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Habitats spontanés : Comment mettre de l’ordre dans les non-lotis ?

Publié le vendredi 9 décembre 2011 à 02h01min

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Bientôt, il fera bon vivre dans les zones d’habitats spontanés, communément appelées « zones non loties ». C’était l’objet d’un atelier de validation d’une étude de formulation de documents-projets de mise en œuvre du Programme participatif d’amélioration des bidonvilles au Burkina (PPAB), placé sous l’égide du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry.

Le ministère en charge de l’Urbanisme et la commune de Ouagadougou se sont engagés à offrir un meilleur cadre de vie aux populations des zones non aménagées. C’est dans le cadre du Programme participatif d’amélioration des bidonvilles (PPAB), une initiative de l’ONU-Habitat financée par l’Union européenne au profit de 66 villes réparties dans 30 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Le Burkina, s’est réjoui le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry, fait partie des 12 pays ayant déjà franchi la première étape du processus, notamment l’élaboration du profil urbain.

A présent, il s’achemine vers la finalisation de la deuxième phase du PPAB qui consiste en « la planification des actions et en la formulation des projets d’amélioration des conditions de vie des populations des zones d’habitats spontanés (ZHS) pilotes de Bissighin, Watinoma et Noghin, toutes situées dans l’arrondissement de Sig-Noghin ». C’est ce qui explique la tenue du présent atelier national dont l’objectif est d’entériner le contenu d’un rapport élaboré à cet effet par un bureau d’études.

Prennent part à cet atelier une centaine de personnes, issues de plusieurs départements ministériels, d’organisations non gouvernementales et professionnelles, des partenaires techniques et financiers et des représentants des populations des zones d’application du PPAB. Faire le diagnostic de la situation des ZHS de Bissighin ; valider la stratégie d’amélioration des conditions de vie des populations des ZHS de Bissighin, Watinoma et Noghin ; approuver les actions prioritaires identifiées à exécuter dans ces quartiers ; entériner la stratégie de mobilisation des ressources financières pour la réalisation de la troisième phase à venir sont quelques tâches auxquelles les participants étaient conviés à cet atelier.

Ce dernier acte, marquant l’aboutissement de la deuxième étape du processus, devrait permettre au Burkina d’être parmi les huit pays heureux élus pour la phase III du Programme, notamment l’exécution physique des projets prioritaires identifiés. C’est ce qu’a indiqué le coordonnateur résident du Système des Nations unies, Pascal Karorero. Selon lui, les interventions sont ciblées sur « les domaines où les populations ont le plus besoin d’appui… » et permettant de « faire des recommandations afin de tirer les enseignements nécessaires pour un passage à l’échelle supérieure ».

En attendant cette issue, la commune de Ouagadougou, représentée à l’ouverture de cet atelier par sa présidente de la commission Finances, Adèle Kiemtoré, a exprimé son adhésion au Programme et à sa mise en œuvre afin d’améliorer les conditions de vie des populations dans les quartiers concernés. A défaut de poursuivre les opérations de lotissement, a-t-elle dit, il faut respecter le droit des populations des zones non aménagées à accéder à un minimum de services sociaux de base. Adèle Kiemtoré a par ailleurs loué l’implication des populations bénéficiaires dans le choix des infrastructures à réaliser, une démarche qui, selon elle, a permis de cerner les besoins réels en termes de services sociaux de base (centres de santé, écoles, assainissement, lutte contre l’insécurité…).

Le représentant du chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina à cette cérémonie, Marcello Mori, a réaffirmé la disponibilité de la Commission de l’UE à soutenir notre pays pour la suite de ce programme. Il a invité les participants à mettre « à profit leur expertise commune pour faire des propositions pertinentes …afin de permettre aux partenaires d’exploiter leur savoir-faire technique » pour mettre fin à la situation dramatique de centaines de millions de citadins. Le coordonnateur résident du Système des Nations unies, a lui aussi réitéré l’engagement de l’ONU-Habitat à œuvrer au renforcement de sa coopération avec le Burkina et à lui apporter le soutien nécessaire à l’amélioration des conditions d’habitat des populations et surtout des couches défavorisées.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 9 décembre 2011 à 11:11, par TAO En réponse à : Habitats spontanés : Comment mettre de l’ordre dans les non-lotis ?

    Très bonne initiative pour développer les villes et améliorer les conditions de vie dans les zones d’habitats spontanées. Que ce projet puisse voir le jour et qu’il soit une réussite pour le bonheur des habitants de ces zones.
    Mais je dirais au ministère en charge de la gestion de ce projet de prendre des précautions pour miniser les fraudes sinon ce serait un projet qui n’aboutira pas ; parce que beaucoup de gens seront resensés et ne possèdent aucun terrain ni maison dans une zone d’habitats spontanée, dans le cadre de dégagement des espaces pour la réalisation des services sociaux de base, comme les routes, les écoles, les centres de santé,........
    Merci de comprendre et de prendre des précautions.

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