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Autant le dire… : Enfin, il donne l’exemple sur le terrain

Publié le mercredi 21 décembre 2011 à 00h15min

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Blaise Compaoré, à travers ses sorties dans le Sanguié pour présider la foire agro-sylvo-pastoale du Centre-Ouest et à Dî pour lancer les travaux de construction de périmètres irriguées, marque, et on ose croire que c’est définitivement, son retour auprès des populations dans les profondeurs du Faso. Car en effet, après l’élection présidentielle, le président du Faso qui avait un programme de remerciements dans toutes les provinces du pays, n’a pas pu le respecter. On peut bien le comprendre car, juste après son investiture en décembre, alors qu’il s’apprêtait certainement à aller partout dans le Faso, naît en février à Koudougou les événements que tout le monde connaît.

Du coup, le président du Faso a été contraint non seulement de rester sur place, mais de rencontrer les représentants de toutes les couches socio-professionnelles, les partis politiques et la société civile au palais présidentiel. Contrairement au contact direct qu’il devait avoir avec les populations.

Les Burkinabè ont beaucoup de choses à dire à leur président. Que ce soit les producteurs de coton, de riz, de maïs, de sésame ou de haricot, ils veulent partager directement leurs préoccupations avec leur président. Sans intermédiaire et sans protocole ni filtrage. Que ce soit les éleveurs, les maraîchers, les producteurs de légumes ou de fruits, les femmes agricultrices ou ménagères, ils ont cette envie de communier avec leur président. Les sages-femmes, infirmières, les enseignants qu’ils soient de « brousse ou de ville » (comme ils s’appellent affectueusement entre eux), ils veulent partager avec leur président leurs préoccupations.

Les élèves et étudiants, eux ont soif de savoir, de contact pour se rassurer que leur avenir n’est pas en pointillé. Quand l’horizon s’assombrit, tout ce monde grouille dans la fourmilière. Blaise Compaoré l’a sans doute compris non seulement après les rencontres suite à la mort de Justin Zongo à Koudougou, mais également et surtout après son premier contact post-crise avec les jeunes à Dori. N’est-ce pas depuis là-bas qu’est né leblaiso.net, site internet sur lequel il répond désormais aux questions de tous ceux qui voudraient les lui soumettre ?

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao qui est constamment sur le terrain, de même que ses ministres le savent mieux que quiconque. Il faut rencontrer les populations et leur parler le langage de la vérité, le langage de la responsabilité partagée, le langage du développement participatif. Car, l’Etat ne peut plus tout faire. En clair, il ne doit même pas tout faire, car l’Etat providentiel n’existe plus. Autrement, le temps où on attendait que tout vienne nous trouver est révolu. Chacun doit s’engager au nom de toute la communauté. Tout cela, il faut le dire aux Burkinabè, mais chez eux en leur donnant l’exemple, comme ce fut le cas à Dî, Blaise Compaoré la pelle à la main. Ils y croiront davantage.
Parce que, véritablement, après tout ce qu’on a vécu au début de l’année finissante, les Burkinabè ont envie d’entendre autre chose.

Ils veulent qu’on leur dise où est-ce qu’on va, et comment allons-nous y arriver ? Les Burkinabè veulent s’engager véritablement, mais à condition qu’on les rassure qu’ils peuvent le faire. Il n’y en a pas qui ne comprend pas son rôle. Il suffit de revoir les débats directs avec les jeunes à Dori pour se convaincre que le train est en marche. Maintenir le cap semble être la lecture qu’on peut donner à cet engagement juvénile depuis Dori.

Dans tous les cas, au moins chacun est convaincu qu’on ne peut rien réussir sans un minimum d’engagement et de responsabilité. Et par ailleurs qu’on ne peut rien non plus réussir dans l’anarchie, dans la pagaille, l’indiscipline, le désordre. En termes clairs, sans la paix sociale, la sécurité, on ne peut rien entreprendre de durable.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 21 décembre 2011 à 02:49 En réponse à : Autant le dire… : Enfin, il donne l’exemple sur le terrain

    Tu es vraiment un journaleux très comique dans ton griotisme et de toute façon,depuis quand l’Etat providentiel a existé dans ce pays ?
    Haaaaa vraiment tu vis sur une autre planète et stp,arrête de fumer la moquette

  • Le 21 décembre 2011 à 08:53 En réponse à : Autant le dire… : Enfin, il donne l’exemple sur le terrain

    C’est une bonne chose et il faut le clamer. Si le président ne s’était pas trop éloigné du peuple, certaines choses ne le surprendrait pas. Peut-être que ses conseillers le conseillent mieux maintenant. S’il veut vraiment résoudre les problèmes, il n’y a que les contacts directs, pour que les masses laborieuses lui disent "en live" leurs préoccupations et leurs dispositions.
    Pourvu que ça ne soit de petits calculs que seuls les politiciens ont le secret. Se faire voir par le peuple pour pousser racines.

  • Le 21 décembre 2011 à 14:25, par Maam En réponse à : Autant le dire… : Enfin, il donne l’exemple sur le terrain

    Il a fallu qu’il ait des mutuneries, pillages entrainant changement de gouvernement pour que celui la qui se reclame elu par le peuble a 8O% aille a sa rencontre.... Quelle HONTE !!

  • Le 22 décembre 2011 à 00:49, par lac bay En réponse à : Autant le dire… : Enfin, il donne l’exemple sur le terrain

    merci pour l article. j engourage fortement notre PRESIDENT dans cette lancee. SE rapprocher plus des populations est le debut de tout solutionnement.BLaise fait tous ses effort pour le bien de tous les burkinabes . JE PENSE QU IL merite notre soutient. EN patriote ; je pense que nous devrions organise un journee de soutient a BLAISO.EN verite l article dit 37 n est pas un pays ni un peuple , le president cherche a developper son pays . L ARTICLE 37 ne va jamais a l ecole , n a jamais faim , ne va jamais a la maternite ; en un mot le 37 n est pas le peuple du burkina faso. MOBILISONS NOUS POUR AIDER LE PRESIDENT A NOUS AIDER.SINON/

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