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CRISE DANS LA COMMUNE DE BOUSSOUMA : L’AMBF hausse le ton

Publié le mercredi 18 janvier 2012 à 01h31min

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L’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) donne de la voix sur les récents évenements surveneus à Boussouma, et qui ont occasionné l’incendie du domicile du maire. Elle demande que soient jugés les auteurs de ces "actes barbares et inacceptables".

C’est avec grande stupéfaction que nous avons appris l’attaque perpétrée contre le domicile du maire de la commune de Boussouma dans la région du Centre-Nord, à la date du jeudi 12 janvier 2012. Au regard des méthodes sordides utilisées et de l’ampleur des dégâts causés, nous sommes fondés à penser que cette attaque a fait l’objet de planification de la part de ses auteurs. Nous sommes dans un Etat de droit où une telle situation, quelles que soient les raisons, ne saurait se justifier. C’est pourquoi, nous, maires du Burkina, réunis au sein de l’AMBF : 1-condamnons avec fermeté ces actes barbares qui sont de nature à porter sérieusement atteinte à la dynamique de décentralisation impulsée dans notre pays depuis quelques années ;

2-rappelons que le Code général des collectivités territoriales prévoit des mécanismes pacifiques de résolution des différends au sein des conseils municipaux ;

3-demandons à l’Etat de prendre les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité des maires qui sont des élus du peuple car, s’il est vrai qu’ils ont un devoir de redevabilité, il n’en demeure pas moins qu’ils ont droit à une protection dans l’exercice de leurs missions ;

4-exhortons les forces de sécurité à diligenter avec célérité des enquêtes en vue d’identifier les auteurs et leurs complices afin qu’ils soient jugés et condamnés à la hauteur de leur forfait ;

5- appelons les populations de Boussouma au calme et à la sérénité et à l’utilisation de tous les voies et moyens que l’Etat de droit offre aux citoyens pour la résolution des contentieux qui pourraient les opposer à l’Administration.

6- exhortons les uns et les autres à travailler pour que la paix revienne rapidement dans cette commune de Boussouma qui a besoin de tant d’actions de développement pour assurer le bien-être des populations tout entières ;

7- soutenons notre collègue dans cette attaque barbare dont il a été l’objet et disons que quelles que soient les erreurs qu’il aurait pu commettre, la destruction de sa maison et la violence exercée sur les gens sont inacceptables.

Fait à Ouagadougou, le 17 janvier 2012

Pour l’AMBF Le Président

Simon COMPAORE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 18 janvier 2012 à 07:18, par Passambinda En réponse à : CRISE DANS LA COMMUNE DE BOUSSOUMA : L’AMBF hausse le ton

    Monsieur le maire,

    J’ai lu avec attention votre réaction que je comprends,vous même ayant vécu un tel drame.Vous vous rendez compte ayant été victime vous même qu’il faut agir vite et bien ;
    Quelques rappels et propositions :
    La république a n’a pas inventé à tord ce que l’on appelle logement de fonction.C’est une maison qui appatient à l’état et qui est de ce fait sous sa protection d’une manière beaucoup plus éfficiente.(le 3 janvier 1966 le Vieux Lamizana raconte dans ses mémoires avec quel éfficacité les forces de l’ordre ont pu circonscrire la furie en protégeant avec une éfficacité les biens et les personnes de ce genre de personnes liées par leur fonction)

    Depuis quelque temps on a préferé chacun avoir comme logement son domicile privé ce qui de mon avis cause problème.Même des militaires au commandement de l’armée ont opté pour cette formule en lieu et place des carsernes !
    Je prône un retour aux pratiques anciennes pour que biens meubles et immeubles échappent ainsi à la furie du peuple qui voit pousser ici et là des châteaux et un train de vie qui est en décalage avec le voisinage et qui est en somme pousse à la révolte.Pour paraphraser l’expression d’un vieux politique : Qui que tu sois au faso, si ton père n’a pas été cultivateur,ton grand père l’a été ! Si ton grand père ne l’a pas été ton arrière grand père certainement.
    Lorsque la colonne voulet et chanoine a conquis le mogho, l’étonnement du lieutenant a porté sur la simplicité des demeures de ce qui avaient le naam ,la non disparité des maisons etc..
    Il nous faut revenir à une cohérence entre les discours sur la corruption ,l’éthique ,la bonne gouvernance etcc et notre manière de vivre.
    Que Boussouma connaisse ainsi des soubressauts c’est dommage mais que deux véhicules et un tel luxe soit chez un maire de commune rurale je me pose des questions non tant sur l’honneté mais sur ce contraste et sur le ressenti de nos soit disantes braves populations : bétail électoral plutôt non ?
    Passampinda

  • Le 18 janvier 2012 à 09:01, par Yiki En réponse à : CRISE DANS LA COMMUNE DE BOUSSOUMA : L’AMBF hausse le ton

    Curieux le tableau suspendu derrière le Maire.
    Ce tableau semble représenter ce tissu au motifs appelés "LUILI PEENDE"

    Comment peut-on représenter un tel motif comme un symbole de nos traditions quand on sait comment il est apparu en Afrique occidentale.
    Il faut savoir que dans d’autres contrées de l’Afrique, ce tissu est appelé "Faidherba" pour rappeler celui là même par qui il a été imposé, commercialisé etvulgarisé en Afrique occidentale. Il s’agit bien entendu de Louis Léon César Faidherbe gouverneur de la colonie de l’Afrique occidentale de 1854 à 1861.
    Alors, j’aimerais bien qu’on m’explique ce que ce symbole colonial fait derrière le Maire de Ouagadougou.
    Ce passé colonial manque-t-il tant à nos illustres Maires ?
    Cela me rappelle ces vieux Camerounais qui regrettaient le temps de la colonisation allemande car comme le proclamaient-ils : "Les allemands savaient nous faire travailler".

  • Le 18 janvier 2012 à 09:21, par GO En réponse à : CRISE DANS LA COMMUNE DE BOUSSOUMA : L’AMBF hausse le ton

    M. Simon COMPAORE QUI DIT NE PAS SAVOIR POURQUOI LES MILITAIRES L’ON FRAPPER LORS DE LA CRISE.
    LUI QUI DIT NE PAS AVOIR DE PARCELLES A OUAGA QUE DE LE VÉRIFIER. LUI QUI DEMANDE AU PAUVRE D’ALLER VIVRE AU VILLAGE ET DE LAISSEZ OUAGA POUR EUX LES RICHES.
    LUI QUI NE DIT PAS QU’IL FAIT PARMI CEUX QUI ONT GAGNE BEAUCOUP D’ARGENT DU FAIT D’ÊTRE MAIRE.
    CE N’EST PAS PARCE QU’ON N’EST PAUVRE QU’ON AIT BÊTE.
    POUR LE PROBLEME DE BOUSSOUMA, JE NE CONNAIS PAS CE QUI S’EST PASSE, MAIS LES AUTORITÉS NE PEUVENT PAS DIRE QU’ILS N’ONT PAS SENTI LA CRISE. IL FAUT ÉCOUTER ET DIALOGUER QUAND ON SENT UNE CRISE ET JE CROIS QUE CELA VA EVITER DES CHOSES COMME ÇA QUI FAIT RECULER LES CHOSES. SINON, VOUS ALLIEZ SENCTIONNER, MAIS QUAND LE PEUPLE VA SENTIR QU’ILS ONT DES SOUCIS ET NE VOIT PAS DE SOLUTIONS EN LEUR FAVEUR, CELA SERA TOUJOURS COMME ÇA.
    GO

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