Ce qui entraîne, non seulement, une hausse de la productivité du travail pour la saisie de l’information, donc une baisse des coûts, mais aussi une amélioration de l’efficacité de la prise de décision permise par une veille stratégique plus performante. Vues sous cet angle, les TIC sont des outils formidables de développement pour tout pays. Malheureusement, ces outils sont de plus en plus utilisés, de façon perverse. Et la mondialisation ne concourt qu’à complexifier davantage la donne. C’est ainsi qu’avec la banalisation de l’accès aux TIC 24h/24 depuis, n’importe quel point du globe à un ensemble de ressources (données, puissance informatique), de plus en plus de problèmes se posent aussi, en termes de sécurité et d’éthique dans l’utilisation des TIC.

Il n’est plus surprenant, par exemple, que des individus se livrent à du chantage, de l’escroquerie, de la subversion, etc. sur la toile. Et ces derniers temps, le Burkina Faso n’échappe pas à la règle. Aussi, des individus mal intentionnés utilisent des numéros inconnus pour insulter leurs concitoyens, en leur envoyant des injures, des insanités, etc. Et à peine les messages envoyés, ces numéros de téléphones, qui sont généralement de nouveaux numéros mis sur le marché, sont mis hors service. A quoi répondent de tels comportements ? Dans un pays de démocratie et de liberté, pourquoi ne pas exprimer clairement et courageusement, son opinion à la personne en face, préférant se cagouler, soit derrière des courriels, soit des SMS pour s’exprimer ? En attendant de savoir plus sur les raisons de tels agissements et fuite en avant, disons simplement que c’est de la pure lâcheté ou l’irresponsabilité.

En tous les cas, ces attitudes d’un autre temps nous interpellent tous, en particulier les sociétés de téléphonies mobiles, la Commission de l’informatique et des libertés(CIL), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), voire la Ligue des consommateurs. Car l’on ne peut s’empêcher de se poser des questions. Ne nous avait-on pas dit que tous les numéros de téléphone mis sur le marché burkinabè devraient être identifiés ? Mais pourquoi il semble y avoir sur le marché, des numéros de téléphones inconnus ? Cela voudrait-il dire qu’il y a un marché parallèle de vente de numéros au sein des compagnies de téléphonies mobiles ? Que font l’ARCEP et la CIL pour contrer ces individus mal intentionnés ? Enfin, que dit la Ligue des consommateurs face à de telles situations ?

Il est temps de traquer ces détenteurs de numéros, cagoulés, qui s’amusent à vilipender les autres, au mépris des lois et textes en vigueur au Burkina Faso, de façon poltronne. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, hormis quelques grands systèmes, il semble qu’aucune « gouvernance mondiale » ne soit vraiment parvenue à une surveillance ou à imposer un respect de règles « minimales réputées communes », mais il y a lieu que le Burkina Faso engage le combat pour une saine et honorable utilisation des TIC, pour le bonheur de tous.

Ali TRAORE (traore-ali2005@yahoo.fr)

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