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IMPRIMERIE NATIONALE DU BURKINA : Les travailleurs appellent le Premier ministre à leur secours

Publié le jeudi 5 janvier 2012 à 00h49min

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Sans salaire depuis 2002, les travailleurs de l’Imprimerie nationale du Burkina (INB) ne supportent plus leur croix. A travers la lettre ouverte ci-dessous, ils appellent, à leur secours, le Premier ministre.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Avant tout propos, nous voudrions vous traduire toute notre reconnaissance et notre encouragement pour les efforts consentis par votre département dans la lutte contre la vie chère et ainsi, l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè. Voici maintenant quelques années que de nombreux travailleurs de l’Imprimerie nationale du Burkina (INB) vivent une situation ahurissante. En effet, suite à la privatisation de l’imprimerie nationale du Burkina depuis 1999, nous les travailleurs rescapés de la compression, vivons un calvaire sans fin. C’est la débrouille au quotidien pour survivre. Excellence Monsieur le Premier ministre, voici les faits que nous vivons.

1) Nos salaires des mois de décembre, novembre 2001 et de janvier 2002 ont été virés dans nos comptes bancaires en fin février 2002. Depuis, la dizaine de travailleurs rescapés de la compression n’a plus perçu de salaires du repreneur Tintin Ilboudo. Excellence Monsieur le Premier ministre, nos familles croupissent dans la misère, nos enfants ne vont plus à l’école, par manque de moyens ; des familles sont déchirées, etc.

2) Nos aînés admis à la retraite sont partis les mains vides sans leurs indemnités de départ. Excellence Monsieur le Premier ministre, prenez vos responsabilités, sauvez cette unité de production et renforcez les investissements en faveur de la jeunesse pour un Burkina émergent conformément au thème du forum de la jeunesse qui s’est tenu du 1er au 3 décembre 2011 à Dori avec l’annonce d’un programme spécial de création d’emplois qui ambitionne de réduire le chômage des jeunes à moins de 1% d’ici à 2014. Donc, sauvez cette unité de production qui pourra employer beaucoup de jeunes sans emploi.

3) Infrastructures

L’état physique de la boîte de l’unité industrielle se détériore de jour en jour. Pendant la saison des pluies, les eaux rentrent de partout. Donc dans ce cas, il faut faire quelque chose pour l’Imprimerie nationale du Burkina.

4) Transport

Au moment de la passation de l’imprimerie nationale au repreneur Tintin Ilboudo, le parc automobile regroupait cinq (5) véhicules et des engins à deux (2) roues qui ont tous disparu dans la nature. La représentation de l’imprimerie nationale à Bobo-Dioulasso n’existe plus ; les machines ont disparu également dans la nature.

5) Excellence Monsieur le Premier ministre, en rappel, les travailleurs rescapés de la compression, avec un élan de patriotisme et de dévouement, ont empêché l’enlèvement frauduleux d’une machine, dans nos ateliers de production, de notre outil de travail orchestré par le repreneur Tintin Ilboudo. En son temps, nous avons aussitôt saisi les responsables du ministère du Commerce et ceux de la commission de privatisation pour les tenir informés. La machine de production en question est toujours posée dehors depuis le mois d’octobre 2008 et dame nature lui dicte sa loi.

6) Excellence Monsieur le Premier ministre, nous vous prions de sauver l’imprimerie nationale de tous ces malheurs. A l’heure où nous vous écrivons, l’imprimerie nationale n’a plus d’électricité depuis le 11 août 2011. Excellence Monsieur le Premier ministre, connaissant votre disponibilité et le sens de votre écoute des problèmes de notre cher Faso, nous attirons ainsi donc votre attention sur ce casse-tête chinois que vivent les travailleurs de l’Imprimerie nationale du Burkina, afin qu’une solution soit trouvée, et que l’intérêt du peuple soit toujours mis en avant.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Premier ministre, nos sentiments les plus respectueux.

Les délégués des travailleurs

Mahama OUEDRAOGO et B. Agustin IDO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 5 janvier 2012 à 22:50 En réponse à : IMPRIMERIE NATIONALE DU BURKINA : Les travailleurs appellent le Premier ministre à leur secours

    Courage ex travailleurs de l’INB
    On vous admirait de passage sur l’axe de l’hôpital !
    Certains agents sont mêmes morts dans la misère !
    Il faut faire quelque chose pour l’une des 1ere imprimerie du pays
    Avec les privés qui sont gerés par on les connait, il n’ya pas de chance pour sa réouverture même privatisée !
    Que Dieu vous bénisse !

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