APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Dans un crissement de pneus, gyrophare et sirène au vent, le fourgon d’incendie de l’Etat a freiné à Komsilga et braqué sa lance d’incendie : une mousse de plusieurs milliards de billets de F CFA s’apprête à jaillir pour éteindre les flammes des créances qui brûlent BRAFASO. Ce scénario a été écrit entre 8h et 14h au palais de Kosyam en plein Conseil des ministres, le mercredi 11 janvier. Euh… Bonjour et bonne année 2012. Cela dit, je reviens à mes … bières. BRAFASO sera donc sauvée de ses créances, près de deux à trois dizaines de milliards de F CFA, par l’Etat. Ma première réaction, à chaud, est de sauter de joie. Pourquoi ? Un : c’est bien que l’Etat sauve une entreprise en difficulté. Deux : on sauve du même coup d’autres entreprises et des emplois.
Oui, parce que les dettes de BRAFASO sont de l’argent que d’autres entreprises, notamment les banques, lui ont donné. Et si cet argent n’est pas vite remboursé, lesdites entreprises se retrouveront, elles aussi, en difficultés et fermeront si elles n’arrivent pas à corriger ces difficultés et voici des chefs de famille dans la rue. De plus, BRAFASO veut dire aussi des emplois et création d’emplois. Si BRAFASO est debout, on aura moins de jeunes qui s’assiéront au coin des rues à boire du thé sans sucre, ils seront moins aigris et transformeront moins cette aigreur en bombe atomique qui va émettre des radiations nocives pour la stabilité et la paix du Burkina Faso.
C’est, également, bravo pour la densification du tissu industriel et c’est, enfin, fini le conflit juridique qui oppose BRAFASO à ses créanciers ! Maintenant, à froid. Il y a des questions qui me sautent au nez : est-ce que l’Etat fait une bonne affaire ? Est-ce le moment ? Y a famine qui fonce sur nous on dirait criquets pèlerins et 20 ou 30 milliards peuvent bien lui faire peur et l’obliger à ne pas fatiguer nos parents, amis et connaissances burkinabè. Une autre question me taraude l’esprit : est-ce que l’Etat, en rachetant BRAFASO, veut vraiment faire œuvre d’utilité publique ? Je vous le dis, cette question-là est impolie. Mais la suivante donnera raison à cette impolitesse : est-ce que BRAFASO pourra-t-elle vraiment redémarrer, sauver les emplois et être rentable ? Je le souhaite vivement. BRAFASO est-elle viable ? Espérons-le.
Eh oui, c’est bien de sauver une entreprise, mais si elle n’est pas rentable à la longue et si elle ferme après l’intervention de l’Etat, les contribuables pourraient bien s’en plaindre. Un homme prévenu en valant cinq, le gouvernement a donc intérêt à travailler pour que BRAFASO satisfasse les espoirs placés en elle, sinon… A ce propos, une autre question : l’Etat va-t-il devenir un brasseur de bière et un fabricant de jus de fruits ? A-t-il déjà un repreneur sous la main ? Franchement, messieurs du gouvernement, n’attendez pas que la Justice déclare la mort d’une entreprise avant de venir jouer les médecins. Vous auriez dû le faire bien avant. Signalez-vous bien avant pour dire que vous allez payer les créances au lieu de venir donner la désagréable impression à la Justice qu’on piétine ses c... Euh… ses plates bandes. Voilà mes réactions à chaud et à froid. Maintenant, il me faut une bière pour étancher ma soif. Et j’exige une "made in Burkina Faso". On veut bien utiliser mes impôts pour ça non ? Alors, j’attends.
Le Fou
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 13 janvier 2012 à 01:58, par not yesman En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Moi j’ai dejà peur : Brafaso n’est meme pas encore en activité
et des burkinabe et pas les moindres sont déjà ivres des futures alcools sans prénoms:Premier ministre, dernier ministre, juges, avocats, banquiers, signateurs de decouvers...et meme Kosyam a eu sa dose .Que l’Etat nous sauve de nos mines aussi car c’est un pillage qui ne dis pas son nom, nous preferons garder notre sous sol ’vierge’ que de le laisser avec ces dieux qui sont venus de leur paradis en oiseaux de fer ;ils sont tous actionnaires, Burkina xième exportateur d’or et vit sous perfusion ; bientot le mot d’ordre :’ne touche pa à mon or’
2. Le 13 janvier 2012 à 08:29 En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
J’apprécie bien les propos du fou, les inquiétudes sont fondées. Il nous faut des réponses aux différentes interrogations. BRAFASO n’est pas rentable, viable sous un ciel de concurrence malsaine. Par les méthodes de gestion moyenageux dont on connait le fondateur, cette unité ne peut pas être viable. Il ne suffit donc pas de racheter les créances. Il faut assainir la concurrence et l’administrer pour lui donner les chances de survivre.
Nous avons vu des entreprises mourir au Burkina sans intervention de l’État. Bravo si c’est le début d’une autre façon de faire mais...?
3. Le 13 janvier 2012 à 10:22, par kia En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Depuis hier je lis la meme erreur d’usage du mot creance dans vos articles et commentaires des internautes. Le titre "apurement des creances de Brafaso" est un usage inapproprie du mot "creance". En definition tres simple, une creance est un droit qu’une personne physique ou morale (creancier) a sur une autre (debiteur/debitrice)qui lui doit. La chose due est aussi appelee creance pour le creancier. Ici le creancier est la banque. Brafaso est le debiteur car c’est elle qui doit de l’argent a la banque. Donc on parle de "creances" pour la banque et de "dette" pour Brafaso. Le titre correct aurait du etre "Apurement des dettes de Brafaso".
Les juristes, banquiers, comptables et tous ceux qui ont fait une bonne 1ere annee de droit pourront confirmer.
4. Le 13 janvier 2012 à 11:33, par Oeil de Faucon En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Bonjour !
Clé de décryptage de ce que veut dire "L’Etat apure les dettes de BRAFASO" :
1ère phase : L’Etat Obtient de SOGLI une participation ultra majoritaire dans le Capital de BRAFASO
2ème phase : L’empire Pierre CASTEL (BRAKINA) fournit à l’Etat Burkinabè de quoi payer intégralement les dettes de BRAFASO ;
3ème Phase : Après "redressement" de BRAFASO, l’Etat nous déclare qu’elle n’a pas pour rôle de fabriquer de la boisson et qu’elle va céder ses parts dans BRAFASO à une société spécialisée et expérimentée ;
4ème phase : L’Etat cède ses parts à Pierre CASTEL (BRAKINA) qui prendra le soin de créer une société pour être élégant et nous embobiner pour ne pas utiliser un mot grossier (société dans laquelle certains gourous auront des parts comme toujours).
VOILA COMMENT Pierre CASTEL reussira à prendre le contrôle de BRAFASO, chose qu’il a toujours convoité avec la complicité de notre Etat soit disant pompier.
Pour ceux qui ne me croient pas, n’oubliez pas que l’Etat Burkinabè peine à rassembler quelque milliards pour nous sauver de la famine, d’où lui viendrait subitement une marge de 30 milliards dont il peut disposer pour apurer les dettes de BRAFASO, une société privée ?
Ensuite, n’oublier pas que l’Etat n’engage que des dépenses budgetisées dans une loi de finances. Je défi quiconque de trouver sur le budget 2012 une ligne budgétaire relative à cette dette... D’où viendra donc l’argent ?
Encore une fois et comme toujours, on se fout de nous !
Que ceux qui ne me croient pas prenne patience, se sera devant nous tous !!!!
PS : Je ne suis pas dans le secret des dieux, juste ma petite analyse sans aucuen information autre que ce que je lis dans la presse !
Le 13 janvier 2012 à 16:24, par ZONGO En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
tu as bien choisi ton nom mon frere :"oeil de faucon"...
Ton analyse est tient bon et aura une belle note(18/20)devant n’importe quel prof d’economie ou de droit
Le 13 janvier 2012 à 19:22, par situsavais En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Oeil de Faucon, merci de ton analyse. Un nouveau analphabétisme plus dangereux que l’ancien est né au Burkina. Celui qui sait n’est pas forcément celui qui a appris. Un intellectuel quand on parle d’une spécialité qui est distante de la sienne, sait écouter et sait intervenir. En parcourant les forums burkinabé, je n’en rencontre pas souvent. Si mon ancien maître du CM2 participait à ces forums, ils vous surprendrait de ses capacités d’analyse et ne se ridiculiserait à défendre ce qu’on ne comprend pas. Certes, même entre spécialistes, certaines notions peuvent nous échapper mais pas au point de confondre vitesse et précipitation. En dehors des banques, la CNSS, est aussi créancier de BRAFASO ; on peut se demander par quelle acrobatie la CNSS peut se retrouver dans ce package. BREF, avec des interventions aussi éclairées que les tiennes les débats peuvent devenir productifs au bénéfice des journaux, des intervenants et même de ceux qui nous gouvernent même s’ils semblent être conscient de leur comportement.
Le 13 janvier 2012 à 20:46, par angelo découragé En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
si pierre castel voulais rachété brafaso qu’est ce qui l’empechait de passé par la banque ? de toute facon ils sont les seuls a mieu faire cet travail en afrique. te casse pas la tete ils n’iront pas se turbané de la sorte se qui ont prit la decision savent pouquoi ils l’ont fait ce qui est sur c’est pas a cause des emplois
5. Le 13 janvier 2012 à 13:02, par OKA En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Bonjour,
Je salut cette décision du gouvernement qui à mon avis est bien justifiée. Malgré la famine, l’Etat ne doit pas laisser les autres dossiers de côté car il est mieux de poursuivre la politique de création d’emplois.
OUATTARA KARIM
6. Le 13 janvier 2012 à 13:08 En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Est-ce le prochain éléphant blanc du Burkina ?
7. Le 13 janvier 2012 à 13:11 En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
action salutaire de l’Etat pour sauver un privé qui,au delà de son projet novateur,a quand même l’intention de se faire des sous.. Si seulement l’Etat pouvait aussi avoir cette volonté ferme de casser la tirelire pour ses agents de la santé(bonification d’échelons jamais appliqués)et enseignants, qui eux n’ont pas de fonds commun, rien que leur vocation pour aider la population...
8. Le 13 janvier 2012 à 13:51 En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
salut le fou, ce sont de belles questions que vous posez là !!!
Mais vous oubliez parfois que certaines de ces questions ne porte pas préjudice seulement au gouvernemant, mais à tous les burkinabés. De part vos questions, il semble qu’aucune étude n’a été effectuée avant cette action et pourtant !!! On ne jette plus 20-30 milliards sans des bases profondes et solides. Nous sommes quand même assez avancé pour ça ! même un fou est capable de savoir cela.
9. Le 13 janvier 2012 à 14:16, par SAS En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Le Fou, tu as certes dit des vérités, mais il ya des choses que tu dois savoir.
primo:Racheter les créances d’une entreprise, ne veut pas dire acheter l’entreprise elle-même, donc BRAFASO reste la propriété de SOGLI et compagnie...
secondo:c’est vrai que l’Etat en rachetant les créances de BRAFASO a éviter à BRAFASO de mourir de sa belle mort, il a sauvé par conséquent des emplois et des familles du désoeuvrement social...mais il a surtout sauvé les capitaux privés que les dignitaires du régime de BC et ses amis amassent dans des sociétés privées aux dépends des pauvres burkinabè. A cause de cette société, si on a bonne mémoire, l’Etat bafoué ses propres règles en faisant prêter à coût de milliard l’argent de la CNSS (la caisse n’est pas une banque)à BRAFASO, dilapidant ainsi nos maigres cotisations sociales qui aurait pu avoir meilleurs placements.
Combien d’entreprises privées disparaissent chaque jour que Dieu fait au burkina,pour mauvaise gestion, pour compétivité insuffisante, pour manque de vision de ses managers et actionnaires...chose normale d’ailleurs dans une économie libérale ? Quand arrive le tour de BRAFASO, l’Etat se souvient qu’il doit sauver et protéger les entreprises nationales.
10. Le 13 janvier 2012 à 15:00 En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
USA ancêtre du système capitaliste a redressé des entreprises de la sorte.
Le 13 janvier 2012 à 16:28, par Tang-zug bugum En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Il va falloir que l’Etat m’aide à payer la dette que j’ai contractée pour acheter un âne la saison dernière. Depuis plus de 8 mois le fournisseur ne cesse de me poursuivre. Il va falloir que l’Etat fasse quelque chose pour nous les pauvres ou insifignifiants.
Je pense qu’il faut être sérieux. Ce n’est pas le rôle de l’Etat d’apurer les dettes des opérateurs économiques. Je n’en veux surtout pas parce que ce sont nos impôts qui sont détournés à des fins inavouées pour dit-on "sauver une entreprise" gérée comme un yaar. Je ne pense même pas que ce sauvetage pourrait sortir BRAFASO de l’ornière si les dirigeants ne changent de méthode. On ne gère pas une structure comme celle-là avec des méthodes de vendeurs de galette et ne pas s’attendre à de telles déconvenues. Mr SGLI céder la barre et laisser de vrais professionnels gérer BRAFASO pour vous.
11. Le 13 janvier 2012 à 17:57 En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Aidez nous à comprendre chers Gouvernats.L’attitude de l’Etat face aux initiatives ces deux dernières années est un peu inquiétante. Est –ce un changement de politique ou des coups de pouce pour venir en aide à des amis ou copains en difficultés ? Cela est d’autant plus incompréhensible que quand on jette un coup d’œil dans le rétroviseur, il y a Faso Fani, les FASO YAARS, Caisse générale de péréquation, STMB (si ce n’est pas une rumeur) et on en oublie. Est-ce à dire que ces emplois étaient moins importants à son temps que ceux d’aujourd’hui ou l’Etat était moins responsable (pour ne pas dire irresponsable) à son temps qu’aujourd’hui, le commun des Burkinabè veut comprendre. Toute unité économique a besoin du soutiens de l’Etat pour prospère et tout les Burkinabè ont besoin de connaître la politique Economique de l’Etat et de sentir que l’Etat se préoccupe de l’avenir de tous et non de quelqu’un, juste parce qu’ils sont affilés à certains partis politiques.
12. Le 13 janvier 2012 à 18:12, par LA BRUTE DES GUST En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Je voudrais juste asvoir pourqoui le même état n’a pas intervenu pour racheter les créances du vieux Sanfo à la Bicia ? A ma connaissance il est Burkinabè comme SOGLI.
Pourquoi le même Etat a laissé privatiser la Savana ?
A ce que je sache le même SOGLI a d’autres Sociétés. SOPAM, représentant de plusieurs Sociétés Allemandes, propriétaire d’une Centrale produisant l’Electricité au Mali, au sénégal etc.
Pourquoi il ne s’auto rachette pas les créances ?
Ouvrous l’Oeil et le Bon. Pourqoi l’Etat n’a pas racheterles créances de STMB Tours pour venir au secours des pélérins ?
Il suffisait à Savana, le Vieux Sanfo, aux Pélérins de mieux connaître FRANCOIS COMPAORE et le tour sera joué
13. Le 13 janvier 2012 à 18:31, par drangwell En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
Dans quelques années vous verrez bien que ca n’avait pas de sens . BRAFASO n’est pas une entreprise viable du moins pas sur son site actuel et avec des gestionnaires actuel. Des analystes l’avait bien prédit avant son ouverture ... Que le 1er ministre LUC s’en souvienne a la fin de sa mission au 1er ministère il verra que c’est la plus grosse erreur et la plus grande peine qu’il a infliger au peuple Burkinabé. Seulement il faudra qu’il nous rendent compte de ce l’état a gagné en termes de milliards de ce qu’il a injecter.
14. Le 13 janvier 2012 à 20:39, par angelo découragé En réponse à : APUREMENT DES CREANCES DE BRAFASO : Quand l’Etat joue les pompiers
ben moi je me demande si l’état avait ces solutions pourquoi privatisé les societes et le fond de commerce de brafaso qui va injecté cela pour une logique comerciale c’est dur a accepté ca ressemble a du favoritisme