La République de France est reconnaissante à l’endroit du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Djibrill Bassolé, pour ses actions tout au long de son parcours militaire, politique et diplomatique. C’est dans cette optique que ce pays l’a fait "chevalier de l’Ordre de la légion d’honneur", le 14 janvier 2012 à Ouagadougou. Emmanuel Beth a évoqué la riche carrière de l’homme à qui son pays décerne la décoration. Djibrill Bassolé, a t-il dit, s’est investi brillamment dans la résolution de plusieurs conflits. Il a cité la crise togolaise de 1993-1994 au cours de laquelle le Burkina Faso et la France ont été membres du comité international de suivi de l’accord de paix signé à Ouagadougou.

Selon le récipiendaire, lui-même, ce sont des équipes franco-burkinabè d’observateurs militaires qui sont venues à bout de cette crise en restaurant la confiance entre les parties en conflit. De 1994 à 1996, le Burkina Faso, l’Algérie et la France ont aussi travaillé ensemble pour endiguer le conflit Touareg au Niger avec une implication personnelle du diplomate burkinabè. L’une des dernières missions réussies par Djibrill Bassolé, selon Emmanuel Beth, est celle du Darfour où il était médiateur des Nations unies et de l’Union africaine. " La France ne s’y est pas trompée et vous considérer comme un homme de confiance en vous décernant cette décoration", a dit l’ambassadeur français à l’endroit de M. Bassolé.

Le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères a traduit des sentiments de reconnaissance et de fierté pour l’hommage que lui a rendu la France par cette décoration. " Je reçois cette prestigieuse distinction comme une récompense de la qualité des services rendus dans le cadre d’une coopération fructueuse basée sur la confiance et l’amitié entre la France et le Burkina Faso ", a t-il déclaré.
Il a remercié la France et la communauté internationale pour tout l’accompagnement dont il a bénéficié de leur part dans la réussite de ses missions.

Djibrill Bassolé a expliqué que le chef historique de la rébellion armée du Darfour, Abdel Wahid Al Nour, résidait à Paris et qu’il n’aurait pu mener à bien sa mission sans la participation de ce pays. Le diplomate burkinabè a aussi évoqué le soutien des représentants de l’administration française pour le Darfour, dû au fait qu’il ne comprenait pas l’arabe et ne s’exprimait qu’en langue française. "Je voudrais réaffirmer ma disponibilité à continuer de soutenir les efforts déployés par le Président du Faso en vue de créer dans notre région et en Afrique, un environnement de paix et de stabilité, débarrassé de toutes formes de menaces", a t-il soutenu.

Djibrill Bassolé est né le 30 novembre 1957 à Nouna dans la province de la Kossi au Burkina Faso. Il a fait son entrée au Prytanée militaire du Kadiogo en 1975 et a suivi, après sa sortie en 1978, une formation d’officier à l’Académie royale militaire au Maroc jusqu’en 1982. Il a effectué un an d’application à l’Ecole nationale de gendarmerie d’Abidjan de 1982 à 1983. Djibrill Bassolé est titulaire d’une Maîtrise en droit de l’Université de Ouagadougou. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité au Burkina Faso et dans le monde.

Drammane SAMBORE (Stagiaire)

Sidwaya