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Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

Publié le jeudi 12 janvier 2012 à 01h02min

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Depuis le 3 janvier 2012 les Etalons sont à Yaoundé pour préparer la coupe d’Afrique des nations de football qui débutera du 21 janvier au 16 février prochains au Gabon et en Guinée Equatoriale. Le lieu où ils ont pris leurs quartiers est le Centre d’Excellence de Mbankomo, un village situé à une trentaine de kilomètres de la capitale. C’est un endroit idéal pour travailler et là, on peut dire que la Fédération burkinabè de football (FBF) et le ministère des Sports et des Loisirs ont conjugué leurs efforts pour mettre les joueurs dans de bonnes conditions de travail.

Quand vous prenez l’axe Yaoundé-Douala, juste avant le nouveau poste de péage, vous êtes à Mbankomo, un village de colline. Quand vous tournez à gauche, le Centre d’Excellence de la Confédération africaine de football (CAF) n’est qu’à trois kilomètres de la voie principale. Le samedi 7 janvier 2012 soit un jour après notre arrivée dans la capitale camerounaise, c’est avec un taxi que nous nous sommes rendus là-bas dans l’après-midi. Le prix de la course nous est revenu à 5000 FCFA. Compte tenu de la distance, nous demandons au chauffeur de revenir nous chercher vers les 18 heures. Au moment où nous descendons de la voiture, des policiers se lèvent rapidement et nous regardent comme des bêtes curieuses. On s’approche du portail et expliquons les raisons de notre présence. L’un d’eux entre en contact avec un membre de la délégation qui confirme que nous sommes des journalistes venus du Burkina.

Après la vérification de nos passeports qu’on a gardés au poste de contrôle, nous voici dans la cour du centre où flottent trois drapeaux différentes : celui du Cameroun, de la CAF et du Burkina. Ce qui frappe le regard, c’est la cour dont l’espace est vaste et le gazon semé un peu partout, lequel cohabite avec des arbrisseaux. Une fois dans le hall, il me semble que je rêve. Il est somptueux et donne accès aux multiples infrastructures du centre. La visite guidée m’a aussi permis de découvrir davantage ce centre qui est un véritable lieu propice au travail et au repos. Ici, on est à l’abri des tintamarres de la ville et des distractions pouvant vous détournez de vos objectifs. Le centre de Mbankomo dispose de deux terrains de football avec gazon synthétique et un avec gazon naturel.

En outre, il a une salle de gym équipée d’appareils de remise en forme de haute technologie, une salle de conférence de 110 places entièrement sonorisée et dotée d’une cabine de traduction et 4 salles sonorisées de 30 places chacune servant pour la préparation technique des joueurs et les séminaires ateliers. Des chambres doubles et individuelles luxueuses, équipées de frigidaires. Un restaurant de 104 places dont 26 tables de 4 places assises chacune ainsi qu’une terrasse avec bar. Une piscine semi- olympique et une salle de jeux adaptée aux détentes.
Dans ce centre, on a prévu trois groupes électrogènes qui fonctionnent en toute autonomie, et qui mettent le centre à l’abri des délestages. Il y a aussi une station de traitement et de pompage d’eau forée ainsi que des réservoirs d’eau d’une capacité de 12 000 litres.

Construit sur plus de 24 hectares concédés à la CAF par l’Etat du Cameroun, ce bel édifice a un style imposant. Il nous revient que pour sa construction, l’apport de la FIFA est de 1, 6 million de dollars (1, 2 en prêt remboursable sans intérêt et 600 millions de dollars en don. Le reste de l’investissement provient des fonds propres de la CAF, et tout est allé vite sur le terrain grâce au gouvernement camerounais qui a exonéré le matériel de construction de toutes les taxes douanières. Selon le directeur adjoint du centre, Cyrille djima Assantelock, les fonds générés à l’issue de l’organisation de différents événements sportifs à caractère public ou privé devraient permette à la structure de garantir une certaine autonomie financière.

En attendant la semaine décisive

C’est dans cet espace calme, sécurisé et idéal que les Etalons se préparent dans la sérénité pour la phase finale. Depuis leur arrivée à Mbankomo, ils travaillent d’arrache-pied pour être d’attaque le 22 janvier à Malabo face aux Palancas Negras de l’Angola en attendant les deux autres matches respectivement contre les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Crocodiles du Soudan. Le 7 janvier dernier, nous avons assisté à une séance d’entraînement de l’équipe. Des deux terrains synthétiques, un est hors du centre à quelque 300 mètres en pleine forêt équatoriale et entouré de grilles. Il est bien aménagé dans un endroit superbe comme à Clairefontaine où s’entraînent les Tricolores. En ce lieu où la végétation est luxuriante (on respire le grand air), le capitaine Mahamoudou Kéré et ses coéquipiers sont soumis à un entraînement spécifique. A peine arrivés qu’ils forment deux groupes.

On se fait passer le ballon et le tout dans des rires moqueurs. Pendant ce temps, le sélectionneur national, Paulo Duarte, est au centre du terrain et observe comme un cerbère ce qui se passe. Peu de temps après, il appelle au rassemblement et s’entretient avec les joueurs. Ensuite, ceux-ci commencent le tour du terrain sous la direction du préparateur physique, José Pinto.
Victor Valente, lui, a occupé une portion du terrain et bosse avec les trois gardiens de but (Daouda Diakité, Germain Sanou et Adama Sawadogo). Le rythme du travail est intense et on fait des mouvements respiratoires. Valente donne même de la voix quand il s’aperçoit que le placement dans les buts ou un plongeon n’est pas propre. Sur une balle qu’Adama a relâchée dans la surface, il est un peu en colère. « Pas de précipitation, concentration, concentration, les gars », dit-il.

Laissons valente à sa tâche pour voir ce que font les autres de l’autre côté. Ils sont aussi en plein travail dans un camp où la plupart des joueurs sont regroupés. Deux joueurs, Narcisse Yaméogo et Bertrand Traoré, sont chargés de faire des centres non loin du deuxième poteau et pour cela, ils doivent s’appliquer. Quand une transversale est mal exécutée et qu’un joueur se montre lent sur l’action, Duarte intervient rapidement pour recadrer les choses. La séance se poursuit par deux camps sur un espace presque réduit où il faut jouer vite et très bien. Les Joueurs se donnent à fond et la volonté de bien faire est réelle à travers les passes, les contrôles, les courses et l’engagement. Les coups de pied arrêtés ont été l’un des temps forts de l’entraînement.

On a placé des barrières mobiles qui représentent des joueurs formant un mur. Les trois portiers ont eu fort à faire sur des tirs d’Aristide Bancé, de Narcisse Yaméogo, d’Alain Traoré et d’Abdoul Razak Traoré.
Enfin, ce que les gardiens de but redoutent le plus est au programme : le penalty. Dans un match, cela peut arriver et il faut les tester. Diakité, Sanou et Sawadogo sont souvent pris à contrepied. Valente est même intervenu pour leur dire de toujours se placer au milieu de la ligne, et fixer les tireurs comme le font les chats. La séance terminée, les joueurs regagnent à pied le Centre d’Excellence, conscients qu’il leur faut encore redoubler d’ardeur avant la semaine décisive du 22 au 30 janvier 2012.

De notre envoyé à Yaoundé, Justin Daboné


Gabon # Burkina 0-0 : Prestation mi-figue, mi-raisin des Etalons

En stage de préparation depuis le 3 janvier 2012 à Yaoundé au Cameroun, les Etalons étaient à Bitam le 9 janvier dernier pour un match amical international contre les Panthères du Gabon qui préparent eux aussi la phase finale de la coupe d’Afrique des nations de football. Cette rencontre, qui s’est disputée au stade Gaston Perylle, s’est soldée par un nul (0-0).

L’objectif quand on joue un match amical, ce n’est pas nécessairement de remporter la victoire ; ça peut être, par exemple, pour voir les joueurs en situation de jeu ou faire des réglages en vue d’une compétition capitale. C’est dans cette optique que Panthères et Etalons, qui préparent la phase finale de la CAN 2012, ont livré un match amical international le lundi 9 janvier dernier. En dehors du résultat final (0-0), les encadreurs techniques ont-ils tiré des leçons de la prestation de leurs joueurs ? Du côté du Burkina, nous pouvons l’affirmer, l’équipe n’a pas vraiment livré le match qu’il fallait et la production d’ensemble était passable. L’attaque n’a pas été assez rigoureuse et en deuxième mi-temps elle n’a pas été non plus tranchante, bien qu’elle ait montré un bon état d’esprit au plan défensif. Abdoul Razak Traoré, Aristide Bancé et Préjuce Nacoulma ont, certes, montré des qualités individuelles, mais elles doivent être travaillées encore suffisamment. Toutefois, parmi ces trois attaquants, le dernier joueur cité (il est à sa première sélection) a réussi à provoquer offensivement en allant même au bout de ses actions. Il a souvent joué haut et on a vu une de ses accélérations qui a provoqué une chaude alerte devant les buts de Didier Ovono Ebang. Le réveil des Etalons était manifeste alors qu’en début de match ce sont les Panthères qui ne faisaient que montrer leurs crocs.

Avant le premier quart d’heure, ils avaient trois corners à leur actif. La défense a été constamment sollicitée et il a fallu la vista de Daouda Diakité pour être présent sur les balles hautes et des prises de balles rassurantes. Comme lui, Mamadou Tall s’est bien acquitté de sa mission. Solide et bon de la tête, il a livré bataille en se montrant agressif dans les duels.
Titularisé au poste de latéral droit, Mohamed Koffi a fait preuve de détermination et son activité fut incessante. Mais il a commis une bévue dans les derniers instants de la partie qui a failli coûter cher à l’équipe. Sur une balle dont il ne savait quoi faire, Diakité est sorti en catastrophe pour tenter de sauver, en vain, le corner.
Razak, au poste d’ailier droit, a montré de bonnes choses mais il a beaucoup ralenti le jeu. Bancé, qui était esseulé, a perdu des ballons faciles et ses déviations de la tête n’ont pas souvent trouvé preneur.
Celui qu’on attendait le plus, c’était Alain Traoré, le sociétaire d’Auxerre, qui n’a pas eu sa débauche d’énergie habituelle. A chaque perte de balle, il lui arrivait de marcher au lieu de venir défendre.

Il a un peu passé son temps à se plaindre auprès de l’arbitre congolais de la RDC, Ignace Kondolo Moujema. En tout cas, il gagnerait à se discipliner parce qu’à Malabo, tous les arbitres ne seront pas les mêmes.
Après un début timide, le capitaine Mahamoudou Kéré a su se ressaisir pour ratisser des balles. Dans un rôle de milieu défensif, il a beaucoup bougé, décrochant souvent pour faire écran. Celui qui le secondait dans cette tâche est Florent Rouamba, qui n’a pas su constituer un point d’ancrage précieux. Souvent en difficulté, il a été pris de vitesse par Levy Clément Madinda, l’un des Panthères les plus dangereux qui s’est fait remarquer par les coups de pied arrêtés.
Côté gauche, Paul Koulibaly n’a pas paru très serein et quant à Ibrahim Gnanou, il a eu des interventions énergiques mais souvent des balles dégagées à l’emporte-pièce.

En seconde période, avec l’entrée en jeu de Narcisse Yaméogo et de Bertrand Traoré, qui ont respectivement remplacé Kéré et Préjuce, les Etalons ont subi le jeu. Les Panthères ayant repris du poil de la bête grâce à Daniel Cousin (il a fait son apparition dès le début de la deuxième période), ils ont constamment poussé et raté des buts que leurs supporters voyaient au fond des filets. Malgré le poids de l’âge, Cousin, par des initiatives personnelles, a envoyé des balles au cordeau. A la manœuvre dans les derniers instants de la partie, il a vendangé sur une tête trop levée sur une action nette.
Il convient de signaler que le milieu burkinabè a flanché et que Florent Rouamba ayant connu une baisse de régime Narcisse Yaméogo, malgré sa fraîcheur physique, courait en pure perte. Dans l’ensemble, on a assisté à un match équilibré entre Gabonais et Burkinabè, qui ont conscience qu’ils traînent encore quelques insuffisances.
Signalons que le deuxième match amical des Etalons, c’est demain vendredi 13 janvier contre l’équipe olympique du Cameroun à 15h 30 au stade omnisports Ahmadou Ahidjo.

JD

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2012 à 08:49, par Zakaliyat En réponse à : Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

    Merci Daboné pour cet article sous forme de causerie qui nous permet de nous imprégner de ce qui se passe de l’autre côté au Cameroun.
    Les moyens ont été mis, alors aucun justificatif ne tiendrait. Nous voulons la coupe. un point c’est tout

  • Le 12 janvier 2012 à 11:54 En réponse à : Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

    SALUT A TOUS. QUELQU’UN POURRAIT-T_IL ME DONNER DES RENSEIGNEMENTS SUR LE POSTE QUE MOCTAR BARRO OCCUPE AU SEIN DE CET ENCADREMENT DES ETALONS ? LE JOURNALISTE A PARLE DE TOUS SAUF DE LUI ; OU N’EN FAIT-IL PLUS PARTIE ? MERCI

  • Le 12 janvier 2012 à 12:58, par Sankara En réponse à : Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

    Article trop détaillé à mon avis ! Il apparaît quelques détails inutile ! Cependant l’expression est bonne ! Pitroipa, Charles kaboré, Bakary Koné et Moumouni Dagano sont passés ou ? Une bonne préparation passera par la présence de tous les joueurs ! Au Burkina nous n’avons pas trop d’individualités. Tout se jouera sur le collectif à mon avis ! Alors il est grand temps d’avoir le groupe au complet !

    • Le 12 janvier 2012 à 16:57 En réponse à : Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

      Bonjour,
      Les joueurs que tu a cité ont rejoint le groupe depuis Mardi.
      Cependant, si tu trouves l’article trop détaillé, je te conseil de ne lire que l’essentiel. Nous, nous avons besoin de ces détails.

  • Le 12 janvier 2012 à 14:35, par Milas En réponse à : Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

    Fais ton article toi même. Nous avons besoin de ces détails pian.

  • Le 12 janvier 2012 à 16:05, par rak1000 En réponse à : Les Etalons à Mbankomo : Un lieu propice au travail

    Du courage aux Etalons ! Au bout de l’éffort la victoire est assurée. Vive les Etalons !!

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