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Vœux au Conseil supérieur de la communication : 2011 très enrichissante et 2012, pleine de défis

Publié le lundi 16 janvier 2012 à 00h51min

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C’est en toute simplicité que s’est déroulée ce vendredi la double cérémonie de présentation de vœux au Conseil supérieur de la communication (CSC). Entre d’une part la présidente de l’institution, Béatrice Damiba et ses collaborateurs et d’autre part, entre Mme Damiba et les représentants des médias.

Sur l’option de cette formule de présentation de vœux couplée sans festin, au lieu que ce soit deux cérémonies distinctes comme ç’a été souvent le cas jusqu’ici, la présidente du Conseil supérieur de la communication s’est justifiée d’entrée de jeu. De son explication l’on retient que cela s’inscrit dans le cadre de la politique d’austérité engagée par les plus hautes autorités au regard de la mauvaise campagne agricole et de la crise qu’a connues le Burkina Faso au cours de 2011. Sur la crise de l’année écoulée, Béatrice Damiba en tire un enseignement positif à la fois pour son institution et pour les médias. La crise selon elle a été enrichissante en ce sens qu’elle a permis aux deux parties partenaires de s’exercer et de démontrer ce dont elles pouvaient être capables en pareille circonstance. Toute chose qui peut être utile pour l’avenir. ‘’La crise a été une opportunité pour les médias’’, a-t-elle indiqué.

Dans le domaine spécifique de la communication, Mme Damiba note un certain nombre d’acquis au cours de 2011. Il s’agit notamment de projets de lois portant code de l’information et code de la publicité qui sont en bonne voie pour être adoptées par l’Assemblée nationale en 2012. A cela s’ajoute le projet de constitutionnalisation du CSC qui a été adopté aux dernières assises nationales et la réussite de la huitième édition des Universités africaines de la communication (UACO). Globalement, la présidente du CSC se félicite de l’action des médias au cours des 12 derniers mois. « La presse a consolidé son rôle de sentinelle de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre pays », a-t-elle affirmé.

Au niveau interne, Mme Damiba apprécie aussi positivement les actions de ses collaborateurs au cours en 2011. Ainsi, 279 cartes de presse et 24 laisser - passer ont délivrés au cours de l’année passée, sans oublier les tenues régulières des sessions du collèges des conseillers.

Sur ses collaborateurs et ses partenaires des médias, la présidente du CSC compte pour relever les immenses défis de 2012, notamment les élections couplées (législatives et municipales). Dans cette optique elle a annoncé la mise en place d’un comité. Pour le soutien aux médias pour la couverture des deux scrutins, l’ex-ambassadrice du Burkina Faso à Vienne a dit que tous les organes de presse ne pouvaient pas y prétendre. Seuls les médias qui ont pu justifier les fonds reçus pour la couverture de la dernière présidentielle sont en droit d’attendre quelque chose de son institution. Des organes non encore bénéficiaires ne sont pas également exclus du futur fonds.
L’autre défi, c’est la convention collective dont l’état d’application par les acteurs fera l’objet d’évaluation au cours de cette année.

Des doléances des travailleurs du CSC (formation, motivation), Béatrice Damiba a dit en avoir pris bonne note, espérant que l’aboutissement de la constitutionnalisation contribue à garantir de meilleures conditions de travail et de vie à ses collaborateurs.
Il est temps pour le CSC de cesser d’être un tremplin pour ses travailleurs vers d’autres horizons plus rémunérateurs, a relevé le secrétaire général de l’institution, Jean Paul Konseibo.

Pour sa part, Charlemagne Abissi, représentant des médias a exprimé toute la volonté des acteurs de la presse nationale à garder le cap du sens de la responsabilité dans leurs actions. Toutefois, il s’est inquiété de la prolifération des organes de presse dans un contexte peu favorable : marché publicitaire inéquitablement réparti, faible tissu économique, presque même subvention de l’Etat depuis des années.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

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