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André Crettenand, Directeur de l’information de TV5 monde : « Si le public est présent sur Facebook, nous l’y rejoignons »

Publié le mardi 13 décembre 2011 à 00h54min

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Avec les mutations technologiques les médias traditionnels (télévisions, radiodiffusons, journaux) diversifient les canaux de diffusion. TV5 monde n’a pas dérogé à la règle. Les téléspectateurs n’étant plus seulement devant les postes de télévision, la chaîne de télévision s’est repositionnée pour rejoindre le consommateur dans d’autres plateformes de diffusion. André Crettenand, directeur de l’information de TV5 monde, présent aux UACO 2011 nous situe sur les ajustements opérés par la chaîne pour s’adapter à la conjoncture.

Lefaso.net : Comment TV5 monde a suivi les mutations technologiques ?

André Crettenand : Aujourd’hui avec le développement de Internet mobile ; de Smartphone, de l’iPhone, on ne peut pas se contenter uniquement d’être présent sur le grand écran. Il faut aussi être vu sur les petits écrans. Si TV5 monde n’est pas présent sur les téléphones portables, sur les tablettes numériques ou plus tard sur la télévision connectée, elle risque de perdre ses téléspectateurs. Il y a une certaine fidélité des gens à être informés par un média tout au long de la journée et de le retrouver le soir chez eux. On ne peut pas se couper du public, s’il est présent sur Facebook nous l’y rejoignons.

Quelles sont les contraintes liées à cette mutation ?

Les contraintes sont technologiques parce qu’elles changent. Il y en a de différentes marques, de différents formats. Cela coûte très cher parce qu’il faut être capable de distribuer les contenus sur toutes les plateformes. La deuxième contrainte est organisationnelle. Il a fallu augmenter le budget et renforcer notre équipe. Il faut que nos équipes soient à même de travailler de façon différente pour que nous soyons présents à la fois sur l’information rapide sur internet mobile, de faire des émissions qui demandent plus de temps avec du recul, de la réflexion, des contenus de qualité.

Comment vos équipes sont-elles organisées ?

Nous avons regroupé certains de nos contenus sur une thématique commune avec des équipes. C’est le cas avec le site Terriennes qui traite de la condition de la femme dans le monde et de l’égalité. Il y a aussi la web TV Afrique pour rendre compte de ce qui se passe en Afrique et bien d’autres sites.

Cette transmission de l’information de façon instantanée n’a-t-elle pas des risques ?

Il y a des risques évidemment. Plus vous allez vite, plus vous risquez de faire des erreurs. C’est pour cela que je préfère que l’on prenne plus de temps à vérifier une information avant de la publier. Il faut être rapide mais ne pas absolument être le premier. Ce n’est pas le but ultime. Chaque fois qu’on diffuse une fausse information, on perd en crédibilité. Quand on la perd, il est difficile de la regagner. Les risques sont importants mais tout dépend de la culture de la rédaction. S’il y a dans la rédaction la culture de la vérification, de l’importance de la vérité, la même attitude de la prudence, de critique doit être exercée lorsqu’on travaille sur d’autres supports autres que le papier, la télévision… Ce n’est pas parce qu’on travaille différemment, qu’on utilise d’autres outils qu’on ne doit pas être fidèles à ces principes.

Tiga Cheick Sawadogo (Stagiaire)
Ph. Bonaventure Paré

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