UNIR/PS : "2012 est l’année de l’opposition"
2012, année nouvelles, perspectives nouvelles pour l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS) : à cet effet, le président du parti était face à la presse dans l’après-midi du 18 janvier 2012. Bénéwende Stanislas Sankara, après avoir fait le bilan de l’année écoulée, a déclaré que celle qui vient de démarrer est la leur.
Quatre-vingt-dix minutes ont été nécessaires pour cet échange entre les hommes de médias et Bénéwende Stanislas Sankara dans les nouveaux locaux de l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), sis au croisement des avenues Lamine Gueye et Ronsin. Dans sa déclaration liminaire, le président du parti est revenu sur la crise sociopolitique ayant marqué l’année 2011, qui selon lui, est imputable au pouvoir en place.
N’a-t-il pas un pincement au cœur, ne serait-ce que pour le pétard mouillé du 30 avril 2011 ? « Jamais ! Si c’est à recommencer, je le dirai : Blaise, dégage ! C’est ma conviction. Mon parti est toujours dans le même registre, l’obstacle, c’est Blaise ». Aucun regret donc, bien au contraire.
Si le système politique en vigueur depuis près de vingt cinq ans est obligé de jeter ses épaves, c’est que l’environnement ne s’accomode plus aux maux que lui et son parti dénoncent tous les jours, la bonne gouvernance étant devenue un impératif et une exigence auxquels nul ne peut se soustraire. C’est pourquoi il est convaincu que 2012 est leur année.
Mais petite précision de taille : « Je n’ai pas dit que 2012 est exclusivement celle de l’UNIR/PS, mais de l’opposition. C’est à elle de s’affirmer pour répondre aux aspirations du peuple ». Comment compte-t-il s’y prendre alors, vu qu’au sein de sa formation politique, les défections sont légion ? « Nous nous sommes rendu compte que ceux qui sont partis ne travaillaient pas dans l’intérêt du parti. C’est comme si vous prenez quelque chose d’indigeste, il faut le rendre pour avoir la paix. C’est ce que nous avons fait, et de la plus belle des manières ».
Parlez d’alternance alors, et Bénéwende Sankara fait cette petite piqûre de rappel : « L’UNIR/PS n’a que trois ans. En mars prochain, je n’aurais que trois ans à la tête du parti… ». Le secrétariat exécutif national de l’UNIR/PS a entrepris des rencontres avec les militants dans les quarante-cinq provinces du pays pour que « plus rien ne soit comme avant » et marqué sa disponibilité à renforcer l’unité sankariste et la cohésion de l’opposition.
Moumouni Simporé (Stagiaire)
L’Observateur Paalga