Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
Alors que le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, termine aujourd’hui 27 janvier 2012 sa première visite d’Etat en France, son esprit doit être à Yopougon avec le procureur de la République près le Tribunal d’Abidjan-Plateau, Simplice Koffi Kouadio. Ce dernier y est, depuis quelques jours, en train d’exhumer des corps de victimes de la crise postélectorale. Et l’on reparle d’un charnier à Yopougon. En 2000, après l’élection controversée de Laurent Gbagbo et dans le feu de ce vote, une fosse commune y avait été découverte. Certains ont mis ce massacre sur le compte du général Robert Guéï, alors que d’autres en accusaient Gbagbo.
12 ans après, voilà que le scénario macabre semble s’être reproduit dans ce quartier populeux et populaire, plus précisément dans le sous-quartier de Doukouré.
Au moment où ces lignes étaient tracées, 67 corps avaient été sortis de terre. Naturellement et comme l’a laissé entendre le procureur, il faut établir les faits. Est-ce effectivement des massacres à grande échelle ou des victimes collatérales de la bataille d’Abidjan ? Si ce sont des massacres, sont-elles imputables à qui ? Car dans pareil cas on a vite fait de voir la main funeste du Gbagboland, qui frappait aveuglement à la fin de son règne.
Cependant, il n’est pas interdit de penser que ce pourrait être l’œuvre de sicaires sanguinaires des FRCI, qui s’en sont donnés à cœur joie. De même la thèse d’inhumation collective pour des questions d’hygiène n’est pas à écarter.
Pourvu seulement que ce ne soit pas un Timisoara ivoirien !
Quelle que soit l’hypothèse retenue, ces exhumations de victimes de la période trouble de mars-avril 2011 remettent au goût du jour la problématique de la CPI. Plus précisément l’éventualité d’un aller à la prison de Shevenigen pour d’autres personnes que l’ex-président ivoirien ; dans la mesure où, dans une bataille comme celle qui s’est déroulée il y a 8 mois à Abidjan, il serait utopique de penser qu’il y avait d’un côté des anges et de l’autre des démons. Ils sont de plus en plus nombreux à penser, et c’est légitime, que d’autres responsables doivent rejoindre Gbagbo à la Haye.
Ainsi en est-il des Etats-Unis d’Amérique (USA). En tout cas, le 16 janvier dernier, Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat, lors de son séjour à Abidjan, outre le fait qu’elle a invité les vainqueurs à composer avec les vaincus (gouvernement d’union nationale), a laissé entendre que : “Les Etats-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la CPI, même en qualité de simples témoins”.
Même si le Premier ministre ivoirien a signifié à la nouvelle procureure de la CPI, Fatou Bensouda, qu’il est prêt à collaborer, et surtout à ne pas protéger certains de ses compagnons qui pourraient être visés, on voit mal comment lui et certains “comzones” accepteraient de bonne grâce d’effectuer un aller-retour ou pire un aller simple à la Haye.
A l’opposé de la France, qui estime une telle perspective dangereuse pour ADO et même pour la Côte d’Ivoire, les pressions américaines, pour amicales qu’elles soient, sur le nouveau pouvoir se précisent chaque jour.
A vrai dire, ADO semble pris à son propre piège. Il n’est pas partisan d’une justice à 2 vitesses, or on voit mal alors comment il pourrait scier la branche sur laquelle il est assis : Guillaume Soro et ses hommes.
Le président ivoirien est écartelé entre le désir de justice et les préoccupations sécuritaires d’un régime, disons-le tout net, qui n’est pas encore enraciné.
Même s’il a été élu, c’est à la force de la baïonnette et du canon qu’il a été installé au palais de Cocody.
In petto, ADO sait qu’à la longue, il lui faudra trancher dans le vif ce nœud gordien.
Les pages de l’histoire d’un pays ne sont jamais blanches, elles sont souvent rougies par des tragédies. Ce qui s’est passé ces dernières années est une tragédie ivoirienne. Il faut tourner la page. Encore faut-il pouvoir en faire le deuil, se pardonner et se réconcilier.
Et la justice qu’elle soit nationale ou supranationale est le passage obligé de cette catharsis.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 27 janvier 2012 à 12:42, par Le Pasteur En réponse à : Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
Le vrai assassin de la Cote D’Ivoire,c’est bien Gbagbo et son clan.Tous ces corps exhumes sont ceux des Etrangers et des Ivoiriens du Nord.Tout le monde entier savait la haine que Mr GBABBO avait pour les Etrangers et les Ivoiriens du Nord.En premiere ligne les Burkinabes.
2. Le 27 janvier 2012 à 21:24 En réponse à : Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
Les fautypes qui se plaignent qu’ on attaque les militants du FPI qui font miting, ils non ca voir ca. On continue de detere les cadares que Gbagbo et sa horde de betes ont tuer froidement. Dieu n’est pas y... Il dort a la Haye ou il mange la nourriture ogemisee des blancs. Plus jamais il ne mangera le succulent poisson braise de la Rue 12 que le gars du maquis de l’ ONU, un burkinabe, un Mossi, comme ADo, savait faire. C’est poisson fabirque en labo tu vas manger. Plus jamais il ne mangera le beau poulet de brousse importe du burkina. C’est poulet farine potoooh il va manger et s’ enjailler pas avec trois damoizelles mais avec une grosse boule de savon distribuee au prisonniers toutes les deux semaines. Mr Gbo, faut faire doucement quand tu veux taper ton awoko car dans savon- la, ya bcp de potasse et ca peut t’irriter la peau.
Voila un monsieur qui n’aurait pas du naitre, tellement il a fait du mal a des vivants comme lui, ce Neron africain.
3. Le 30 janvier 2012 à 08:29, par Nabiga En réponse à : Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
Les americains sont ridicules quand ils demandent a Alassane de livrer Soro Guillaume et ses Comzones a la CPI ? Ou etaient-ils quand Gbagbo et ses partisans creaient le premier charnier de Yopougon, dans la foret du Banco en 2000 ? Et quand ils ont massacre en 2002 plus de 150 partisans d’Alassane regroupes a Abobo pour une marche pacifique, tous de blanc vetus ?
Du temps de la "gloire" du sinistre Gbagbo, toutes les manifestations des partisans d’Alassane Ouattara etaient reprimees dans le sang et par les soldats de Gbagbo. Qu’ont fait les Americains en ces moments ?
Et pour un lancer de pierre des militants du RDR et un mort dans le camp Gbagbo qui refuse de reconnaitre une victoire electorale internationalement reconnue, ils se levent pour donner une lecon de morale a un president qui ne veux que la paix et qui tend la main a tous ?
4. Le 31 janvier 2012 à 12:34, par Le Pasteur En réponse à : Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
Mr Nabiga,les Americains n’ont jamais dit au President Alassane de livrer le Premier ministre Soro et les Comzones a la CPI.Cette fausse information vient des partisants de l’Assassin Gbagbo.Donc cher frere,garde ton sang froid.
5. Le 1er février 2012 à 13:46, par affranchir En réponse à : Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
Notre histoire nous rattrape toujours même après notre mort,c’est une loi universelle.Celle du clan Gbagbo est en train de les rattraper et ce n’est que le début du commencement.Osons croire que ADO sur qui repose l’espoir d’innombrables affamés de pains et d’assoiffés de justice,saura panser les plaies et qu’il ne regrettera pas au moment de vivre son histoire.Bonne chance au pays frère C.I
6. Le 22 mars 2012 à 23:55, par j En réponse à : Charnier de Yopougon : Qui suivra Gbagbo à la CPI ?
vous courrez vite en besogne. ne soignez pas pressez. ils vous ont mis au pouvoir en tuant des ivoiriens depuis 2002 non. Sachez que Dieu est pour tous donc réjuissez vous pour l’instant avec a votre tete votre assassin de president la.