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Autant le dire… : Renouvellement des démembrements de la CENI, allez jusqu’au bout

Publié le vendredi 9 décembre 2011 à 02h03min

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Si Moussa Michel Tapsoba (paix à son âme) et ses commissaires ont été dégommés de la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avant la fin de leur mandat, c’est qu’il y avait urgence et nécessité à les remplacer. D’autant que le Burkina organise pour la première fois de son histoire une élection couplée, principalement des législatives et des municipales. Dans la logique donc de ce renouvellement, il faut aller jusqu’au bout.

En effet, que ce soit dans les provinces ou communes, les départements, les arrondissements ou encore dans les villages, il faut nécessairement que le renouvellement des démembrements de la CENI soit fait, et bien fait à tous ces niveaux-là. Qui sont en vérité les organisateurs des élections ? Ceci est d’autant plus vrai qu’il s’agit d’élections à la base, de proximité où organisateurs, électeurs et candidats vivant sur le même terrain se connaissent très bien. En effet, depuis que la CENI existe, sous toutes ses appellations, depuis que des élections s’organisent dans ce pays, il y a des personnes bien connues qui en font de propres « affaires ».

Au sens « deal » du terme. Ils sont nombreux à se battre par tous les moyens, quitte à porter toutes sortes de casquettes pour être désigné membre d’un démembrement de la CENI. A quelque niveau que ce soit. Malheureusement, ces gens-là ne font pas forcément du bon travail. Leur première ambition n’étant pas de faire le travail pour lequel ils se sont battus. Ainsi, certains d’entre eux sont passés spécialistes dans l’organisation de comportements contraires à la bonne tenue d’une consultation électorale qui se veut crédible et équitable. Et de ce fait, ne sont que les vrais « fossoyeurs » des élections, qui ne les intéressent que par la couleur des sommes qu’ils auront empochées. Ainsi, ils ternissent l’image de la CENI, de ses membres et de tout le processus électoral.

Par conséquent, il ne serait pas mauvais que la CENI, dans la mise en place de ses démembrements, commandite de petites enquêtes sur la moralité de certaines personnes qui leur seront proposées pour organiser à la base les élections. Que ce soit par des partis politiques ou des organisations de la société civile. La crédibilité du scrutin l’exige. Car, il semble de plus en plus évident que les Burkinabé veulent des élections limpides, transparentes, justes et équitables. Dans lesquelles chacun se reconnaît. Et cela commence par ceux qui sont chargés de les organiser. Tout le monde sait que la paix dans nos pays est parfois intimement liée à la bonne organisation des élections, quelles qu’elles soient. Partout où celles-ci ont été mal gérées, les fondements de la paix sociale ont été secoués.

Des crises profondes, ayant conduit à des conflits ouverts, parfois armés, ont été observés dans certains pays. Le cas de la Côte d’Ivoire n’est pas trop éloigné pour nous le rappeler. Tout comme celui de la République démocratique du Congo en ce moment même. La crédibilité de la CENI ne se revendiquera pas seulement par le haut. Le président Barthélemy Kéré le sait bien.

Les élections à venir sont d’une si grande importance qu’il faut des organisateurs compétents, crédibles disposant d’un minimum de connaissances et de jugement logique pour les réussir. Car le Burkina Faso ne voudrait pas basculer dans une crise quelconque parce que la CENI aura mal organisé des élections. « Autant prévenir que guérir », dit le proverbe. Puisque les « organisateurs attitrés » des élections ont commencé à courir les salons, les partis politiques et les organisations de la société civile pour offrir leurs services. Au mieux disant.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 9 décembre 2011 à 12:10 En réponse à : Autant le dire… : Renouvellement des démembrements de la CENI, allez jusqu’au bout

    Quelle dramaturgie,uniquement pour des élections.Alors PAIX=ELECTION PROPRE.Cela veut dire que tous ces politiciens se battent pour piller le peuple et non,pour servir le peuple.C’est malheureux mais c’est la triste réalité sinon nous ne devons pas nous battre pour des élections pour une cause commune à savoir le développement de notre pays.Moi je milite pour la suppression de la CENI qui est une machina lourde inutile et budgetivore.Que chaque parti politique puisqu’ils disent qu’ils ont des militants,les choisissent dans chaque bureau de vote comme assesseur et vous verrez que de 180 partis politiques,le nombre sera ramené a max 4 partis politiques bien structurés et voilà que les partis alimentaires disparaîtront d’eux mêmes

  • Le 12 décembre 2011 à 22:10 En réponse à : Autant le dire… : Renouvellement des démembrements de la CENI, allez jusqu’au bout

    Des membres à vie à la tête de ces structures dans les provinces . Ils ont raisons il n’y a pas de mandat C’est propre au Burkina . On règne à vie Sogeons à limiter le mandat

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