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Après la Côte d’Ivoire : Les radars d’Ocampo balaient la RDC

Publié le jeudi 8 décembre 2011 à 00h30min

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D’abord annoncés pour mardi passé, les résultats de la présidentielle du lundi 28 novembre 2011 ont été reportés à aujourd’hui jeudi alors que ceux des législatives sont prévus pour janvier 2012.
Faut-il voir dans ce report quelque signe annonciateur de lendemains postélectoraux chargés de tous les dangers ?
Pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ce retard mis dans la proclamation des résultats provisoires est . Explication fort plausible au regard du grand nombre de bureaux de vote, 63 000, répartis sur un immense territoire de plus de 2,3 millions de km2, soit plus de 8 fois le Burkina Faso.

N’empêche, la CENI étant suspectée par l’opposition d’être de connivence avec le pouvoir, nul doute que les résultats à venir, dont les tendances indiquent déjà une victoire du président sortant, Joseph Kabila, feront l’objet de contestations.
Déjà que la période électorale a été émaillée de troubles qui ont fait plus de 18 morts selon l’ONG Human Rights Watch, c’est avec la peur au ventre que les Congolais entrevoient l’issue de cette présidentielle.

En effet, mardi dernier, rassemblés devant la résidence de leur candidat, Etienne Tshisekedi, arrivé deuxième selon les décomptes partiels, des centaines de militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont donné le ton en exhibant machettes, cocktails Molotov et autres gourdins. Un tour de chauffe qui en dit long sur la forme de contestation dont usera l’opposition pour se faire entendre. A Paris comme à Londres, c’est aussi la veillée d’armes du côté des sympathisants des deux camps.

C’est dans ce contexte de lendemains incertains que Kinshasa, la capitale, présente depuis quelques jours le visage d’une ville en proie à une guerre civile : déploiement de forces de sécurité appuyées par des éléments de la garde prétorienne, exode massif de milliers de personnes vers Brazzaville, située sur l’autre rive du Congo.

C’est dans ce contexte de ni paix ni guerre que tomba cet avertissement de la Cour pénale internationale (CPI) : . Agacement de Luis Moreno-Ocampo, procureur de la CPI. Cette mise en garde pourra-t-elle conjurer l’emprise des vieux démons sur les eaux, déjà tumultueuses, du fleuve Congo ? Il faut l’espérer.

Comment ne pas se féliciter de cette ingérence préventive de la haute juridiction internationale dans cette présidentielle, qui menace la paix la paix en RDC en même temps qu’elle met en mal la stabilité de toute une région ?
Après donc sa prise de premier choix en Côte d’Ivoire, avec l’extradition du président déchu Laurent Gbagbo dans les geôles de Scheveningen, le procureur Ocampo guettent d’autres criminels sur le continent noir. Ses écrans radars balaient actuellement la RDC à la recherche du moindre clash politique.

Sans pour autant hurler avec les loups sur un éventuel tropisme africain du célèbre magistrat argentin, on ne peut s’empêcher de s’étonner de la promptitude sélective de cette justice internationale.
En effet, alors qu’en Syrie, Bachar el-Assad poursuit sa folie meurtrière, dont le bilan s’établit aujourd’hui à plus de 4000 tués dans les rangs des manifestants civils, la CPI n’a pas, jusque-là, levé le petit doigt. Parce que le leader baasiste règne sur un pays jugé très sensible au plan géostratégique qu’il lui est permis de massacrer en paix ?

Alors pour éviter un procès en discrimination sur le continent africain, il est temps que le procureur Ocampo prenne enfin le chemin de Damas.

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 décembre 2011 à 04:02 En réponse à : Après la Côte d’Ivoire : Les radars d’Ocampo balaient la RDC

    Ocampo,reste sur le chemin africain et balaie nous tous ces dictateurs africains pcq on ne peut pas suivre plusieurs chemins a la fois

  • Le 8 décembre 2011 à 08:19, par yac250 En réponse à : Après la Côte d’Ivoire : Les radars d’Ocampo balaient la RDC

    Salut ; je voudrais tout simplement dire que les dirigeants africains doivent faire preuve de maturité démocratique et accepter souvent de partir quand ils perdent les élections.

    la situation en Côte d’Ivoire est un mauvais souvenir, ce qui s’est aggravé par l’extradition de Monsieur Laurent BAGBO à la CPI.

    revenant sur la CPI, il faut que les occidentaux sachent que les africains peuvent résoudre leur propre problème sans ingérence d’autrui ; je me demande souvent si réellement nous africains nous sommes indépendants. N’est ce pas une autre forme de colonisation qui plane sur le vieux continent.Hier c’était BAGBO qui est envoyé à la CPI dans des conditions misérables, peut être aujourd’hui ça sera le tour de KABILA si les émeutes continuent pour la contestation des résultats (nous demandons à la CENI de confirmer la Victoire de Tshikedi afin d’éviter d’éventuels débordements) et qui sais je encore d’autres Chefs d’État africains. Il est temps que nous disons que la justice africaine est pétrie de compétence pour pouvoir juger ses Chefs. Disons non à cette CPI qui visiblement a une hantise sur la gestion de nos Chefs. La Syrie est depuis longtemps entrain de massacrer sa population et la CPI reste bouche bée ; Qu’en est-il exactement ?

    Si la CPI veut le bien des africains peut être qu’elle nous aidera à les dirigeants qui veulent éterniser au pouvoir et les traduire en justice dans nos Etats.

    • Le 8 décembre 2011 à 15:21 En réponse à : Après la Côte d’Ivoire : Les radars d’Ocampo balaient la RDC

      Arrete tes aneries car en quoi nous les africains arrivons a résoudre nos problèmes ?il ne suffit de palabrer mais etre concret.Vive la cpi et si elle pouvait nous débarrasser tous ces dictateurs africains ca sera une bonne oeuvre de salubrité publique et arretez vos blabla,le seul jeu que les africains excellent

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