructeurs des plaisantins. Toute faiblesse dans la construction s’avère préjudiciable au cadre immédiat de travail et à l’environnement », prévient Salif Guira.

Outre son ambition de promouvoir et de vulgariser ses produits partout au Burkina Faso et au-delà, « EDE » fait un grand clin d’œil aux entrepreneurs du Génie civil dont les activités liées au bitume demande l’utilisation de brûleurs. Jusque-là, la technique en vogue est très coûteuse alors que d’autres solutions s’offrent à eux sur place au Burkina Faso. Constructeur d’incinérateurs et fabricant de brûleur, les actions de Salif Guira sont, en aval et en amont, de bonnes perspectives pour l’écologie. Il souhaite les ouvrir à tout demandeur intéressé. « Les patrons des sociétés de travaux publics ignorent qu’ils ont à leur portée des alternatives très moins chères pour préparer le bitume. Le carburant utilisé est d’un coût exorbitant et gruge leur budget alors que l’huile de vidange traité que EDE leur propose est plus de 50 fois plus bas », souligne-t-il.
Son expertise dans le domaine des incinérateurs a reçu un écho favorable auprès de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP), de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG) et certains établissements scolaires. Le plus grand établissement sanitaire du pays, le Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO), serait prêt à louer ses services avec la signature éventuelle d’un contrat. Si ce marché se conclut, ce sera une reconnaissance de taille pour le promoteur de « EDE » qui espère que ses incinérateurs intéresseront d’autres administrations sur l’ensemble du territoire national, particulièrement les unités et les centres de soin. Le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie ainsi que le département de la Santé se positionne déjà comme des partenaires de Salif Guira pour le bonheur de l’écologie au Burkina Faso.

Bilal Simplice BASSE pour lefaso.net

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