LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Autant le dire… : Nos pratiques font mal à la nature

Publié le mercredi 25 janvier 2012 à 23h50min

PARTAGER :                          

Les constats généraux dans le domaine de l’environnement au Burkina Faso font apparaître une dégradation des ressources naturelles. Cette dégradation provient de multiples facteurs liés à une forte pression sur les ressources naturelles du fait de l’accroissement rapide de la population et à l’accès au foncier non-sécurisé.

La vie n’était pas facile pour Adama Dayo, pêcheur de son état, mais qui subsistait grâce aux eaux peu profondes du fleuve Mouhoun, un cours d’eau aux confins du Mouhoun, des Balé, de la Kossi, du Nayala et du Sourou. Il vendait bien son poisson sur le marché à Dédougou et de temps à autre à Bondokuy. Ce qui lui permettait de nourrir sa famille de sept enfants. Mais, cette époque semble aujourd’hui bien révolue. Le retrait progressif des eaux a mis Adama Dayo et sa famille dans de grandes difficultés et risque de conduire à la disparition totale du fleuve, considéré naguère comme une véritable source économique dans la Boucle du Mouhoun.

Les scientifiques et les chercheurs affirment que la baisse du niveau des eaux est en partie due à leur utilisation pour l’irrigation et la consommation. Mais, les causes les plus tangibles et inquiétantes restent les changements climatiques qui ont affecté la région, réduisant du même coup les précipitations qui remplissaient autrefois le fleuve. Ces changements qui surviennent partout dans le monde sont la conséquence immédiate de l’action des populations sur les ressources naturelles.

Au Burkina Faso, cette dégradation des ressources naturelles a pour conséquences sur l’environnement, une diminution du couvert végétal avec son corollaire de perte de diversité biologique, une perte des sols fertiles l’augmentation des zones désertiques, la pollution, et la perte des ressources hydriques. Ses effets sur l’environnement ont en retour des conséquences sur le milieu social car ils ouvrent grandement la porte à l’exode rural, favorisent l’accroissement de la pauvreté en milieu urbain, et l’augmentation des surfaces dégradées. Des déficits alimentaires localisés découlent généralement d’une utilisation non-durable des ressources naturelles. C’est dire que l’état de l’environnement au Burkina Faso reste préoccupant en dépit des multiples actions menées. Les changements climatiques actuels ou à venir nécessiteront de nombreuses mesures d’adaptation, en particulier au Nord du pays. Au Burkina Faso, 46 % de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté et l’environnement constitue le premier capital économique. La réduction de la pauvreté passe nécessairement par une gestion durable et une valorisation de l’environnement en général et des ressources naturelles en particulier.

Avec l’accroissement de la population, l’intensification des mouvements migratoires et les besoins croissants de la population, la pression sur les terres, les ressources en eau et les ressources forestières se fait de plus en plus forte, provoquant les conflits liés à leur usage. De nombreux instruments d’orientation et des programmes d’actions ont été développés par le gouvernement pour y faire face, mais la pléthore des plans et des cadres stratégiques nuit à leur mise en œuvre. Les ministères ont des difficultés à effectuer la coordination des différentes actions. Et les textes d’application sont souvent défaillants. De ce fait, la connaissance et l’application des textes pour la protection des sols contre leur dégradation excessive, la maîtrise du secteur de l’énergie, la préservation et la valorisation de la diversité biologique, la maîtrise de la gestion intégrée de l’eau et l’amélioration du cadre de vie méritent d’être renforcées.

Ousmane TRAORE

L’Express du Faso

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 janvier 2012 à 09:42, par Yéti En réponse à : Autant le dire… : Nos pratiques font mal à la nature

    Une vraie diarrhée d’information piochée et larguée comme ça sur un sujet si important.
    Organisez mieux votre article pour lui donner davantage de poignant. le titre est accrocheur mais on n’y trouve finalement pas grand chose qui ne soit déjà connu.
    Attention aussi aux déclarations sans fondement et sans justification. C’est peut être vrai mais vous l’avez pas montré vous l’avez juste dit ? En tant qu’environnementaliste j’attendais plus donc je suis toujours assoiffé.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance