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Gaston Kaboré, entend tourner pour la promotion de l’eau et de l’assainissement

Publié le jeudi 22 décembre 2011 à 01h00min

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Le cinéaste burkinabè est le parrain de l’initiative à l’eau l’Afrique, à l’eau le monde qui organise le forum national de l’eau et de l’assainissement qui se tient actuellement à ouagadougou. Un choix qui pourrait sembler hasardeux au premier abord. Mais à l’analyse, le choix n’est pas fortuit. Canal de communication par excellence, le cinéma peut contribue à toucher le maximum de personnes et porter des messages de sensibilisation et de prise de conscience sur les enjeux de l’eau. L’Étalon de Yennenga de 1997, nous parle de ses actions à venir pour la promotion de l’eau et de l’assainissement. Il revient également sur le lien entre cinéma et eau.

Lefaso.net Que pensez-vous de la tenue de ce forum national sur l’eau et l’assainissement ?

Gaston Kaboré : C’est le point de départ de quelque chose. Dans beaucoup d’œuvres des cinéastes mais aussi d’artistes, l’eau a toujours été célébrée d’une manière ou d’une autre. Mais il est évident qu’actuellement il y a une mobilisation assez forte au niveau de la conscience. Tout le monde a pris en compte le fait que nous sommes dans l’urgence aujourd’hui. C’est pour cela que le thème général, c’est « le temps des solutions ». Ce n’est plus seulement faire des constats mais, c’est commencé à agir. Les artistes font partie de la société. Ils sont dans une certaine mesure, le miroir de cette société parce que leurs œuvres reflètent ce qui se passe dans cette société et une préoccupation aussi vitale que celle de l’eau ne peut pas faire l’objet d’impasse.

Qu’entendez faire pour accompagner cet engagement collectif en faveur de l’eau ?

En tant que cinéaste, j’entends apporter ma contribution parce que l’eau c’est à la fois de la quantité et de la qualité. Il y a une accessibilité et une disponibilité à assurer. Plus de justice dans sa répartition pas seulement l’eau pour boire, mais dans l’agriculture qui conditionne aussi le développement. Donc, c’est une palette excessivement large d’enjeux et de responsabilité à prendre et les artistes ne peuvent pas être en reste. Je vais faire un film pour capitaliser ce qui est en train de se faire afin qu’on ait un document témoin de tous les combats qui sont menés et surtout comment les énergies s’adhèrent pour commencer à bouger dans le sens de la résolution des problèmes.

Voici en toute humilité ce que je veux apporter en tant que citoyen. Un petit peu de ce que je sais faire, c’est-à-dire des films. Certains chantent, d’autres peignent ou font des tissus. L’important est que le côté émotionnel soit aussi présent parce que l’homme ce n’est pas seulement qu’un corps dont il faut satisfaire les besoins, il est aussi une tête, des désirs, l’âme, le côté spirituel. L’eau touche à tous ces aspects. En mettant tout cela ensemble, nous pouvons faire avancer de manière effective et concrète la conscience et la nécessité d’agir aujourd’hui et ici.

Quel rapport y’a-t-il entre l’eau et le cinéma ?

Il y a forcément un lien. Le cinéma rend compte de la vie aussi. On pourrait penser qu’il n’y a pas de rapport direct. On ne met pas de l’eau dans une caméra pour qu’elle fonctionne. Certes, mais étant donné que le cinéma s’occupe de représenter l’humanité, les problèmes qui touchent à cette humanité intéressent le cinéma.

En tant que parrain avez-vous un appel à lancer au public ?

Je dis seulement que chacun de nous est responsable de cette question de l’eau parce qu’on est tous utilisateurs de l’eau quel que soit le niveau de cette utilisation. Son manque ou sa raréfaction entraine des conséquences pour chacun de nous. Il faut donc commencer à enseigner à l’école primaire pour que les enfants sachent que l’eau n’est pas une ressource illimitée, qu’il y a une question de gestion.

Pourquoi avez accepté de parrainé cette rencontre ?

Je suis un citoyen actif dans ma société, dans ma communauté
Propos recueillis par Grégoire Bazié, Tiga Cheick Sawadogo (Stagiaire)

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