LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

LASSINA KONE, DIRECTEUR DE CAMPAGNE DE GUILLAUME SORO : "Notre adversaire, c’est le taux de participation"

Publié le mercredi 7 décembre 2011 à 00h29min

PARTAGER :                          

La campagne pour les législatives bat son plein en Côte d’Ivoire. Mais une circonscription électorale attire le plus l’attention, celle de Ferkessédougou commune. C’est là que Guillaume Soro, premier ministre et ministre de la Défense, brigue le premier mandat électif de sa carrière politique. Comment se présente cette campagne de l’un des hommes les plus puissants de Côte d’Ivoire ? Son directeur de campagne, par ailleurs maire de Ferkessédougou, Lassina Koné, répond.

"Le Pays" : Comment se présente la campagne du candidat Guillaume Soro ?

Lassina Koné : La campagne est excellente parce que vu la stature du candidat qui est Premier ministre et fils de la région, c’est le désir de la population qui l’a amené à être candidat. Vu l’importance du poste qu’il occupe, s’il est élu député, cela ne fera que le conforter dans ses activités politiques et surtout pour un avenir politique.

Quelle est l’importance que le Premier ministre accorde à ces élections où il brigue son premier mandat électif ?

Il attache une très grande importance à ces élections car le député est le représentant de la population à l’Assemblée. En même temps, il est le porte-parole de cette population. Surtout que sa région d’origine a quand même des difficultés au niveau de son développement. Tout le monde sait que le Nord a un retard au niveau du développement, surtout au niveau des infrastructures de base (l’éducation, la santé, les routes, etc.). La population estime qu’il est l’homme qui sera capable de poser les problèmes de cette région et de pouvoir les traiter, vu l’importance qu’il a et le travail qu’il a déjà fait au niveau de la nation. Lui-même sait qu’il peut apporter beaucoup aux populations. Chaque fois qu’il a l’occasion de les rencontrer, ce sont des problèmes de développement des localités qui lui sont posés.

La situation de la région n’est pas reluisante. Le Premier ministre et vous-même n’êtes pas aussi comptables de ce retard ?

C’est vrai, je suis maire et lui il a été ministre. Mais au-delà de cela, le pouvoir reste centralisé. Vous pouvez avoir un poste de responsabilité sans en avoir les moyens pour travailler. Aujourd’hui, c’est un autre pouvoir qui est en place et nul doute que les problèmes que le Premier ministre posera auront une oreille attentive. C’est vrai qu’il a géré, mais il n’avait pas les moyens économiques et financiers.

A Ferkessédougou, vous êtes en terrain conquis. N’êtes-vous pas un directeur de campagne peinard et tranquille ?

Si on considère le stress qu’un candidat ou son directeur de campagne peut avoir pour savoir s’il gagnera ou pas, oui, je suis tranquille. Mais on n’est pas peinard, pour deux raisons. D’abord, on a un candidat que tout le monde veut voir, même s’il ne prononce pas un mot. Ensuite, le candidat sera sous le feu de l’actualité nationale et internationale parce qu’on va passer ses résultats au peigne fin. Nous avons donc un adversaire de taille qui est le taux de participation. Nous allons nous atteler à ce que ce taux soit très élevé. Il est le Premier ministre de Côte d’Ivoire et nous voulons qu’il soit le premier au niveau du suffrage. Nous voulons que son score soit au-dessus de tous. Comme son poste l’indique.

Propos recueillis à Ferkessédougou par Mahorou KANAZOE

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique