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Administration publique : Ces institutions dont les rapports sont peu connus des citoyens

Publié le lundi 5 décembre 2011 à 00h50min

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L’Assemblée nationale et la Cour des comptes constituent des dispositifs importants dans la politique de bonne gouvernance économique du Burkina Faso. Ces deux institutions, faut-il le rappeler, sont chargées de garantir l’assainissement des finances publiques. A ce titre, elles ont, entre autres, pour mission de mettre à la disposition de tout citoyen burkinabè, toute information utile. Mais, une étude commanditée par le Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB) vient de révéler des difficultés au sein de ces deux organismes quand il s’agit de rendre certaines informations accessibles aux publics.

Le consultant qui a mené cette étude, en l’occurrence Isac Zongo, s’est d’abord intéressé à la manière dont les deux structures sont organisées. Ensuite, il s’est attardé sur leur fonctionnement et la manière dont elles produisent leurs rapports. Enfin, le consultant a cherché à savoir si les rapports produits sont diffusés ou accessibles aux citoyens. Les résultats, s’ils ne sont pas surprenants dans un contexte encore marqué par la culture du secret, restent tout de même édifiants et interpellent ces institutions.

Ainsi, il ressort qu’à l’Assemblée nationale les rapports sont généralement produits mais ne sont pas toujours disponibles pour le public.
De même, à la Cour des comptes, les lois, les rapports ne sont souvent pas diffusés s’ils sont produits.

Pour le directeur exécutif du CIFOEB, Siméon Bontogo, il est urgent d’agir, surtout que « La bonne gouvernance constitue un axe majeur dans le schéma global de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), adopté par le gouvernement du Burkina Faso comme nouveau référentiel de développement économique et social ». Et c’est dans cette perspective que sa structure a réuni ce vendredi une trentaine d’acteurs de l’administration publique, de la société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers pour réfléchir sur la problématique.

L’objectif principal de la rencontre, c’était justement de jeter les bases de l’élaboration d’une plateforme de plaidoyer pour une transparence dans la gestion des finances publiques, cela à la lumière des résultats de l’étude menée par M. Zongo. Une démarche que n’a pas manquer de saluer à sa juste valeur Dieudonné Badini, député membre de la Commission de finance et du budget de l’Assemblée nationale (COMFIB). « C’est une belle initiative. Je trouve vraiment que c’est une bonne chose, par exemple, que des acteurs de la société civile cherchent à savoir ce que le Parlement fait », relève t-il.

Au-delà, de l’Assemblée nationale et de la Cour des comptes, la question de la production et la diffusion des rapports ou autres éléments d’information publique mérite une meilleure prise en charge dans les services publics. Car, outre la transparence, elle pose avec acuité le problème de suivi et d’impact des actions menées ça et là. Et d’ailleurs, l’ancien Premier ministre burkinabè,Tertius Zongo l’avait évoqué en 2009 comme étant l’une des limites principales de l’action de son gouvernement au cours de l’année précédente.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2011 à 11:10, par VISION En réponse à : Administration publique : Ces institutions dont les rapports sont peu connus des citoyens

    bonjour li faut être objectif et claire.au Burkina Faso les directeurs des institutions ne travaillent pas à faire connaitre leur institution.vous demandez à un enseignant qui est en province voir même à Ouagadougou ; à un étudiant ; à un élèves ; ils ne connaisse pas leur institution.il y’a également beaucoup de ministre qui ne font rien pour que en tant que ministre de tutelle ne font rien pour que dans le cadre des contrats d’objectif et des lettres de mission un accents particuliers soit mis sur le rayonnement de s institutions. chacun se contente de ses perdièmes et le reste on verra après.De plus au Burkina Faso on ne valorise pas les cadres dans les directions générales de certaines ministères.Par exemple au trésor public tous les percepteurs de chef lieu de province sont soit des contrôleurs soit des agents de recouvrement du trésor.cette situation est déplorable dans un pays qui aspire à l’émergence et dans un contexte de valorisation du capitale humain prône au sommet de l’État.Cependant ; certain DG de direction générale l’on compris ainsi que certain ministre :
    au titre des DG on citera le DGI qui dès son arrivé à créé les poste de DPI Directeur Provincial des impôts

    Pour le ministre de l’administration territoriales dont tous reconnaissants la grandeur a vite remis les enseignants à leur ministère de tutelle et envoyé à César ce qui est à césar.ce jour la j’étais content car le pays est entrain de virer vers la politique de valorisation du capitale humain pronnée par le chef de l’État.

    au niveau du ministère de l’élevage le train est également en marche en témoigne le conseil des ministre du ; ; ; ;qui moment les docteur vétérinaires , et ingénieurs au poste de Directeur Provinciaux.

    A travers ces propos , je veux seulement faire ressortir qu’une politique de valorisation des institutions et leur connaissance par les citoyens doit passer nécessairement par la valorisation des cadres du pays pour répondre aux aspiration du développement tout en évitant les tension sociales.C’est pour cela que après la crise que le pays à connu et l’arrivée de beaucoup de professeur d’université à la tête de certain ministère à vite calmé la situation.( santé ; MATD,environnement et développement durable, enseignement supérieur, ...°

  • Le 5 décembre 2011 à 12:03, par Alexio En réponse à : Administration publique : Ces institutions dont les rapports sont peu connus des citoyens

    Belle initiative Mr Isac Zongo.Je n arrives pas a comprendre ce mystissime autour du budjet national qui est un patrimoine national pour tous les burkinabes anno 2011.cette transparence est a mon avis la courroie de transmission d une bonne gouvernance a meme temps sa barometrie financielle.Ces representants sont des representants du peuple au prime a bord et no du parti isolement parlant.Larbre ne doit pas cacher la foret.

  • Le 5 décembre 2011 à 13:25, par L’Esprit En réponse à : Administration publique : Ces institutions dont les rapports sont peu connus des citoyens

    Espérons que cette étude permettra à ces institutions de prendre conscience que les populations ont besoin d’une plus grande transparence dans la gestion des biens publics. Aussi faudra-t-il que les OSC poursuivent le combat avec la mise en oeuvre diligente du plaidoyer.

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