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Licenciement de sept agents à FILSAH : Parce que la presse a joué son rôle

Publié le mardi 10 janvier 2012 à 00h32min

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Suite au licenciement de sept agents de FILSAH et de la mise à pied de 23 autres dont 21 de un jour et 2 de quatre, les concernés se sont rendus, le vendredi 6 janvier 2012, à la direction régionale du Travail des Hauts-Bassins, pour la conduite à tenir. Nous y étions également.

Pour Fidèle Kolean, sa révocation est due tout simplement à la présence de la presse lors de l’Assemblée générale tenue le 22 décembre 2011 et qui a relayé l’information dans les journaux et sur les antennes de radios. Malgré tout, il demande à cette dernière (la presse) de continuer son travail d’information. « Ce licenciement est abusif », a-t-il fait remarquer. En effet, ce jeudi 29 décembre à 5h 30, l’équipe du jour a été surprise de voir la gendarmerie autour du service et prenant position devant la porte au lieu du vigile habituel. Contre toute attente, à la place du vigile, c’est la gendarmerie qui a récupéré leurs pièces d’identité. Mais, « elle nous a demandé de rester sous le hangar et de ne pas avancer vers l’usine », explique Fidèle. Ils sont ainsi restés jusqu’à 6h avant d’être autorisés à y entrer.

Ce que l’équipe refusera. « Nous avons refusé parce qu’on ne savait pas ce qui peut nous arriver, surtout avec la présence des gendarmes », dit-il. Ils disent avoir refusé quand bien même le chef de département est intervenu. Ce qui explique donc le mouvement du 29 décembre 2011, qui a encore été relayé par la presse. Après le trouble, des lettres d’explications leur ont été adressées. « Nous avons reçu les lettres à 14h pour un délai de 3h. Nous devrions ainsi les rendre à 17h pendant que nous travaillions. Malgré tout, nous l’avons fait », a-t-il indiqué. Ce vendredi 6 janvier, près d’une trentaine d’agents ont encore été appelés par le directeur des ressources humaines. Ils devaient alors signer un document.

Quatre ont signé sans au préalable vérifier le contenu. C’est après qu’ils se sont rendus compte qu’il s’agissait de lettres de licenciement. Les deux autres dont Fidèle ont refusé de signer. Ces « remerciés » demandent à cet effet l’aide de la presse, qui selon eux est la cause de leur licenciement : puisqu’on estime que leur licenciement est lié au fait que la presse a fait écho de leurs conditions de vie et de travail. Il ressort qu’après l’entrevue avec l’inspecteur de travail, ce dernier leur aurait conseillé de tenter des négociations avec leur direction pour leur réintégration. A défaut d’un accord, ils pourront prendre d’autres décisions.

Bassératou KINDO

L’express du faso

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