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RESOLUTION DES CRISES : Le MATDS fait la cour aux chefs coutumiers

Publié le mardi 6 décembre 2011 à 00h53min

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En vue de susciter l’implication des autorités coutumières dans la gestion des crises, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) a initié une rencontre avec les différents chefs de canton du Burkina. Dans ce cadre, son conseiller, le Naaba Kiba Christian Bouda de Manga, a rencontré le chef suprême Bobo-mandarè le mercredi 30 novembre 2011.

A la suite de la crise que le pays des Hommes intègres a traversée au début de l’année 2011, les autorités coutumières ont fait montre de dextérité dans le processus de dénouement. Elles se sont impliquées aux côtés des autorités administratives, religieuses et politiques, prouvant ainsi qu’elles ont un rôle à jouer dans le cadre du maintien de la paix. C’est le cas à Bobo-Dioulasso où les coutumiers ont pris une part active dans le comité de médiation en son temps.

L’Etat burkinabè n’a pas oublié ce rôle et entend même le mettre en valeur. Le mercredi 30 novembre 2011, le conseiller du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le Naaba Kiba Christian Bouda, chef de Manga, était au palais du chef suprême Bobo-mandarè. Objectif : s’enquérir des préoccupations des coutumiers pour toujours appuyer l’Etat à promouvoir la paix à travers une sécurité garantie pour les citoyens en évitant au mieux les crises.

Au cours de l’audience, le chef suprême Bobo-mandarè et ses notables ont émis le souhait de disposer de fonds à des fins de sacrifices. Les notables ont rappelé que des besoins avaient été listés et remis au maire pour acheminement pour des sacrifices de purification de la ville, après le sang versé lors de la mutinerie de fin mai début juin 2011. Le conseiller du ministre a laissé entendre que dans sa tournée, la même doléance relative aux sacrifices a été formulée. En tant qu’émissaire, il a rassuré les uns et les autres qu’il la transmettra à qui de droit. La tournée du chef de Manga a débuté le 24 novembre par Fada.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2011 à 11:20, par Yéti En réponse à : RESOLUTION DES CRISES : Le MATDS fait la cour aux chefs coutumiers

    haaa ya ! dans affaire de sacrifice là, on est plus dans coutume mais dans religion dès. Et voilà confusion encore. il est temps de clarifier ces notions.Les coutumiers, on les utilise pour le social, le politique et le religieux et quand ils veulent s’en mêler de trop près on les houspille. Est ce que c’est Bouda, le fonctionnaire qui est conseiller ou est ce le Naba Kiba ? Vous mélangez les choses quand ça peut vous arranger après quand les choses se mélangent parce qu’on ne pense pas comme vous....
    Après animaux pour les animistes, il faut donner kola aux musulmans, hosties aux catholiques, bible aux chrétiens-protestants, droit de nudité aux Rayéliens, je ne sais quoi aux témoins de Jéhovah et autres Bahayi et n’oubliez pas les athées tout le monde veut apaisement social.
    Vous allumez feux là et c’est habits des autres que vous voulez utiliser pour l’éteindre !
    Le conseiller Bouda, n’engage pas le Naba Kiba qui représente les coutumiers de Manga et ne peut outrepasser le Mogho Naba pour parler aux chefs des mandarins à Bobo.

  • Le 6 décembre 2011 à 11:48, par Yaa-mâam En réponse à : RESOLUTION DES CRISES : Le MATDS fait la cour aux chefs coutumiers

    Ah bon !!! l’argent du contribuable(musulman,catholique,protestant...) pourrait servir à acheter les poulets à immoler sur les fétiches des Bobo-mandarè. Autant voter un budget pour appuyer toutes les confessions religieuses qui ont aussi contibué au retour de la paix et qui ont sans doute aussi besoin d’argent pour faire vivre leur "affaire".
    C’est par-là qu’il faut voir venir les chefs coutumiers qui se battent, avec bonnet et canne, pour avoir un statut auprès de l’Etat : les sujets ne nourrissent plus les rois et ces derniers, devenus des crèvent-la-faim, veulent tendre la cébile à l’Etat en y mettant un peu d’élégance- bonnet oblige.

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