LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Université polytechnique de Bobo-Dioulasso : Les étudiants protestent contre des conditions « inadmissibles »

Publié le jeudi 26 janvier 2012 à 00h00min

PARTAGER :                          

Les étudiants de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) ont observé, le lundi 23 janvier 2012, une journée de protestation pour s’insurger contre le silence des autorités universitaires face à leur Plate-forme minimale d’action (PMA). A ce propos, le directeur régional du Centre national des œuvres universitaires, Gilbert Sanou, se dit conscient des difficultés tout en rappelant les efforts de sa structure pour les satisfaire.

« Les 2 milliards de Guiro pouvaient acheter combien de cars ? » ; « Non à la privatisation de l’UPB » ; « Respect des franchises universitaires » ; « Plus jamais de 250 ?000 F comme scolarité » ; « Plus jamais de surcharges des étudiants transportés à 130 personnes par car de 70 places » ; « Non au LMD mal appliqué ». Ce n’est qu’un échantillon insignifiant des panneaux et autres affiches que tenaient les étudiants en cette matinée, du lundi 23 janvier 2012, devant la cité universitaire de Sikasso-Cira, le tout accompagné de coups de sifflet et de trompettes, de chants et de pas de danse. Regroupés devant le bureau du Directeur régional (DR) du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), ils ont ainsi répondu au mot d’ordre de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) de Bobo-Dioulasso.

Cette journée de protestation, a expliqué le secrétaire général de l’ANEB/Bobo, Wordima Somé, a été décrétée pour exiger des autorités universitaires, de répondre favorablement à leur plate-forme minimale d’action et pour dénoncer les médiocres conditions de vie et d’études. En effet, a-t-il dit, après le dépôt de cette plate-forme en décembre dernier, les responsables de l’UPB et du CENOU n’ont pas réagi. Ladite plate-forme se résume en quatre points principaux notamment l’augmentation des infrastructures, l’arrêt de la privatisation de l’UPB, l’amélioration des conditions de vie et d’études et le respect des franchises universitaires. Selon le DR du CENOU, Gilbert Sanou, sa structure fait de gros efforts pour mettre les étudiants dans de bonnes conditions.

Seulement, a-t-il précisé, la question du transport dépend également de certains prestataires privés comme ZONNO Transport et de la société DTC international. « Nous avons demandé à chacune d’elles, de tout mettre en œuvre pour apporter des cars supplémentaires. Le DG de ZONNO nous a promis deux cars à compter de ce lundi 23 janvier en plus des quatre qu’il a mis à notre disposition. Celui de DTC aussi a promis deux autres cars supplémentaires pour faire quatre cars. Nous attendons parce qu’on ne peut pas décider à leur place », a-t-il expliqué.

A entendre M. Sanou les 1 000 F CFA réclamés pour la carte de transport n’est qu’une modeste contribution des étudiants, sinon chacun d’eux devait débourser au moins 10 ?000 F CFA. Rappelant que l’Etat a lancé un projet d’achat de 135 bus pour le CENOU et les autres services universitaires, il a demandé la compréhension des étudiants avec pour l’instant la réticence des sociétés face à la question de transport étudiant. Au titre de la question de la restauration, il a confié que le prestataire de l’année écoulée était défaillant et que celui qui était sur la liste d’attente a été engagé. Déjà a renchéri Gilbert Sanou, « Nous l’avons approché et nous lui avons exprimé les insatisfactions des étudiants. Il a pris des engagements pour le changement mais s’il ne remplit pas les conditions, on sera obligé d’engager un contrat avec une autre société ».

Quant à la question des cités universitaires, il a soutenu que la demande est supérieure à l’offre et que la solution est d’intégrer les revendications dans le processus de planification du CENOU. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le Projet cité du ministre des Enseignements secondaire et supérieur a procédé la pose de la premire pierre de la cité universitaire de Bobo-Dioulasso en octobre 2010. Il s’agit pour lui, de l’érection d’une cité de 1 ?000 lits avec toutes les commodités dont un grand restaurant, un centre médical moderne, entre autres, pour satisfaire à long terme les étudiants. « C’est toujours la question de la lenteur administrative. La procédure suit son cours et ils sont en préparation de la phase d’appel d’offre », a-t-il rassuré.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique